Alors que Meg Ryan vient d’annoncer son intention de passer derrière la caméra cette année et que Neve Campbell revient avec Scream 4 plusieurs années après avoir prouvé que finalement, elle n’était pas vraiment un espoir du cinéma américain, j’ai commencé à me demander où étaient passées certaines des actrices ayant marqué les années 90 à Hollywood. Si certaines ont bien passé le cap des années 2000 et sont toujours au top, où à défaut apparaissent régulièrement dans des films de premier plan, certaines semblent bel et bien ramer pour ne pas totalement tomber dans l’oubli, quand certaines ont quasiment disparu de la circulation. Qui sont-elles donc, celles qui auraient pu prétendre à une carrière à la Julianne Moore, Nicole Kidman ou Sandra Bullock mais ont souffert de ce qu’Hollywood accepte peu que ses stars féminines vieillissent ? J’en ai choisi six, majoritairement nées dans les années 50, certaines oscarisées, la plupart avec un agenda assez dégagé pour les mois et années à venir. Elles ont pourtant nettement marqué mon adolescence et le cinéma américain des années 90. Revue d’effectifs.
Geena Davis (née en 1956)
La période faste : entre 1986 et 1996
Ses films emblématiques : La Mouche, Beetlejuice, Thelma et Louise, Héros malgré lui, Au revoir à jamais.
La dernière apparition marquante : en maman dans la série de films Stuart Little.
Geena Davis a vécu dix années fastes à Hollywood entre le milieu des années 80 et le milieu des années 90. De la comédie, de l’action, des rôles à Oscar… La chute n’en a sûrement été que plus dure. Son côté maladroit ne cachait pas vraiment son allure déterminée et dangereuse qui la rendait populaire auprès des femmes et des hommes. Sa disparition de la carte hollywoodienne a plus ou moins coïncidé avec sa séparation d’avec Renny Harlin, pourtant on ne saurait vraiment faire le rapprochement, tant lui aussi est tombé dans l’oubli à Tinseltown. Davis a un moment essayé de se recycler à la télévision, mais la sauce n’a pas pris. Sa carrière n’avance plus depuis quelques années…
Whoopi Goldberg (née en 1955)
Sa période faste : 1990 et 1999
Ses films emblématiques : Ghost, Sister Act, Sister Act, acte 2, Le Roi Lion.
La dernière apparition marquante : Une vie volée avec Angelina Jolie et Wynona Ryder
La contribution de Whoopi Goldberg au cinéma n’est peut-être pas énorme sur le papier, mais à l’époque, au cours de la première partie des années 90, Whoopi était une vraie star. Cartons au box-office, un Oscar dans la poche, que ce soit aux États-Unis ou en France, l’actrice était une valeur sûre. Pourtant après quelques échecs à la fin de la décennie, elle est assez rapidement passée au second plan, se tournant vers les voix de dessins animés et la télévision. Aujourd’hui, elle fait encore parler d’elle aux États-Unis où elle anime un talk show sur le petit écran, mais cinématographiquement, sa carrière est au point mort depuis longtemps.
Meg Ryan (née en 1961)
Sa période faste : 1987 et 1998
Ses films emblématiques : L’aventure intérieure, Quand Harry rencontre Sally, Nuits blanches à Seattle, La Cité des Anges, Vous avez un mess@ge...
La dernière apparition marquante : In the Cut, de Jane Campion en 2003
Comme je le disais récemment, Meg Ryan a été la petite fiancée de l’Amérique, ayant même su capter l’attention du public étranger qui l’identifiait immédiatement à la comédie romantique hollywoodienne. Elle a su tenir tête à nombre de stars Hollywoodiennes dans des films futiles mais souvent cultes. Si elle est souvent associée à ses duos avec Tom Hanks, elle a également su s’écarter du genre qui lui collait à la peau, notamment dans A l’épreuve du feu d’Edward Zwick, et surtout le beau drame Flesh and Bone dans lequel elle partageait l’affiche avec son mari d’alors, Dennis Quaid. Depuis une dizaine d’années, ses films sont souvent cantonnés au marché vidéo. Ses débuts en tant que réalisatrice changeront peut-être la donne ?
Rene Russo (née en 1954)
Sa période faste : 1992 et 1999
Ses films emblématiques : Dans la ligne de mire, L’Arme Fatale 3 & 4, Get Shorty, Rançon…
La dernière apparition marquante : Une famille 2 en 1, une comédie familiale dispensable avec Dennis Quaid.
Au rayon des reconversions réussies du mannequinat vers la comédie, Kim Basinger ne fut pas la seule à se faire remarquer. Rene Russo fut elle aussi un bel exemple, commençant donc une carrière d’actrice sur le tard, la trentaine déjà entamée. Il ne lui fallu pas longtemps, une série et une poignée de films, avant de devenir une actrice incontournable à Hollywood, enchaînant les rôles face à Mel Gibson, Clint Eastwood, John Travolta, Dustin Hoffman, Kevin Costner ou Pierce Brosnan. Certes elle n’a jamais été le genre d’actrice à étinceler jusqu’à faire frémir les pronostiqueurs des Oscars, mais sa courte filmographie compte un bon ratio de succès. La décennie 2000 ne lui a pourtant pas franchement réussi… quelques flops et elle disparaît. Mais après six ans sans tourner, la voici de retour dans quelques semaines pour un second rôle dans le Thor de Kenneth Branagh…
Helen Hunt (née en 1963)
Sa période faste : 1996 et 2001
Ses films emblématiques : Twister, Pour le pire et pour le meilleur, Ce que veulent les femmes, Seul au monde…
La dernière apparition marquante : Une histoire de famille en 2007
Starisée par la série télé « Dingue de toi » au côté de Paul Reiser, elle doit à Twister, la grosse production produite par Steven Spielberg sur des chasseurs de tornades, son premier carton au box-office américain. A partir de là, elle a connu une carrière intense et judicieuse pendant quatre ou cinq ans, remportant un Oscar en 1998 pour sa prestation face à Jack Nicholson dans Pour le pire et pour le meilleur, puis enchaînant les premiers rôles chez Robert Altman, Robert Zemeckis et Woody Allen. Depuis 2001, ses apparitions sur grand écran sont rares, et ses débuts de réalisatrice avec Une histoire de famille sont restés assez confidentiels. Elle est aux États-Unis à l’affiche de Soul Surfer, un film qui a l’air bien bidon sur la jeune surfeuse s’étant fait dévorer un bras par un requin à Hawaï il y a quelques années. Pas le film qui la fera revenir sur le devant de la scène j’en ai peur.
Madeleine Stowe (née en 1958)
Sa période faste : 1990 et 2002
Ses films emblématiques : The Two Jakes, Le dernier des Mohicans, Short Cuts, L’armée des 12 singes…
La dernière apparition marquante : en épouse de Mel Gibson dans Nous étions soldats en 2002.
Son troublant regard a depuis longtemps disparu des écrans sans que personne ne s’en émeuve véritablement. Pourtant Jack Nicholson, Michael Mann, Robert Altman et Terry Gilliam, entre autres, l’ont fait tournée au cours des années 90. Elle baladait sur grand écran cette douceur mélancolique qui la rendait assez insaisissable. Moi-même j’avais bien du mal à définir si elle m’énervait ou me fascinait. Ces huit dernières années, elle n’a tourné qu’un ou deux téléfilms et une série, sans aucun projet pour le cinéma. Pour le moment, il semble que nous devions nous contenter du souvenir de son héroïne romantique du Dernier des Mohicans face à Daniel Day-Lewis…
10 commentaires:
Un petit pincement au coeur pour Madeleine Stowe... Des Has been toujours talentueuses, des choix de carrière malencontreux sûrement...
Madeleine Stowe on a vraiment l'impression qu'elle a disparu du jour au lendemain :(
pauvre geena en effet... j'aimais bien la petite meg aussi, mais à mon avis elle est morte depuis longtemps, même derrière la caméra...
On verra bien pour Meg la cinéaste. En tant qu'actrice, on vivra avec nos souvenirs de Mort à l'arrivée, L'aventure Intérieur, Nuits blanches à Seattle... c'est mieux que rien ;)
Ah ! Ca fait du bien cet élan de nostalgie. Il y avait aussi la plus talentueuse : Debra Winger, et puis l'énorme sex-symbol qu'a été Linda Fiorentino !!!
Debra Winger, c'était plutôt les années 80, déjà dans les années 90 elle commençait à disparaître de la circulation, mais tu as raison pour Linda Fiorentino, elle aurait eu sa place ici aussi !
Bonjour David T., j'aime bien lire ce genre de billet qui rappelle que le monde du cinéma est très dur pour les actrices mais aussi pour les acteurs (quid de Aidan Quinn, Kevin Kline, Joe Pesci, Michael Keaton, et tant d'autres...). Je garde un souvenir ému de Madeline Stowe dans Revenge avec Kevin Costner (adaptation d'une nouvelle de Jim Harrison). Bonne après-midi.
Salut Dasola !Eh oui, Hollywood peut être dur avec ses acteurs et actrices. Je suis pour un retour au premier plan de Michael Keaton, de préférence dans le registre de la comédie !
Meg Ryan a eu le malheur de succomber à la chirurgie esthétique... et c'est un peu loupé.
Bon article qui nous rappelle les actrice qui ont compté dans les années 80/90
Bonjour Guilhem, effectivement les errements chirurgicaux de Meg Ryan n'ont pas été sa meilleure idée, et n'ont apparemment pas aidé sa carrière...
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