Qui a envie de lire mon avis sur Avatar, l’évènement cinématographique de cette fin d’année (allez, disons l’évènement de l’année pour certains) dont tout le monde parle depuis des semaines et dont la promo nous a été rabâchée sur tous types de médias en long, en large et en travers ? Bon, à part mon père qui m’a appelé pour savoir ce que j’en avais pensé ? C’est bien ce qu’il me semblait, pas grand monde.
Je suis le premier à ne pas franchement m’intéresser à ce qu’untel ou untel en a pensé, tant tout a déjà plus ou moins été dit sur le film de James Cameron. Et étant donné la jungle que représente la quête du sésame (une place pour voir le film en VO en 3D), l’avis des autres importe clairement peu. Tout le monde veut voir Avatar, quoi qu’on en dise. C’est ce qui se passe avec les films qui deviennent des phénomènes du box-office.
Je pourrais donc vous ratatiner le film en quelques lignes ou l’encenser en le portant au panthéon des œuvres cinématographiques majeures que cela ne changerait absolument rien. Et celui qui remarquera que mon avis ne change en général absolument rien sur la carrière d’un film, Avatar ou pas Avatar, a droit à un bon point (mais ne le dites pas à mon père il serait déçu).
Je ne dirai donc rien sur Avatar. Inutile d’insister. Si le film m’avait absolument retourné, que j’en étais sorti ébloui et plongé des heures durant dans son univers bien après avoir quitté la salle, je vous en aurais certes touché deux mots. Quoique… s’il avait été une bouse révoltante aussi. En même temps… si j’avais un avis tranché sur le film en question, cela m’aurait aidé à vous faire profiter de mon opinion éclairée (qui a ri ?).
Avatar s’apparenterait plus à mes yeux à un beau spectacle, qui utilise la 3D comme jamais auparavant au cinéma, comme une mise en valeur du cadre et de la profondeur de champ qu’offre le cinéma pour immerger le spectateur au plus profond de l’image. C’est aussi un récit carré, efficace, reprenant tous les passages obligés de l’épopée hollywoodienne sans vergogne, annihilant toute possibilité de nous surprendre narrativement. L’histoire est absolument, indubitablement cousue de fil blanc.
L’univers créé par James Cameron est certes impressionnant, mais il lui manque une mythologie approfondie. Tout est traité en surface, manquant d’une exploration plus franche pour nous happer totalement. Le strict minimum, rien que le strict minimum, voilà ce que Cameron offre sur le plan du récit. C’est étonnant pour un film de 2h40. Tout le monde l’a dit, Cameron transpose avec Avatar le mythe de Pocahontas dans l’espace, les hommes civilisés qui débarquent et colonisent sans se soucier de la population locale, et un homme au milieu des autres s’imprégnant de ceux qui sont supposés être ses ennemis.
Cette trame a déjà été reprise et adaptée avec grandeur par d’autres, que ce soit Kevin Costner avec Danse avec les loups ou Terrence Malick avec Le nouveau monde. Cameron est lui un faiseur, un gros bras ultra efficace mais qui se contente de concocter un métissage de mythes, légendes et problèmes sociétales contemporains. Le résultat est souvent magnifique, et est tout à fait louable, mais le cinéaste est plus apte à nous en mettre plein la vue qu’à nous émerveiller par son propos. Si la nature et les Na’vis ont une âme dans Avatar, où est celle du film ? Où se trouve cette flamme résonnant au plus profond de nous ? Certains semblent l’avoir perçue. Pas moi à ce qu’il semble.
Je n’attendais pas de chef-d’œuvre en allant voir Avatar, je ne suis donc pas déçu. J’attendais un spectacle, et c’est ce que j’ai eu. Point.
Je suis le premier à ne pas franchement m’intéresser à ce qu’untel ou untel en a pensé, tant tout a déjà plus ou moins été dit sur le film de James Cameron. Et étant donné la jungle que représente la quête du sésame (une place pour voir le film en VO en 3D), l’avis des autres importe clairement peu. Tout le monde veut voir Avatar, quoi qu’on en dise. C’est ce qui se passe avec les films qui deviennent des phénomènes du box-office.
Je pourrais donc vous ratatiner le film en quelques lignes ou l’encenser en le portant au panthéon des œuvres cinématographiques majeures que cela ne changerait absolument rien. Et celui qui remarquera que mon avis ne change en général absolument rien sur la carrière d’un film, Avatar ou pas Avatar, a droit à un bon point (mais ne le dites pas à mon père il serait déçu).
Je ne dirai donc rien sur Avatar. Inutile d’insister. Si le film m’avait absolument retourné, que j’en étais sorti ébloui et plongé des heures durant dans son univers bien après avoir quitté la salle, je vous en aurais certes touché deux mots. Quoique… s’il avait été une bouse révoltante aussi. En même temps… si j’avais un avis tranché sur le film en question, cela m’aurait aidé à vous faire profiter de mon opinion éclairée (qui a ri ?).
Avatar s’apparenterait plus à mes yeux à un beau spectacle, qui utilise la 3D comme jamais auparavant au cinéma, comme une mise en valeur du cadre et de la profondeur de champ qu’offre le cinéma pour immerger le spectateur au plus profond de l’image. C’est aussi un récit carré, efficace, reprenant tous les passages obligés de l’épopée hollywoodienne sans vergogne, annihilant toute possibilité de nous surprendre narrativement. L’histoire est absolument, indubitablement cousue de fil blanc.
L’univers créé par James Cameron est certes impressionnant, mais il lui manque une mythologie approfondie. Tout est traité en surface, manquant d’une exploration plus franche pour nous happer totalement. Le strict minimum, rien que le strict minimum, voilà ce que Cameron offre sur le plan du récit. C’est étonnant pour un film de 2h40. Tout le monde l’a dit, Cameron transpose avec Avatar le mythe de Pocahontas dans l’espace, les hommes civilisés qui débarquent et colonisent sans se soucier de la population locale, et un homme au milieu des autres s’imprégnant de ceux qui sont supposés être ses ennemis.
Cette trame a déjà été reprise et adaptée avec grandeur par d’autres, que ce soit Kevin Costner avec Danse avec les loups ou Terrence Malick avec Le nouveau monde. Cameron est lui un faiseur, un gros bras ultra efficace mais qui se contente de concocter un métissage de mythes, légendes et problèmes sociétales contemporains. Le résultat est souvent magnifique, et est tout à fait louable, mais le cinéaste est plus apte à nous en mettre plein la vue qu’à nous émerveiller par son propos. Si la nature et les Na’vis ont une âme dans Avatar, où est celle du film ? Où se trouve cette flamme résonnant au plus profond de nous ? Certains semblent l’avoir perçue. Pas moi à ce qu’il semble.
Je n’attendais pas de chef-d’œuvre en allant voir Avatar, je ne suis donc pas déçu. J’attendais un spectacle, et c’est ce que j’ai eu. Point.
6 commentaires:
Beaucoup parle même d'un évènement cinématographique de ce début de siècle, rien que ça. En gros, le film du 21ème ! Y en a qui font preuve de réflexion profonde des fois... no comment.
Tout le monde s'en fiche mais je le dis : moi Avatar, je n'ai pas envie d'aller le voir ! Cela ne m'intéresse pas, ne m'attire pas, pas parce que c'est un film à gros budget, disons-le "commerciale" mais parce que les films ancrés dans un trop plein d'images de synthèses (virtuelles ou n'importe quel autre terme qui se rapprocherait de cet état de fait) me laisse de marbre. cela ne m'intéresse pas. Je pense être une espèce de réac', quelqu'un de sectaire vis à vis de ces productions. Bref, je ne suis pas client. Qui sait ? Je pourrai aimer mais un type qui donne tout dans la forme et délaisse le fond pour nous servir un scénario bateau, sans surprise, sans audace... ouais, je passe mon chemin à part si Cameron dègne m'inviter à le voir dans la salle de ciné privé de sa villa de L.A. ;)
Et sinon, ces choses bleues de 3 mètres, elles interprètent bien leur rôle, un futur nominé aux oscars dans le lot ? Lol, pour dire comme les djeuns.
Tu imagines tout de même David que tu termines l'année avec un billet consacré à Avatar ! Cela ne te pose pas de problème ? Je lol encore, encore comme un djeun !
Je ne sais pas pourquoi, mais... ton aversion ce type de films, et ton non-désir de voir Avatar ne me surprennent pas ID !! ;-)
Les Oscars sont généralement si décevants (quand même, aucune nomination pour Gran Torino pendant que Slumdog Millionaire rafle tout... pfff..) que... qui sait ils pourraient en nommer une, de chose bleue ^_^
Tu as raison, je finis l'année avec un billet consacré à Avatar, c'est on ne peut plus banal, mais finalement tellement significatif... J'aurais pu faire pire et terminer par une bafouille sur Lee Myung Se... (hahaha) !
Quoi ?! Je suis si prévisible que ça ? Moi ! ;)
Les oscars... lorsque tu penses au temps qu'ils ont mit pour consacré un cinéaste comme Martin Scorsese, c'est une honte. Une honte, mon ami.
D'ailleurs, je ne sais même pas où en sont les nominations pour ceux de 2010. Apparemment Mother de Bong Joon-ho devait en faire partie. Un Prophète d'Audiard était proposé par la France... après...
Surtout qu'ils consacrent Scorsese pour "Les Infiltrés", c'est encore plus honteux... franchement c'est pas le film pour lequel il aurait dû être récompensé...
Les nominations aux Oscars seront annoncées vers la fin janvier à priori. Effectivement pour le film étranger, Mother et Un Prophète ont été présentés par la Corée du Sud et la France. Seront-ils nommés pour autant ? Un Prophète c'est presque sûr, et Mother a ses chances. Le Ruban Blanc reste le favori dans la catégorie (ça me dépasse un peu d'ailleurs mais bon...).
Bon, bah on se rerouve fin janvier alors pour commenter tout ça. Ca pourrait être l'une des années qui afficherait côte côte des films avec de la gueule, c'est rarement le cas tout de même. Après le Ruban Blanc, favori. Je ne peux dire, je ne l'ai pas vu. Y a bien longtemps que je n'attends plus grand chose de ces manifestations.
En parlant de Scorsese, je suis bien dégoûté qu'ils aient (les studios) repoussé la sortie de son dernier film à cause d'une histoire d'argent. J'ai tout de même envie de voir ce que Shutter Island donne. Même si bizarrement je n'en attends pas grand-chose. Vivement 2010 dans tous les cas ! Et surtout, surtout son film, Silence, adaptation d'un bouquin japonais avec lequel il a retrouvé le non moins énorme Daniel Day-Lewis. Benicio Del Toro appartient au cast. Avec un peu de change, on le verra en fin d'année prochaine ou en 2011.
Tiens, j'ai vu récemment Tirador de notre ami Brillante Mendoza, article à paraître coming soon sur MIA. Je ne l'avais jamais vu. Très, très bien.
Le Ruban Blanc est certainement le film que j'ai préféré de Haneke, mais je ne suis toujours pas franchement fan. "Un prophète" est tellement supérieur...
Pour Scorsese, j'attends avec curiosité "Shutter Island". J'avais lu le roman de Dennis Lehane quand il était sorti, et c'est un excellent thriller, cela peut donner un film formidable.
Pour "Silence" en revanche, il va falloir être patient je pense. Cela fait quelques temps qu'on n'a pas eu de nouvelles du projet, entre temps Scorsese a annoncé qu'il ferait bien un film sur Sinatra... Je ne sais pas quand le film se fera, en tout cas c'est sûr on l'aura pas en 2010.
Tirador, oui faut que je le vois, Xavier me l'a chaudement recommandé lui aussi.
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