dimanche 20 janvier 2013

Puis-je comprendre "Le monde de Charlie" ?


Bon, je ne vais pas me faire beaucoup d’amis avec ce billet, si j’en crois l’enthousiasme ambiant autour du film que je m’apprête à aborder. Oyez oyez, cher amateurs de cinéma, j’ai un film à vous conter. Un film que j’aurais aimé admirer autant que celles et ceux qui l’avaient vu avant moi et m’avaient laissé entrevoir une œuvre qui les avait touchés en plein cœur. Le genre de film qui se trouve quelque peu délaissé par la critique mais que le public s’approprie (le taux de remplissage des quelques salles projetant le film en atteste). Un film sur la jeunesse, ô jeunesse qui fait s’enflammer le spectateur et fait fleurir les « Ce film, c’est moi, c’est comme si le réalisateur avait lu dans ma tête » et autres « Tu peux pas comprendre ! » à ceux qui leur répondent « Bof ». Le genre de film qui exacerbe l’identification qui peut s’en dégager.

Ce film c’est donc « Le monde de Charlie » - horrible titre français qui pourrait s’appliquer à tellement d’autres et perd la poésie et le mystère de l’original « The perks of being a wallflower » - première réalisation de Stephen Chbosky, qui porte là lui-même son roman à l’écran. Passez votre chemin si vous n’avez pas encore vu le film et comptez y jeter un œil. Peut-être même feriez-vous bien de passer votre chemin si « ce film, c’est vous », parce qu’il se peut que vous ayez envie de m’insulter à la lecture de ce billet, voire pire, de me lancer un cinglant, parlant, et définitif « Tu peux pas comprendre ». Mais je ne peux me taire, j’ai envie de dire ce que j’ai vu dans « Le monde de Charlie ».

Je tiens à préciser, avant que vous ne vous apprêtiez donc à me lancer « Tu peux pas comprendre », qu’à la base, je peux comprendre. Sur le papier, un personnage comme Charlie, je devrais le comprendre. Moi aussi j’ai été un ado dans les années 90, moi aussi j’aime la musique spleen, moi aussi  j’étais un grand timide et je n’osais pas dire à une fille qui me plaisait qu’elle me plaisait, moi aussi j’ai été le p’tit nouveau qui a du mal à se faire des amis. Si vous avez sûrement compris maintenant que « Le monde de Charlie » m’a amplement déçu, comprenez bien que cette déception tient dans la promesse, dans le potentiel, dans le fait qu’il y avait derrière ce film quelque chose qui aurait pu me toucher comme il a touché tant de monde.

Le cinéma m’a pourtant appris depuis longtemps qu’il faut plus qu’un personnage sensé me toucher sur le papier pour que tout coule de source. J’attendais un regard unique sur l’adolescence, j’attendais les rêves et les espoirs, j’attendais la joie et la tristesse, j’attendais de l’audace, du punch, j’attendais cette étincelle. Qui n’est pas venue. Qu’ai-je vu ? J’ai vu un film maladroit. C’est une chose la maladresse, elle peut même ne pas empêcher la grandeur.  C’est quoi, en somme, « Le monde de Charlie » ? Idéalement, ce serait l’histoire d’un ado qui commence le lycée, un petit timide intelligent qui trimballe suffisamment de casseroles personnelles pour avoir du mal à être à l’aise et s’intégrer, et trouve l’amitié auprès d’une bande de marginaux un peu plus âgés qui vont l’aider à s’assumer.

Pourquoi pas. C’est le film que j’attendais, j’étais prêt à me plonger dedans. Le problème c’est que je n’ai jamais pleinement réussi à me plonger dedans. Parce que je n’ai jamais vraiment cru aux personnages, parce que cinématographiquement, c’est un beau bordel. Chbosky est un écrivain, et cela se ressent à chaque minute qui passe dans le film. Certains auteurs ont su se glisser dans la peau de cinéaste sans difficulté, Chbosky a du mal à se dépêtrer des différences narratives entre un roman et un film. Malgré une nette tendance à laisser un morceau de musique et des images exprimer des sentiments, Chbosky surutilise la voix-off. Il Elle inonde le récit et raconte tout, même ce que l’on ne voit pas, même ce dont on pourrait se passer, comme s’il n’osait pas couper. Mais ce n’est pas de la voix-off dont je voulais particulièrement parler. Elle n’arrange certes rien à l’affaire, mais c’est presque un détail.

Je voulais parler de ces personnages auxquels je ne suis pas parvenu à m’attacher. Charlie, Patrick et Sam, deux garçons, une fille. Chbosky a du mal à définir ses personnages. Ce sont des jeunes intelligents et incompris, marginaux mais branchés. Ils ont un goût musical pointu, ils ont des critères qui ne vont pas dans la norme, ils aiment les Smiths et Nick Drake. Ok. Vous allez me traiter de pinailleur, mais c’est un détail qui compte, alors pourquoi diable, après les avoir définis comme des amateurs éclairés de musique, qui connaissent les groupes qui comptent et le disquaire branché, pourquoi diable les montrer entendant à la radio « Heroes » de David Bowie et les faire dire, l’air de débarquer de Mars : « Oh mon Dieu, mais c’est génial ! C’est qui ? C’est quoi ? ». Hein ? Quoi ? Pardon ? Non seulement ils ne connaissent pas une des plus célèbres chansons de Bowie, mais ils ne reconnaissent pas sa voix ? Donc ils ne connaissent pas Bowie, sauf peut-être de nom ? Ne me dites pas « Oh mais faut pas s’arrêter à ça ! », franchement, je suis obligé de tiquer là-dessus. C’est impossible. Le réalisateur n’a pas pu passer les 20 minutes précédentes à nous montrer à quel point les personnages étaient habités par la musique et connaissaient tout ce qu’il y avait d’important à connaître pour ensuite les faire passer pour trois neuneus découvrant l’existence de David Bowie.

Alors forcément, à partir de là, j’ai commencé à ne plus croire à ces personnages qui ne me semblaient plus faits de chair et d’os, mais les simples pantins d’un scénario bancal. Et ces personnages auxquels j’avais commencé à m’identifier, je m’en suis détourné. J’ai vu une foire au misérabilisme déguisée derrière un « coming of age movie », comme on dit à Hollywood. Tout cela n’a plus été à mes yeux qu’un drame de la bourgeoisie américaine, les adolescents dans leurs grandes maisons cossues auxquelles il arrivait tous les malheurs du monde. Le drame de Patrick ? Le garçon qu’il aime et avec qui il sort en cachette le méprise en public et se fait tabasser par son père lorsque celui-ci les surprend ensemble. Le drame de Sam ? Elle ne tombe jamais sur le bon garçon, et cela depuis toute petite puisque, comme elle le révèle au détour d’une conversation jusqu’ici gentillette à Charlie, elle s’est faite abusée à l’âge de 11 ans par le patron de son père. Mais Charlie la comprend, puisqu’il lui dit dans la foulée qu’il a vécu la même chose.

Ah bon ? Il a donc lui aussi été abusé sexuellement dans son enfance ? Ok, ça doit être ça les flash-backs incessants vers sa tante décédée, souvenirs qui l’obsèdent. Mais en fait, il ne s’en souvient réellement que plus tard, lorsque Sam lui caresse la cuisse, geste qui lui rappelle la tendresse trop prononcée de sa tante à son égard. Là c’est la révélation, mais comme Charlie avait glissé ce « J’ai vécu la même chose » 30 minutes plus tôt, on avait déjà compris. Mais Charlie lui n’avait pas compris, et part faire un séjour à l’hôpital. D’autant que, autre traumatisme, six mois avant qu’il ne rencontre Sam et Patrick, le meilleur ami de Charlie s’était suicidé (je sais ça fait beaucoup pour un jeune lycéen mais c’est comme ça).

Heureusement, le petit Charlie, ce freshman tout juste arrivé au lycée, trouvera un beau réconfort puisqu’il emballera tout de même deux seniors pendant sa première année de lycée. Aux États-Unis, le lycée c’est quatre ans, donc pour mieux comprendre ce qu’est un freshman et ce qu’est un senior il y a un écart de trois ans entre les nouveaux, comme Charlie, et les anciens qui ont la fac en ligne de mire, comme Patrick et Sam. Cela a fini de rendre les personnages moins crédibles à mes yeux, puisque le petit timide de 15 ans (équivalent d’un élève de 3ème chez nous) mal dans sa peau couche finalement avec deux terminales de 18 ans.

Alors oui, il y a quelques beaux éclats dans « Le monde de Charlie », il y a Ezra Miller, jeune acteur toujours fantastique qui campe Patrick, et globalement les acteurs relèvent le niveau. Mais ce qui s’annonçait comme un regard singulier sur l’adolescence s’est avéré à mes yeux comme une accumulation de clichés (j’ai précisé que Charlie s’entendait super bien avec son prof de lettre qui le comprenait si bien et l’encourageait à écrire et lui faisait lire ses bouquins préférés ?) souvent peu crédibles. Oui, il y a un peu de moi dans Charlie, sur le papier c’est évident. Mais cela en fait-il un film qui me touche ? Pas vraiment non. Alors ne me dites pas « Tu peux pas comprendre », parce que ça me fait sourire.

22 commentaires:

Michael a dit…

Le passage sur Heroes, j'avoue, j'ai tiqué aussi. Dans le livre, c'est Landslide de Fleetwood Mac qui est une chanson beaucoup plus mélancolique et moins "évidente". Après, je sais qu'à 15 ans, j'avais une très grande culture musicale mais avec d'énormes trous. Et au début des années 90, sans Shazam, Internet etc. je pouvais rester des années sans trouver le nom d'une chanson. Et, rétrospectivement, c'était parfois dans chansons super évidentes.

David Tredler a dit…

Effectivement avec Landslide, ça serait sûrement mieux passé. Le problème dans le cas de ces personnages, c'est que leur culture musicale est nettement définie, et suffisamment précise pour que cela choque qu'ils n'aient jamais entendu une chanson de David Bowie de leur vie, au-delà de potentiels trous que l'on peut avoir dans notre culture musicale à 18 ans (puisque deux des personnages ont 18 ans).

Vincent a dit…

Han, tu as mis, bien mieux que moi, des mots sur ce qui m'a gêné et m'a empêché de me joindre au concert de louanges unanimes autour de ce film. Et pourtant, comme toi, j'y suis allé en voulant vraiment l'aimer et le chérir...

David Tredler a dit…

Je suis heureux Vinsch d'apprendre que je ne suis pas seul à avoir regarder le film de cet oeil... nan mais franchement quoi, les autres ont pas les yeux en face des trous ;)

Lalalère a dit…

Après y'en a tellement eu et y'en aura encore tellement des films sur l'adolescence ... difficile d'éviter les clichés.
Je n'ai pas lu le bouquin donc je ne peux pas juger.
L'évidence c'est Ezra, on est bien d'accord.

David Tredler a dit…

Nan mais là quand même, on nage dans les clichés lourds comme des camions. Heureusement qu'il y a Ezra oui^^

Unknown a dit…

alors je ne suis pas d'accord avec sur le fait ou tu dit "charlie avou à sam qu'il a été sexuellement abusé aussi" mais il dit "on est pareille a peu de choses pret" en conclusion il n'avout rien au sujet de sa tata perversse!!!! sinon pour le coup de david bowie l'auteur c'est foiré...

Anonyme a dit…

Je ne comprends pas vos critique et votre cristallisation sur le passage "heroes". Ils utilisent des vinyles et des K7, des tournes disques, vieille machine à écrire, et de vieux téléphones, ils sont croyants très pratiquants, le film se passe clairement dans les années 70. Cette scène n'est donc pas à voir :
"Woaw, c'est quoi cette chanson trop cool qui passe, je la connais pas!" > bug du spectateur "quoi ils connaissent pas Heroes et Bowie??"
mais plutot :
"Woaw, c'est quoi cette chanson trop cool qui passe, je la connais pas! (... parce que c'est la première fois que je l'entends... parce qu'elle passe pour la première fois à la radio à l'époque).
Et je suis d'accord avec Antoine sur le passage "aveux" : il n'avoue pas l'abus de sa tante, il n'en a encore pas conscience, mais qu'ils se ressemblent parce qu'ils ont déjà été pas mal secoués par la vie malgré leur jeune age (son abus sexuelle a elle, le suicide de son meilleur ami et l'accident de voiture de sa tante pour lui).

Anonyme a dit…

Dans le livre, l'histoire se déroule en 1990, donc dans le film aussi, je pense... Donc je ne suis pas sur que ce soit la première fois que "Heros" passe à la radio. Mais moi je ne fais pas du tout attention à tout ses détails, ce qui est mieux je pense, car sa me permet d'apprécier beaucoup de film même si il y a quelques erreurs du genre passer du david bowie à la radio et que des jeunes qui écoute de la musique à longueur de journée ne reconnaisse même pas le chanteur...

David Tredler a dit…

Antoine et le 1er Anonyme, je ne dis pas qu'il avoue avoir été abusé sexuellement lui aussi. Je dis justement que les mots sont particulièrement mal choisis dans cette séquence puisqu'on parvient à y comprendre implicitement que Charlie a lui aussi été abusé. Ce n'est pas dit noir sur blanc, c'est seulement un choix très maladroit de mots qui nous permet de deviner avant que le personnage s'en rende lui-même compte. Ca pourrait ne pas être gênant si plus tard la prise de conscience du personnage ne venait pas comme une grande révélation fracassante déjà devinée par le spectateur depuis 20 minutes.

Quant à la période, cher Anonyme 1, comme le dit Anonyme 2, le film se passe clairement dans les années 90 et non les années 70.

Anonyme a dit…

Juste pour dire qu'il vaudrait mieux regarder le film en version originale pour mieux saisir le passage avec Sam. En effet, il dit simplement que sa tante a vécu la même chose qu'elle et qu'elle a continué sa vie après... Il n'y a aucune sorte d'aveu dans cette phrase.
Par contre la scène avec la musique de David Bowie m'a choquée moi aussi.

David Tredler a dit…

Cher anonyme je vais toujours voir les films en VO, sur grand écran, les oreilles grandes ouvertes ;)

Anonyme a dit…

Et bien, si tu l'as bien regardé en V.O., dans ce cas là tu as dû te rendre compte qu'il n'a pas dit à Sam que lui-même avait aussi été violé, mais bien que sa tante avait vécu la même chose.

Unknown a dit…

Je suis totalement d'accord avec tout ce que tu as écrit sur ce film. Personnellement j'adore ce film, les acteurs choisi sont bons, l'idée est bonne, mais la réalisation est maladroite. Mais cette "maladroitesse" rajoute une couche sur le fait que les personnages le sont aussi. L'ambiance donner dans ce film est l'ambiance vécu par les personnages. Et le fait qu'ils aient 3 ans d'écart ne me choque pas du tout. Enfin bref je suis un peu indécise sur mon avis à propos de ce film!

Anonyme a dit…

Personnellement j'ai adoré le film et surtout la musique même si c'est pas la bonne qu'elle est ultra connue elle est parfaite ce qu'elle transmet est top donc dommage pour le réalisme mais aux deux moments ou elle passe on sent bien que Charlie franchie une étape en se sentant totalement libéré par cette chanson...

Unknown a dit…

Il est plutôt rare que je laisse un commentaire, et ça arrive seulement quand je suis touchée; je viens de voir ce film qui était une promesse absolue de la réalisation des envies adolescentes avec un regard nouveau, du style dont on ressort changé.
Et bien non, moyen... L'impression d'une marche absente sous le pied; puis quelle erreur ces mauvaises limites des personnages !
J'ai 18ans et je saurai reconnaître entre 1000 une chanson de Bowie, et eux s'extasient sur la "chanson inconnue" quand on les présente comme des amateurs de musique "recherchée".

Tu as décrit à merveille les faiblesses du film

Luciole a dit…

Tout d'abord bonsoir. Personnellement je fais partie de ces jeunes adolescents qui ont apprécié ce film (hé oui je vais sur mes 17 ans). Pour la voie-off je suis assez d'accord, et pareillement sur le fait que ces adolescents ont vraiment beaucoup de problèmes, dans le genre presque trop. Je n'ai pas pu tiquer sur les mêmes choses que vous, effectivement (et svp ne ma haïssez pas)je n'ai pas reconnu David Bowie n'écoutant pas ses musiques (cela ne veut pas dire que j'écoute toutes les musiques horribles que les jeunes de mon âge sont censés adorer, au contraire, mais j'avoue ne pas être fana du style de musique "kitch" bien que l'écouter ne me dérange pas du tout). Je ne peux non plus dire que ce film ne m'a pas touché, l'histoire même si un peu vue et revue de l'ado paumé qui s'en sort est touchante, les acteurs y sont pour beaucoup, car ils jouent très bien. Je n'ai donc pas le même avis que vous sur ce film, néanmoins je comprend votre point de vue, et vous ne critiquer pas sans raison, vous avez des arguments.
Je finirais sur un petit :de toute façon tu peux pas comprendre (ironique bien sur).

Anonyme a dit…

Charlie a t-il été abusé par sa tante?
C'est ce que j'ai cru comprendre, mais je n'en suis pas certain

Anonyme a dit…

Bonjour,
je vais tenter de décrire ce que j'ai ressenti en regardant ce film pour vous faire comprendre pourquoi je l'ai aimé et pourquoi les autres peuvent également l'apprécier.
Le principe d’un roman, d’un film et de toute œuvre d’art est d’appuyer les traits de la réalité, qu’ils soient positifs ou négatifs. Chaque œuvre nous fait découvrir un autre monde où les sentiments sont plus intenses, les douleurs plus profondes, les malheurs excessifs, les bonheurs jouissifs et exagérés. L’histoire n’est pas celle d’un simple adolescent qui a du mal à s’intégrer, c’est celle d’un enfant qui n’arrive pas à devenir adulte parce qu’un traumatisme qu’il a oublié pèse sur son cœur. Finalement, c’est l’histoire de chacun d’entre nous, ou du moins ceux qui ont connu des difficultés d’intégration. Pourquoi Charlie se tourne-t-il vers des marginaux ? Parce qu’il cherche désespérément des amis et leur ressemblance avec lui l'attire : ils ne le connaissent pas, Charlie se tourne donc vers leur joie de vivre, leur amicalité. Le héros, s’il va vers Patrick, c’est parce que chaque jour, le regard des autres pèse sur lui, chacun remarque sa solitude et le condamne comme étant un être étrange, inintéressant. La maturité des seniors leur permet d’aller au-delà de ces apparences. Ils ont connu finalement des douleurs similaires et sont capables de le comprendre. Ce film est certes maladroit à certains abords mais il est génial à d’autres. Peut-être est-ce cette maladresse qui nous touche. Ainsi, le film est, comme son héros, un peu adolescent et peine à devenir pleinement adulte, mais sa maladresse et sa timidité nous émeuvent.

Ad a dit…

Bonjour,
je dois dire que je réagis tardivement à ton article, j'espère que tu me pardonnera.
Pour ma part (et ce n'est que mon humble avis) j'ai trouvé ce film extrêmement touchant. Pas parce qu'il reflétait ma vie ou ressassait les souvenir de mon passé (en effet ma vie est beaucoup moins catastrophique) mais simplement car le style du film pour moi un reflet de Charlie, on arrive justement très bien à le comprendre grâce à cela. Pour ce qui est de la musique je ne vois pas où est le problème, tout le monde n'a pas les mêmes goûts et donc les mêmes références culturelles (comme dit le proverbe "les goûts et les couleurs...") et puis comme chacun s'évertue à dire il sont en marge de la société, différents des autres donc pourquoi en faire une affaire d'état alors que tout cela parait logique. Il est vrai aussi que l'on se doute bien vite de la relation que Charlie a eu avec sa tante et le choque que cela à produit, mais là encore l'achèvement de toute cette attente est d'entendre la vérité dite par Charlie une bonne fois pour toute car là est toute l'apothéose!
Je n'ai absolument pas été déçu par ce film et je comprend qu'il y est des personnes qui ne l'aiment pas; tout le monde à le droit d'émettre son opinion le tout est de respecter celle des autres. Ceci est donc la morale de l'histoire.

Cy2 a dit…

Bonjour,
je suis plutôt d'accord avec toi quand tu parles de la voix off, qui aurait du être moins présente et laisser les gestes, les images, les sons suggérer un peu plus, cela aurait apporté au film beaucoup plus de "mystère"(car on aurait tous eu une interprétation). Mais bon, c'est le choix du réalisateur et on ne peut que si faire.
Il est vrai que les personnages peuvent à certains moments, dans leurs traits de caractère paraîtres vraiment surfaits, mais j'ai envie de dire c'est un film américain et Dieu sait que les américains aiment avoir des personnages à forts caractères auxquels on ne pourrait voir dans la vie réel. Mais justement, c'est à travers ses forts traits de leurs caractères qu'ils permettent de laisser entrevoir un message moral plein des sens. Je pense pas que les acteurs jouent des personnes de la vie réel mais plutôt des traits de caractères de personnes qu'on pourrait rencontrer partout. Je crois que c'est grâce à cela que les gens qui vont regarder ce film arriveront plus ou moins à s'identifier. Je pense que les gens dans l'histoire de ces personnages arrivent à identifier une partie de leur vie et par conséquent cela les touchent.
Pour ce qui est de la musique, je trouve que tu t'attardes sur un détail. Cela n'aurait pas dû te "gâcher" le film pour autant mais après tout si tu n'as pas aimé c'est ton avis.
De plus, à propos du personnage de Charlie, j'aurais aimé en savoir un peu plus son histoire, afin peut-être par compassion on s'y serait attacher d'avantage, car j'avoue lors de la scène de Charlie qui avoue son dur passé aussi cruement à Sam m'a gravement touché notamment par le fait qu'il est complement défoncé.
Mais dans l'emsemble, c'est un bon film assez touchant car on y voit un ado grandir ce qui nous rappelle un peu nous à son âge découvrant une autre vie, un autre monde mais qui en y prenant un peu plus de temps aurait pu être d'avantage touchant et passionnant.
Sur ceux d'ici les prochains jours, je vais de ce pas lire le livre qui sera peut-ête différent.
#JeSuisAmatrice#AyezPitiéCeciN'estQueMonAvis

Camille a dit…

Personnellement j'ai adoré ce film. Et il y a plein de point sur lesquels je ne suis pas d'accord avec vous.
Tout d'abord pour ce fameux Bowie, dans les anneés 90 on avait pas toutes les technologies que nous avons maintenant, alors imaginons tu écoutes ce genre de chanson, tu écoutes du DB, tu l'as même certainement entendu mais tu fais pas gaffes, et dans l'instant cette chanson te parait magique donc après c'est peut être maladroit mais je pense aussi surtout que la chanson devait être comme une évidence au point de vue scénaristique.
Pour ce qui est de la voix off, elle ne m'a pas gêné et surtout quand vous lisez le livre vous comprenez vraiment toute son importance; le livre n'est écrit que en lettre adressé à une personne inconnue (même pour Charlie) et la manière dont elles ont été mise dan le film est très bien je trouve.

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