En l’espace de dix jours, j’ai vu Sami Frey deux fois. Seul en scène pour jouer « Premier Amour » de Beckett, puis dans l’ombre faible de Nicolas Cazalé dans Mensch de Steve Suissa. Longtemps pour moi, l’acteur n’aura pourtant été qu’un nom. Le nom de l’acteur français préféré de ma mère. J’ai grandi avec ce nom résonnant régulièrement à mes oreilles, sans jamais vraiment me faire une idée de la valeur de l’acteur.

Mais pour moi, Sami Frey restait « l’acteur préféré de ma mère ». Un acteur tant aimé que j’avais un jour appris qu’il était l’une des deux raisons pour laquelle je m’appelais David. Car si ma mère aime tant Sami Frey, ce n’est pas tant pour Bande à part de Godard ou Qui êtes-vous Polly Magoo ? de William Klein. Non, si ma mère aime tant Sami Frey, c’est pour César et Rosalie dans lequel l'acteur interprète un homme prénommé David.
J’ai mis longtemps à voir César et Rosalie. Peut-être parce que j’ai mis longtemps à m’intéresser

C’était le bon moment, le bon âge, le bon film, et voilà que Sami Frey a pris tout son sens. Au passage César et Rosalie est devenu un de mes films français préférés, et la valeur de Sami Frey, cet homme à la fois sec et entouré d’un charme mystérieux, s’est révélée à mes yeux. Il n’est pas devenu mon acteur préféré, mais j’ai enfin pardonné à ma mère de m’avoir tant rabâché sans cesse dans mon enfance les mérites de Sami Frey, et de César et Rosalie.

J’ai grandi avec Sami Frey sans vraiment le connaître. J’espère maintenant qu’il me rendra visite sur grand écran pendant de longues années encore.
2 commentaires:
Voilà le mérité de ce genre de post : j'apprends des choses dont je ne soupçonnais pas l'existence... en 8 ans ;-)
J'espère que ce n'est pas le seul mérite ;-)
Et puis ça ne serait pas drôle si on savait tout de ses amis tout de suite ^_^
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