Au début de l’année, le Forum des Images a projeté dans le cadre d’un festival The Messenger d’Oren Moverman, le film qui avait été récompensé en septembre 2009 du Grand Prix au Festival du Film Américain de Deauville. Ce jour-là je ne pouvais pas aller à la projection. « Baaaaaah, allez, c’est pas bien grave, avec le Grand Prix à Deauville et le buzz, il va finir par sortir en salles ce film ». Je commence à me dire que j’ai peut-être été un peu optimiste.
Cela va bientôt faire un an que The Messenger a raflé son prix à Deauville, presque autant qu’il est sorti dans les salles nord-américaines, mais ce drame s’attachant à deux soldats dont le job est d’aller annoncer aux familles que leurs proches, maris, fils, pères, sont morts au combat, ne pointe toujours pas le bout de son nez en France. L’excellente réputation du film et ses nombreux prix (sans compter une nomination à l’Oscar du Meilleur acteur dans un second rôle pour Woody Harrelson et une nomination à l’Oscar du Meilleur scénario original) ne semblent pas suffire.
Si je pense à The Messenger, c’est parce que la semaine dernière, la liste des films en compétition pour le Festival du Film Américain de Deauville 2010, qui se tiendra du 3 au 12 septembre sous la présidence d’Emmanuelle Béart, a été dévoilé. Parmi eux, quelques films qui m’ont déjà tapé dans l’œil et que j’attends avec impatience. En espérant qu’ils ne seront pas de nouveaux Messengers restant sur le bas côté des salles hexagonales, les voici succintement présentés :
- Abel, premier long-métrage de l’acteur mexicain Diego Luna, qui a été salué par la presse lors de son passage à Cannes en mai dernier. Un gamin qui ne parle pas se met à causer et prend la tête de sa famille quand son père se barre.
- Buried, un film concept (un homme est kidnappé en Irak et se réveille enterré vivant dans un cercueil) qui fait le buzz sur la toile depuis son passage à Sundance en début d’année.
- Cyrus, la comédie indépendante qui fait son petit trou au box-office américain cet été, par les frères Duplass, avec John C. Reilly en homme nouant une relation avec une femme (Marisa Tomei) dont le grand fils (Jonah Hill) est envahissant.
- Holy Rollers (Jewish Connection), l’histoire d’un jeune juif new-yorkais qui, dans les années 90, se laisse embarquer dans un trafic d’ecstasy. Avec Jesse Eisenberg, dont on parlera certainement beaucoup cet automne grâce à The Social Network de David Fincher.
- Mother and child, un drame sur la maternité et l’abandon avec Naomi Watts, Samuel L. Jackson, Annette Bening et David Morse (pas le film qui m’excite le plus dans la sélection…).
- The Dry Land, un drame sur le difficile retour au pays pour un soldat américain ayant combattu en Irak. Un premier long passé par Sundance.
- The Joneses (La famille Jones), une comédie sur une fausse famille poussant leurs voisins à la consommation, avec dans les rôles du faux papa et de la fausse maman, David Duchovny et Demi Moore.
- The Myth of the American Sleepover, probablement mon film le plus attendu de la selection, une radiographie de la jeunesse américaine passée par la Semaine de la Critique à Cannes (que je n’avais maleheureusement pu voir lorsqu’il était passé par la Cinémathèque en juin).
- Two gates of sleep, un autre film indépendant américain passé par Cannes, que j’ai vu au Forum des Images il y a quelques semaines et dont j’ai déjà parlé ici.
- Welcome to the Rileys, le deuxième long du fils de Ridley Scott, Jake, plus de 10 ans après son premier, Guns 1748. Avec James Gandolfini dans le premier rôle, celui d’un père de famille se prenant d’affection pour une jeune stripteaseuse interprétée par Kristen Stewart.
- Winter’s Bone, le Grand Prix du Festival de Sundance 2010, une fille partant à la recherche de son père fraîchement sorti de taule.
2 commentaires:
Tiens, je pensais qu'il suffisait d'être labellisé United States of America pour avoir droit à une sortie en salle par chez nous. ;) Je déconne bien entendu.
Le pitch m'a l'air pas trop mal en plus, dommage, je ne sais si je serais allé le voir mais on voit sans doute bien pire sur nos écrans. Parfois comprendre les distributeurs... impossible. Et en plus y a Woody, bon sang ! Qu'est-ce qu'il leur faut ?! Un film avec Woody ! Magnifique cet acteur.
Pour le reste... tant qu'il y a Marisa Tomei...^^
Malheureusement les films de studios oui, on les a presque à tous les coups, même les navets irregardables, mais les pépites indés, on peut souvent s'asseoir dessus...
Avec Woody, et l'extrêment talentueux Ben Foster, un jeune acteur qui gagne à être connu, dans le genre intense on fait pas beaucoup mieux que lui chez les jeunes.
Tu vas être content si tu es fan de Marisa Tomei (et apparemment tu l'es !), "Cyrus" sort en salles en France en septembre ;-)
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