Les Toy Story n’ont jamais été mes Pixar préférés. J’ai parfois l’impression que c’est faire la fine bouche que de dire que le long-métrage précurseur du studio d’animation et sa suite étaient pour moi des crus mineurs, révolutionnaires visuellement mais moins entraînants pour ce qui est de l’écriture. Woody, Buzz et leurs compagnons d’aventures en plastique m’ont toujours laissé plus indifférent que Némo, Rémy ou Carl Fredricksen.
Dimanche, en regardant Toy Story 3 sur grand écran, j’ai pensé pendant une bonne partie du film qu’effectivement, la troisième aventure était excellente, comme toujours avec Pixar, mais qu’elle ne m’interpelait toujours pas autant que la plupart des autres films du studio. Jusqu’à ce que je me rende compte que j’avais tort. Jusqu’à ce déclic actionné en moi, ce cheminement long mais tout à coup évident de ce qu’avait à nous raconter cette histoire de jouets. C’est à peu de choses près la dernière demi-heure du film. Celle qui donne à un film toute sa grandeur. Celle qui donne à une saga, puisque c’en est une, toute son ampleur. Toute sa raison d’être.
Toy Story 3 m’a ému sans que je m’y attende. En observant le passage à l’âge adulte. En exprimant le désir de transmission d’une génération à l’autre. En tournant la page. Je me fais infiniment peu loquace dans ces lignes, car il n’y a de meilleur moyen d’exprimer les sentiments qui nous étreignent à la fin de Toy Story 3 qu’en les vivant. Le dernier acte du long-métrage a la puissance émotionnelle de l’ouverture de Là-haut ou du flash back inattendu d’Anton Ego dans Ratatouille. C’est tout ce qu’il y a à savoir.
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