mercredi 31 décembre 2008

Adam Sandler attire Maïwenn et son fils, les plus mauvais spectateurs au monde !

Adam Sandler est un rendez-vous. Il fait partie de ces acteurs dont on décide d’aller découvrir le nouveau film, simplement parce que c’est « le nouveau Sandler ». J’ai longtemps ignoré ce comédien américain issu, comme la plupart des grands, du Saturday Night Live. Le gaillard a un côté agaçant dans la façon d’exprimer son humour qui n’a pas toujours été de mon goût.

Le déclic pour moi s’est produit avec son film le moins « Sandlerien » à l’époque, Punch-Drunk Love de Paul Thomas Anderson. L’acteur y a piqué mon intérêt, qui n’a depuis cessé de grandir. Je ne suis pas un fan absolu de tous ses films (je pourrais regarder mille fois Amour & Amnésie, alors que je ne suis pas pressé de redécouvrir Click…), mais au fil de sa filmographie Sandler s’est sans conteste imposé comme un comique « génial » au sens premier du terme.

Histoires enchantées ne promettait pas d’être le Sandler le plus hilarant, dans la mesure où l’humour du comédien s’épanouit plus volontiers dans le graveleux et le ridicule que dans l’enfantin auquel ce nouvel opus était voué d’avance. Sandler y interprète l’homme à tout faire d’un grand hôtel qui doit garder son neveu et sa nièce pendant une semaine. Chaque soir il leur raconte une histoire avant de dormir, histoire dont certains éléments prennent vie dans son quotidien le lendemain.

Aventures, rêves, romance, tout va s’offrir à lui sans grande surprise, mais le talent comique de Sandler, et son mélange naturel de candeur et d’apparente stupidité, aident le film à se montrer plus intéressant que si un autre acteur s’y était collé. Forcément après la décharge d’absurde irrésistible que fût Rien que pour vos cheveux l’été dernier (il y incarne un agent du Mossad qui se fait passer pour mort afin de s’installer à New York et réaliser son rêve de devenir coiffeur !), ces Histoires enchantées paraissent bien sages, mais bon…

Je suis bien heureux que les enfants français aient l’occasion de mieux se familiariser avec Adam Sandler grâce à cette production Disney, mais malheureusement il en résulte une fréquentation des salles… dérangeante. J’espérais bien, en me rendant aux Halles à la séance de 18h15, une des rares en VO après toutes les projections en VF de la journée, éviter les rangs bondés de gamins parlant et commentant le film tout du long.

Ce fût presque le cas, les rares enfants se tenaient relativement à carreau… excepté un. Placé idéalement dans la salle, vers le sixième rang, presque bien centré, je me suis d’abord méfié des trois enfants, presque ados ou ados, se trouvant juste derrière moi avec leurs bonbons et pop-corn. Mais il me suffit d’entendre leur mère leur dire de ne pas tout manger parce qu’il était tard pour comprendre que ceux-ci ne me gêneraient pas.

Je me suis en revanche douté dès les bandes-annonces que ce petit bondissant sur son siège et parlant fort, à trois sièges sur ma droite, séparé de moi par sa mère et un siège vide, allait me poser plus de difficultés. Il s’est avéré une petite peste ambulante. Ambulante parce que la tête blonde n’a pas arrêté de bouger, gesticuler, sauter, monter et descendre de son siège pendant 1h30.

Peste, parce que non content de parler, et commenter les faits et gestes des personnages à l’écran, il n’appréciait pas du tout que la salle rit à ce film qui à l’évidence ne lui plaisait que moyennement. Et il nous le faisait savoir, à chaque fois que nous avions l’audace de rire, en se levant sur son siège et en criant à la salle « C’est pas vrai !!! C’est pas drôle !!!! ».

Non, ce cher ange n’était bien sûr pas seul, il était accompagné de sa mère, qui s’est avéré être la comédienne / réalisatrice Maïwenn Le Besco. Sa proximité, et ma connaissance peu appréciative de son travail, m’ont permis de la reconnaître assez vite.

Ce que j’ai découvert ce soir, devant le « nouvel Adam Sandler », c’est que Maïwenn est une spectatrice exécrable. Passé le bon goût d’emmener son fils (de 5, 6 ans ?) voir Histoires enchantées en VO, la jeune femme ne fait aucun effort pour le confort des autres spectateurs, à savoir inculquer à son fils que voir un film dans une salle de cinéma ne revient pas à regarder un film dans son salon en faisant à moitié la bringue. Son fils lui parlait d’une voix normale, elle lui répondait, sans chuchotement aucun. Son fils hurlait sur son siège, tout juste lui faisait-elle un timide signe « Chut » qu’il ignorait royalement.

Aucun respect pour le film, aucun respect pour les autres spectateurs, aucune préoccupation quant à savoir si le gamin ne perturbait pas un peu les autres. A l’évidence son fils aurait préféré partir. Et je crois que 100% des spectateurs se trouvant à proximité, et même un peu plus loin, de Maïwenn Le Besco et son fils, auraient souhaité de même. Mais elle s’amusait et ne se souciait pas plus que cela du comportement de sa chère tête blonde.

Je me demande à quel point elle apprécierait que les spectateurs se comportent ainsi devant son nouveau film de réalisatrice, Le Bal des actrices, sur le point de sortir en salles. Avant que celui-ci ne sorte, j’aurais en tout cas conté à toutes mes connaissances cette projection d’Histoires enchantées. Est-ce que je souhaite en secret que son film soit un bide ? Noooooooon. Pas en secret !

mardi 30 décembre 2008

Jodhaa Akbar : Bollywood festoie sur les Grands Boulevards

Le 20 juillet 2002, dans la salle 21 de l’UGC Ciné Cité Les Halles, à la séance de 10h du matin. Voici la réponse à la question « Quand suis-je tombé sous le charme du cinéma de Bollywood ? » (Non, je ne baratine pas, j’ai retrouvé le ticket).

Il s’agissait de Lagaan, le premier film issu de Bollywood à sortir en salles en France. J’avais mis près d’un mois à me décider (le film était sorti fin juin), tergiversant à la perspective de me retrouver coincé devant une comédie musicale indienne de plus de 3 heures, qui plus est avec pour cadre principal une partie de cricket dans l’Inde du 19ème siècle. Ma curiosité cinéphile l’avait finalement emporté, et bien m’en avait pris.

Quiconque n’a jamais assisté à un tel spectacle ne peut qu’avoir les plus grandes peines à imaginer la surprise et les sensations ressenties devant un film comme Lagaan, ou plus tard Devdas ou La Famille Indienne. Lagaan a suffi à me convaincre de ne jamais manquer un rendez-vous Bollywoodien lorsqu’il se présentait à Paris. Le problème, c’est qu’après un léger engouement de quelques petits distributeurs français, notamment Bodega Films, entre 2002 et 2006, période qui vit donc débarquer dans les salles hexagonales Lagaan, puis Devdas, La Famille Indienne, New York Masala, Swades, Veer Zaara, plus un ou deux autres dispensables, l’intérêt semble être retombé.

Depuis plus de deux ans maintenant, aucune production de Bollywood n’est sortie en salles en France, pendant que nos voisins britanniques se régalent régulièrement des dernières apparitions à l’écran de Shah Rukh Khan, Rani Mukherjee, Preity Zinta ou Aishwarya Rai.

En cet automne 2009, c’est donc un évènement immanquable que nous ont concocté Bodega Films et le Max Linder Panorama, en mettant sur pied trois projections exceptionnelles de Jodhaa Akbar, la nouvelle réalisation d’Ashutosh Gowariker, dont le premier film n’était autre que… Lagaan.

Après avoir raté les deux premières projections, en octobre et novembre, celle du 28 décembre était ma dernière chance, et je ne l’ai pas manquée !
Interprété par une des grandes stars masculines du moment, Hrithik Roshan, et la divine Aishwarya Rai, Jodhaa Akbar n’est pas, contrairement à ce qu’on pourrait attendre d’un film Bollywoodien, une comédie musicale. C’est une fresque historique, épique, romantique et dense (3h25 tout de même). Les quelques numéros musicaux du film ne sont pas des morceaux chantés à proprement parlés, mais plutôt des rêveries en voix off, plus classiques et tendant moins vers cette kitscherie si charmante.

Ce trait renforce grandement la dramaturgie de l’histoire qui nous est contée, celle de Jalaludin Mohammad Akbar, empereur Moghol du 16ème siècle, musulman, ayant pris pour épouse la princesse Rajpoute Jodhaa, de confession hindoue, afin d’unifier l’Hindoustan sur lequel il régnait. Cette union allant à l’encontre des traditions ne plut pas à tout le monde, et Jodhaa Akbar conte les prémisses de cette union, les alliances et complots fomentés dans le but de rompre le fragile équilibre en résultant, et l’irrésistible et inattendu amour qui naquit au sein de ce couple mixte improbable.

Ashutosh Gowariker est de ces cinéastes indiens qui parviennent à manier les conventions de Bollywood pour servir un propos moins rose et kitsch que la plupart des productions locales (Swades était déjà un film trempant particulièrement dans le social), se penchant ici sur des figures historiques lui permettant de parler de la cohabitation entre Islam et Hindouisme au sein du peuple indien.

Certes cette approche ne permet pas à Jodhaa Akbar d’atteindre l’envolée lyrique et bouleversante d’un Veer Zaara, mais la fresque de Gowariker n’en demeure pas moins un film remarquable dont la durée ne fait qu’ajouter au plaisir vécu devant cette parade guerrière et amoureuse flamboyante.

Aaaah… si seulement les distributeurs et exploitants donnaient une nouvelle chance à Bollywood pour séduire le public français ailleurs que sur les rayons des vendeurs de DVD ! Je ne voudrais pas attendre deux ans de plus pour vibrer de nouveau devant un tel spectacle sur grand écran ! Car quoi qu’on en dise, un film issu de Bollywood n’a aucun équivalent au monde.

lundi 22 décembre 2008

Le Bon, la Brute, le Cinglé : quand le cinéma devient communion jubilatoire

Régulièrement il est des films dont on compte les mois, les semaines, les jours voire les heures qui nous séparent de leur découverte. Les Deux Tours, Loin du Paradis ou Le Nouveau Monde ont été de tels films pour moi par le passé. Le Bon, le Brute, le Cinglé également.

The Foul King, Deux Sœurs et A Bittersweet Life, les trois précédents films de Kim Jee-Woon, ayant participé à élever le cinéma coréen au rayonnement qu’il exerce aujourd’hui, il ne faisait pas l’ombre d’un doute que le nouveau film du cinéaste serait un des évènements de 2008, d’autant plus après la rumeur élogieuse née suite à la projection hors compétition du film à Cannes en mai dernier.

Qu’ils m’ont semblé longs ces mois qui ont suivi la présentation du film sur la croisette… Entre temps, le plus important budget de l’histoire du cinéma local (17 millions de dollars, ce qui même selon les standards français n’est pas pharaonique) est devenu le plus gros succès de l’année au box-office coréen. Un tel succès, un tel buzz, semblaient m’envoyer droit vers la déception…

Ayant promis à mon vieil ami Ilyess qu’on verrait le film ensemble, j’ai patiemment attendu le 5ème jour d’exploitation, le dimanche, à la dernière séance (22h), aux Halles, pour enfin découvrir le fameux « western kimchi ».

Par où commencer pour relater les émotions procurées par une telle œuvre ? En premier lieu par l’assurance que non, la déception n’a pas été au rendez-vous. Loin de là. Au lieu de ça, j'ai assisté à l’un des films les plus jubilatoires qui soit. Une aventure délestée de toute « normalité », de toute concession, de tout flottement.

Posons l’intrigue pour ceux qui ne la connaîtraient pas : dans la Mandchourie des années 30, une mystérieuse carte (au trésor ?) fait l’objet de toutes les convoitises. Chang-Yi (la brute), un tueur à gages cruel, est engagé par un haut dignitaire pour s’en emparer. Do-Won (le bon), chasseur de primes, court après Chang-Yi et jetterait bien un œil sur la carte lui aussi. Mais c’est Tae-Goo (le cinglé), voleur de grand chemin, qui met la main dessus le premier, par hasard. Et se retrouve du même coup avec les deux autres à ses trousses, plus des brigands chinois, des gangsters coréens et des militaires japonais, par dizaines.

Le Bon, la Brute, le Cinglé est donc une course poursuite géante en plein désert Mandchou. A un rythme ébouriffant, Kim-Jee Woon nous entraîne dans une entreprise cinématographique d’une virtuosité hallucinante. C’est un spectacle de tous les instants auquel le cinéaste nous convie, où les morceaux de bravoure s’enchaînent (attaque d’un train, fusillade au marché, cavalcade à un contre cent dans le désert…), nous laissant pantois.

On pourrait craindre l’overdose, il n’en est rien. Il ne s’agit pas d’un simple exercice de style. Le récit est prenant, les moments de repos en sont à peine puisqu’ils sont l’occasion de séquences apaisées mais souvent drolatiques, et les personnages existent bel et bien à l’écran.

Avec un titre pareil, il est logique de s’attendre à un hommage et une filiation directe avec Le Bon, la Brute et le Truand de Sergio Leone. Ce n’est pourtant pour ainsi dire pas le cas. Hormis le triangle central, et l’affrontement qu’il implique et apporte, l’intrigue, le style narratif et les personnages se démarquent nettement du chef-d’œuvre de Leone.

Jung Woo-Sung pose son charisme de « bon » en plein écran, effacé mais d’une dextérité jouissive ; Lee Byung-Hun fait de sa brute un mafieux stylé et glaçant ; Song Kang-Ho s’approprie quant à lui véritablement le film. Il hérite du personnage le plus excentrique, le plus surprenant, le plus hilarant. Grâce à lui, on rit presque autant que si le film était une comédie produite par Apatow (sans rire).

Cet avis, c’est bien sûr le mien, mais je suis prêt à parier que c’est également celui de 90% des spectateurs ayant eu la bonne idée d’aller voir le film. En cette séance de 22h, dimanche soir dans la salle 3 des Halles, les 200 spectateurs que nous étions nous sommes trouvés dans un véritable état de communion devant l’énergie, la virtuosité et la loufoquerie de ce drôle de western coréen. Les rires, les sursauts, les exclamations, et même – plus rare – les applaudissements ont émaillé la projection.

Après une critique quasi unanime (aaah Libé…), le bouche-à-oreille public est assuré d’être dithyrambique. Et il n’y a rien de plus mérité.

Ces derniers mois, le cinéma de genre coréen s’était fait assez discret dans les salles françaises, en vérité invisible depuis le choc The Host voilà deux ans. Le Bon, la Brute, le Cinglé va remettre les pendules à l’heure, avant The Chaser en mars prochain.


samedi 20 décembre 2008

Paris accueille le cinéma coréen, ou comment j'ai vu un grand film qui ne sortira qu'en 2009

Quiconque ne s’est pas intéressé au cinéma coréen ces dix dernières années est passé à côté d’une flopée de grands films. JSA, Oldboy, Memories of Murder, The Host, Secret Sunshine pour n’en citer qu’une poignée.

Ville cinéphile s’il en est, Paris se devait d’abriter un festival ouvrant ses portes aux films du Pays du Matin Calme. En ce moment a lieu la 3ème édition du Festival Franco-Coréen du Film à l’Action Christine. Peu médiatisé, le festival a un aspect très amical, attirant quelques dizaines d’amateurs de cinéma coréen à chaque séance, et bien sûr quelques coréens résidant à Paris.

Ces trois premiers jours de festival m’ont déjà permis d’assister à trois projections. Il y eut For Eternal Hearts et Milky Way Liberation Front, tous deux projetés au format Digi-Beta, qui n’est certes pas idéal pour découvrir un film dans toute sa splendeur visuelle mais qui a le mérite de nous les faire découvrir.

Le premier est une romance tendance fantastique, dans laquelle un étudiant ne cesse de voir une jeune femme avec laquelle il s’était lié d’amitié avant qu’elle ne se suicide (est-ce un fantôme ?). Ni inquiétant ni bouleversant, For Eternal Hearts est une plaisante balade entre deux mondes et deux réalités, teinté de poésie.

Plus délirant, le foutraque Milky Way Liberation Front cinéma de bric et de broc. Un jeune cinéaste, sur le point de voir son court-métrage projeté au est une franche comédie louant le Festival de Pusan, se heurte aux affres de l’écriture et de la production pour la préparation de son premier long-métrage. Les digressions sentimentales du héros, et son imagination créative débordant sur la réalité, donnent au film un goût de bricole que ne renierait pas (toutes proportions gardées) un cinéaste comme Michel Gondry.

Il y a malheureusement peu de chance que ces deux films soient distribués un jour dans les salles françaises.

Il en est un troisième, en revanche, qui est déjà inscrit dans le calendrier des sorties de 2009. Un film qui a fait le bonheur des festivaliers à Cannes en mai dernier, où il était présenté en séance de minuit. The Chaser. Sans cesse repoussé par son distributeur français Haut et Court ces derniers mois, ce polar est une merveille qui devrait faire taire ceux qui pensent que la vague cinématographique coréenne s’essouffle depuis deux ou trois ans.

Le protagoniste du film est un pur anti-héros. C’est un ancien flic qui, après avoir été viré des forces de l’ordre, s’est reconverti dans le proxénétisme. Depuis quelques semaines, plusieurs de ses « filles » ont disparu. Pensant qu’elles ont déserté pour la concurrence, Joong-Ho (c’est son nom) mène l’enquête et découvre qu’un même homme avait loué les services de chacune d’entre elles les soir de leurs disparitions respectives. La chasse à l’homme commence.

Comme beaucoup de films coréens ces dernières années, The Chaser pourrait n’être qu’un bon petit film. Pourtant comme beaucoup de films coréens ces dernières années, The Chaser est bien plus que cela. C’est un grand polar, qui parvient à jouer avec nos nerfs, à nous tenir en haleine et à remuer nos tripes, en proposant un pari scénaristique audacieux : si le héros, Joong-Ho, ne comprend pas tout de suite la personnalité de l’homme après lequel il court, nous le savons d’emblée, dès les premières minutes du film : c’est un tueur.

Toute l’originalité et la difficulté de The Chaser est de nous faire plonger dans ce face-à-face avec une omniscience que ne possède pas le protagoniste (que ceux qui viennent de dire « Bah comme un épisode de Colombo quoi… » se passent sur le champ un savon dans la bouche).

Ce parti pris offre au réalisateur, dont c’est ici le premier long-métrage (!), une grande latitude pour ne pas se focaliser sur le « whodunit » (qui est le tueur ?), mais plutôt s’attarder sur les travers de la police, les démêlées du système judiciaire, et plus que tout creuser le portrait de Joong-Ho, ce mac borné au sang chaud dont le caractère va s’affiner au fur et à mesure de sa confrontation avec le tueur et de son implication dans la recherche de Mi-Jin, la dernière fille à avoir été kidnappée par le tueur, séquestrée quelque part dans Seoul.

Bien sûr, on se surprend à rire à plus d’une reprise à gorge déployée. Les cinéastes coréens ont le don de savoir introduire des moments de pure comédie (souvent grinçants de cynisme) au milieu d’un polar ou d’un drame qui au final remue et laisse K.O. (comme Bong Joon-Ho le fait si bien dans Memories of Murder et The Host). Et les comédiens ne sont justement jamais meilleurs que lorsqu’ils jonglent ainsi entre sérieux et ridicule, comme c’est le cas ici avec l’interprétation remarquable de Kim Yoon-Seok.

Le mot de la fin ? The Chaser est une bombe, à dévorer d’urgence lors de sa sortie en salles en mars prochain.

jeudi 18 décembre 2008

Maniaquerie et mauvaises expériences en tous genres

Aussi passionné que l’on soit lorsqu’il est question de cinéma, toutes les projections ne sont pas destinées à rester dans les mémoires comme de vibrants moments de joie. Que la faute en incombe à un mauvais film ou à un incident en cours de séance, il arrive souvent de sortir déçu par un aspect des deux heures qui viennent de s’écouler.

Ces derniers jours, deux exemples différents. Le premier est dû à la qualité des salles du MK2 Bibliothèque, qui a failli me gâcher le visionnage d’un bon film, Le Prix de la Loyauté. Je ne dresserai pas ici la liste détaillée de mes petites maniaqueries de spectateur (vous les découvrirez bien assez tôt au fil des anecdotes), d’autant qu’il s’agit moins ici d’une maniaquerie que d’un réel dérangement pour tout le monde.

Les salles du MK2 Bibliothèque, cinéma récent et élégant s’il en est (trop grand et froid à mon goût tout de même), possèdent un défaut majeur : elles sont dotées de rangées de sièges uniformes. Les sièges ne sont pas indépendants les uns des autres, mais sont en fait un seul bloc d’un bout à l’autre de la rangée.

Et alors, me direz-vous ? Alors le résultat c’est qu’il suffit qu’une seule personne, à n’importe quel endroit de la rangée située derrière vous, donne un coup de pied dans le siège de devant, pour que vous ayez l’impression que c’est le type juste derrière vous qui vient de vous donner un coup dans le dos. Ou qu’une fille se trouvant sur la même rangée que vous, à 6 ou 7 sièges d’écart, gesticule dans tous les sens pour que vous ayez la sensation que c’est vous-même qui vous agitez.

Croyez-moi pendant un film de plus de 2 heures comme Le Prix de la loyauté, cette sensation permanente de tremblement dans le siège est vite lassante.

Heureusement que le polar de Gavin O’Connor a su accrocher mon attention, notamment grâce à la qualité irréprochable de l’interprétation, bien entendu Edward Norton en flic méfiant et honnête, mais aussi, excellente surprise, Noah Emmerich, éternel second couteau souvent pâle et à peine remarqué face à ses partenaires, qui offre une inattendue finesse à son personnage de chef de brigade fort mais dépassé par les évènements, tant personnels que professionnels. Une vraie révélation.

Bien sûr le désagrément majeur d’une projection reste la médiocrité d’un film. Et malheureusement ce ne sont jamais ceux-là qui sont vus dans des conditions difficiles. Ma plus récente expérience pénible en ce sens est sans nul doute Musée haut, Musée bas, l’attendue comédie de Jean-Michel Ribes, qui se révèle être une exaspérante tentative d’apporter la touche Palace à un regard acerbe sur l’univers culturel parisien.

Palace était irrévérencieux et jouissif quand Musée Haut, Musée Bas n’est qu’un enchaînement de petits sketches peu inspirés, pas drôles, et cédant trop souvent à la facilité et à l’étalage sans intérêt.

J’aurais aimé qu’une alarme incendie interrompe la projection, que la luminosité de la salle ou que la piètre qualité sonore me pousse vers la sortie. Non, ces évènements sont réservés à des films que l’on aimerait voir en toute tranquillité (je vous raconterai un jour…).

dimanche 14 décembre 2008

Danny McBride, le génie du beauf

Adam Sandler, Will Ferrell, Steve Carell... ces comédiens américains ont beau avoir du mal à rassembler le public français, leurs noms commencent à être familiers dans nos contrées franchouillardes peu enclines à accueillir à bras ouverts l’humour US.

Il serait donc peut-être temps de nous préparer dès à présent pour le prochain génie de la comédie américaine, Danny McBride. Il y a encore deux ans, personne ne connaissait cette parfaite incarnation du redneck yankee. L’année qui vient de s’écouler l’a adoubé second couteau le plus hilarant du cinéma américain. Portrait en 5 films.


All the Real Girls (2003)

Danny McBride a rencontré David Gordon Green à l’Ecole d’Arts de l’Universtié de Caroline du Nord. Green avait engagé McBride comme réalisateur de seconde équipe sur son premier long, George Washington, et voici qu’il le propulse comédien pour cette romance simple, drôle, poétique et déchirante. McBride y incarne Bust-Ass, un des potes lourdingues du protagoniste. On ne le verra plus avant longtemps à l'écran, mais tout le potentiel comique du bonhomme est déjà là.


The Foot Fist Way (2006)
McBride et deux autres potes d’études, Jody Hill et Ben Best, écrivent à six mains l’histoire de Fred Simmons, joué par Danny McBride lui-même, professeur de Taekwondo beauf, loser trompé par sa copine, enseignant dans un centre commercial d’une petite ville. Le film fauché a presque des allures de documentaire et tape dans l’œil de Will Ferrell et Adam McKay, qui aident la comédie à trouver un distributeur et à être vu par tous leurs amis travaillant dans la comédie. Qui ne tardent pas, tous, à offrir des rôles à Danny McBride.


Les Femmes de ses Rêves (2007)

La révélation. All the Real Girls et The Foot Fist Way inédits, un petit rôle dans la sortie technique Hot Rod, c’est finalement dans la comédie des frères Farrelly que Danny McBride est découvert en France. Il y campe le cousin profondément redneck de Michelle Monaghan qui empêche bien des fois Ben Stiller de séduire la belle. Cette tête de con (soyons honnête), est un coup de foudre comique immédiat, plus vrai que nature. Je me souviens encore m'être dit pendant tout le film : "Mais c'est qui ce mec ??!!"


Tonnerre sous les Tropiques (2008)

Après un petit rôle dans l’invisible Drillbit Taylor (sortie technique en VF en province…), la confirmation se fait un an après Les Femmes de ses Rêves, toujours au côté (et sous la direction) de Ben Stiller. Malgré le faux sergent noir de Downey Junior, le pétomane Jack Black, le débile Stiller ou le grimé Tom Cruise, Danny McBride tient la dragée haute aux stars dans son rôle d’artificier casse-cou à l’oreille cramée. Encore un beauf, encore une performance mémorable.




Délire Express (2008)
Dernier étalage de son talent en date, Délire Express impose définitivement McBride dans la cour des grands comiques. Son Red, dealer de marijuana qui a une fâcheuse tendance à lâcher ses potes et à résister à toutes sortes d’assauts mortels, tire des rires à chacune de ses apparitions à l’écran. Ses aisselles épilées, son chat mort ou son passé de tapineur le posent comme un sujet d’hilarité constante.
The Foot Fist Way est sorti en DVD Zone 1 il y a quelques semaines. Étant donné l’improbabilité de le voir un jour sortir en France, voilà un achat qui réjouit d’avance… et nous fera patienter jusqu’à la prochaine incartade de McBride sur grand écran. L'année prochaine, il est prévu qu'il tienne le haut de l'affiche au côté... de Will Ferrell.

samedi 13 décembre 2008

Délire Express : buddy movie en sous-sol

Le travail et l’influence de Judd Apatow dans la comédie américaine actuelle nécessiteraient un mémoire à part entière. En une poignée de films, le réalisateur/producteur/scénariste s’est emparé de l’humour made in USA, entouré de comédiens plus talentueux les uns que les autres, et a tout simplement remodelé la face comique du grand écran outre-atlantique.

En France, sans surprise, distributeurs et exploitants jouent les frileux et garantissent à ces bijoux d’humour d’être introuvables en salles deux semaines après leur sortie. Le mois dernier, Adam McKay, Will Ferrell et John C. Reilly s’étalaient avec délectation dans l’énormité, le graveleux et l’absurde dans l’irrésistible Frangins malgré eux. Un festival de gags qui assuraient fous rires à répétition.

Le 3 décembre, ce fut au tour de Délire Express (qu’on aurait préféré voir s’appeler « Ananas Express », comme le titre original), uniquement visible en VO à l’UGC Orient Express, au dernier sous-sol des Halles, cinéma incontournable pour qui est friand de comédies US. Le lundi 8, soit 5 jours après la sortie du film, la sentence tombait sur le site web d’UGC : Délire Express ne serait plus à l’affiche du cinéma deux jours plus tard. Ne l’ayant toujours pas vu, je m’y précipitai le mardi soir.

Programmé dans la « grande salle » (pas plus de 130 ou 140 places quand même), la séance était bien remplie, probablement par d’autres amateurs de comédie US ne tenant pas à rater ce délire. Car en plus d’être la nouvelle production Apatow, écrite par Seth Rogen et Evan Goldberg (le duo à qui l’on doit Supergrave), Délire Express est réalisé par David Gordon Green, qui jusqu’ici avait bâti une carrière le dessinant comme l’héritier direct de Terrence Malick, un cinéaste du Sud offrant un souffle poétique à ses drames « campagnards » (All the Real Girls ou le sublime L’Autre Rive).

Étrange donc de retrouver le cinéaste aux commandes d’un buddy-movie tendance stoner, dans lequel un dealer de marijuana et son meilleur client, qui s’est malencontreusement trouvé témoin d’un meurtre, sont pourchassés par des tueurs qui veulent les réduire au silence. Pour compenser la déconvenue du placement d’Australia quelques jours plus tôt, direction le premier rang pour être tranquille et en plein dans le film.

Plus qu’une simple comédie délirante, cet Ananas Express (ça sonne quand même mieux) restera comme l’une des meilleures comédies US de ces dernière années. Transcendant la comédie pure, le scénario de Rogen et Goldberg tisse un vibrant hommage au buddy-movie, genre mille fois vu mais rarement aussi juste et inspiré qu’ici.

Peut-être parce qu’un bon buddy-movie nécessite deux personnages à priori antagonistes mais chacun attachant à sa façon, ce qu’offre Délire Express. Peut-être parce qu’un bon buddy-movie doit nous entraîner dans des aventures folles pleines d’action et d’humour, ce qu’offre Délire Express. Peut-être parce que les personnages secondaires sont au moins aussi importants que les héros, trouble-fêtes prêts à voler la vedette, ce qui est le cas dans Délire Express. Certainement parce que Délire Express, comme Supergrave l’année dernière, raconte l’amitié masculine comme une histoire d’amour, offrant saveur et hilarité à foison.

James Franco vient de décrocher une nomination au Golden Globe du Meilleur Acteur dans une comédie pour son rôle de Saul le dealer un brin à côté de la plaque. Une distinction amplement méritée, dont je regrette seulement que n’y soit pas associé une nomination au Meilleur Second Masculin pour Danny McBride, alias Red, le pote lâche qui brandit ce credo inoubliable : « Les potes avant les putes ! ». Si vous ne connaissez pas McBride, je vous en reparle trèèèès bientôt.

P.S. : en deuxième semaine, le film n'est plus qu'à l'affiche de deux salles en France, contre une cinquantaine en première semaine...

lundi 8 décembre 2008

Australia, ou l'art de ne pas vraiment voir un film à une Première

Lundi 1er décembre, l’équipe d’Australia était de passage à Paris. A cette occasion, le Gaumont Marignan, au bas des Champs-Élysées, s’était paré des couleurs de la fresque épique de Baz Luhrmann pour la Première parisienne du film.

Ceux qui ont déjà assisté à ce genre d’évènements savent de quoi je parle si je dis que ces projections ne sont pas idéales pour découvrir pleinement un film impatiemment attendu. Bien sûr la festivité en elle-même vaut d’être vécue. Ayant accédé à la soirée grâce à Michael, un ami ayant ses entrées à la Fox, je me suis retrouvé ce 1er décembre à attendre patiemment à l’extérieur du Marignan, dans la file d’attente des invités.

La raison de l’attente ? Baz Luhrmann, Nicole Kidman, Hugh Jackman et leurs conjoints respectifs étaient au moment de mon arrivée en train de gratifier le tapis rouge et les badauds de leur présence. Des sourires, des signes de la main…

Un appel de fans derrière les barrières qui pousse Nicole, l’attention attirée, à se frayer un passage le long des invités dont je fais partie, pour aller saluer la foule de plus près, suivie de quelques secondes par Hugh Jackman, qui au passage offre une poignée de main et un « Comment ça va ? » (en français s’il-vous-plaît) à un Michael tout fier qui me rend assez jaloux sur le coup.

Une fois zigzagué devant les photographes qui guettent, une fois les stars hollywoodiennes entrées, les stars locales venues voir le film et les pseudo-stars (toujours locales) venues s’afficher devant les objectifs, il est temps d’entrer en salle.

Et là c’est un peu la déception. Premièrement parce que la projection a lieu dans une des plus inintéressantes « grandes salles » de Paris, la salle du sous-sol du Marignan, où la place réservée aux jambes est bien le seul attrait, comparé à cet écran perché au-dessus des têtes devant des rangées de sièges montant vers l’écran (vestiges des dispositions de salles qui ne me manquent pas).

Deuxièmement, parce que tout le corps central de la salle, à savoir les meilleures places, sont réservées aux VIPs, ne laissant que les places déportées pour « le commun des mortels » (même si avoir eu une invit’ et vu de près Jackman en a rendu plus d’une jalouse).

Résultat des courses : impossible d’obtenir une meilleure place que tout au fond de la salle, complètement à droite. Or, j’avoue être sincèrement maniaque en ce qui concerne mon placement dans une salle de cinéma, particulièrement lorsqu’il s’agit d’un film attendu comme cet AUSTRALIA.

Déjà qu’être sur le côté ne me plait que très moyennement, mais être au fond de la salle m’insupporte tout à fait, moi qui préfère être suffisamment près pour me plonger dans le film et me sentir au plus près de l’action. Au fond, j’ai l’impression d’être devant la télévision, ne vivant le film que de loin, sentiment renforcé par ces 500 têtes qui me séparent de l’écran.

Et le film alors ? Justement c’est là tout le problème, mon obsession de la place m’a empêché de rentrer dans le film. « Ca avait l’air bien, vivement que ça sorte en salle », a été ma première pensée à la sortie du film. Mais voir Hugh Jackman monter sur scène et nous faire son show, toujours en français bien préparé, valait largement le déplacement. Sa petite leçon de vocabulaire australien aura conquis le public et laissé Nicole Kidman sans voix (un timide « Hi everyone » étant les seuls sons à être sortis de sa bouche).

Conclusion, les premières parisiennes sont de formidables moments pour goûter au glamour hollywoodien, mais si comme moi vous êtes maniaque sur le placement en salle, mieux vaut privilégier un film qui ne vous fait pas trépigner d’impatience…

vendredi 5 décembre 2008

Projection privée d'Hamlet 2

Les sorties techniques, on connaît, ce n’est pas neuf. Le distributeur ne croit pas que le film qu’il a dans son tiroir trouvera les faveurs du public français et préfère le sortir en catimini sur une dizaine de copies en France, avec un peu de chance 9 en VF en banlieue et province, et 1 en VO à Paris, à l’Orient Express ou au Publicis en général (quand on n’a pas de chance, les 10 copies sont en VF en banlieue et province).
La plupart du temps, ce sort est réservé aux comédies américaines, qui trouvent rarement grâce aux yeux des distributeurs en France (voir presque toutes les comédies interprétées par ce génie de Will Ferrell).

Ces sorties techniques sont toutefois planifiées plusieurs semaines, voire mois, à l’avance. La semaine dernière, Universal Pictures France a fait fort. Très fort. La branche française du studio Hollywoodien a planifié la sortie technique d’une comédie américaine… quelques jours avant sa sortie !!! Le 19 novembre, Hamlet 2 n’apparaissait sur aucun calendrier de sorties. Le 20, il était annoncé dans celui du Film Français que le film d’Andrew Fleming sortirait le 26 novembre… six jours plus tard !

Gros succès au Festival du Film de Sundance en janvier dernier, HAMLET 2 avait déçu au box-office américain lors de sa sortie en août. Nul étonnement donc à ce que cette poilade, interprétée par le (trop) peu connu Steve Coogan, se voit attribuée une sortie technique. Mais de là à la décider au dernier moment, histoire que personne ne soit au courant de la présence du film dans les salles françaises…

La bonne nouvelle, c’est qu’HAMLET 2 était tout de même à l’affiche d’une salle à Paris à sa sortie, L’Épée de Bois, située rue Mouffetard dans le 5ème. Ne tenant pas à rater ce qui s’annonçait comme une bonne comédie délirante (Coogan y joue un acteur raté, prof de théâtre dans un lycée de Tucson, Arizona, qui, devant la menace de voir son département supprimé, se lance dans l’écriture et la mise en scène d’une suite très personnelle du chef d’œuvre de Shakespeare), je me rendis avec empressement au dit cinéma le premier vendredi de sa sortie, à 17h45. J’avais lu quelques heures auparavant que le film n’avait réalisé que 12 entrées le jour de sa sortie à Paris (!!)… Je ne m’attendais donc logiquement pas à ce qu’il y ait foule.
Depuis que j’ai commencé à fréquenter les salles obscures, jamais je ne me suis retrouvé seul en salle à regarder un film. Il y a bien eu ce jour de juin 1997, à l’Artel de Rosny-sous-Bois, où, jusqu’au générique de début, je me trouvais sur le point d’assister à une projection privée du Retour du Jedi… mais au dernier moment une mère et son fils étaient entrés en salle.
En ce vendredi 28 novembre 2008, cette séance de HAMLET 2 à l’Épée de Bois restera donc comme historique... car j’étais bien seul de la première à la dernière minute du film dans la salle !
Sur la devanture du cinéma, pas une affiche, pas une photo pour annoncer HAMLET 2, seulement un petit bout de papier s’apparentant à un post-it, avec écrit dessus le titre du film et ses horaires. Comment donc se douter qu’une comédie offrant un climax sous forme de numéro musical au son d’un « Rock me Sexy Jesus » endiablé se joue dans cette salle ?
Enfin… se jouait, car une semaine après sa sortie en France, HAMLET 2 avait déjà disparu. Merci quand même à L’Épée de Bois de l’avoir programmé 7 jours en VO !

mardi 2 décembre 2008

Premiers pas

Tout est affaire d’occasions à saisir, d’emploi du temps qui se débloque, et de moments à partager. La semaine dernière encore, de façon hebdomadaire et religieuse, j’écrivais une chronique pour un site web américain intitulé Fantasy Moguls, où j’élaborais sur les films d’art et essai sortant en salles aux Etats-Unis. Puis tout à coup, la nouvelle est tombée : les jours de Fantasy Moguls étaient comptés, plus qu’une semaine à vivre avant la fermeture définitive du site.

Après un instant de déception et de flottement, j’ai aperçu la fenêtre ainsi ouverte : l’occasion se présentait enfin de lancer ce blog ciné dans lequel je raconterais mes pérégrinations à travers les cinémas de la capitale.

Cette même semaine, un vendredi après-midi, à 17h45, rue Moufetard (je vous donne le numéro de la rue où le degré de détail est suffisant ?), une « première » dans ma riche expérience de spectateur me donnait matière à lancer ce blog avec une anecdote amusante (anecdote que je raconterai dans mon prochain post).

Bien sûr j’ai bien l’intention de profiter de cet « Impossible Blog Ciné » pour appuyer mes coups de cœur, donner des coups de gueule, et distiller de temps en temps mon avis sur ce qui se passe sur la planète ciné. Alors moteur…

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