mercredi 17 mars 2010

Kitano et moi

Le cinéma asiatique n’a pas été une évidence pour moi. Je mentirais si je disais que le premier film asiatique que j’ai vu m’a fait tomber amoureux de la cinématographie du continent. Je mentirais aussi si j’affirmais me rappeler parfaitement quel fut le premier film asiatique à m’être passé sous les yeux. Les premiers coréens oui, car l’arrivée du cinéma coréen dans les salles françaises est plus tardive (à quelques exceptions près)… mais les autres…

Par contre s’il y a bien une chose dont je me souviens de mes débuts cinéphiles, c’est de la présence de Takeshi Kitano dans les environs. La chronologie est plus floue dans mon esprit, car à cette époque le cinéma asiatique était une dense forêt que j’avais bien du mal à appréhender. Mais au milieu de ces années 90 d’où j’ai émergé en tant que cinéphile, Kitano était un grand nom du cinéma mondial, en pleine expression de son talent.

La première image du cinéma du réalisateur japonais qui me revient en mémoire, c’est une séquence de Sonatine, le premier Kitano que j’ai vu, quand j’étais adolescent. Un jeu de roulette russe sur une plage venteuse. Kitano et sa bille de triste clown à ce jeu de vie et de mort, l’air tragicomique, comme souvent. Je n’étais alors pas un spectateur passionné. Je ne me suis pas pris instantanément de passion pour Kitano. D’ailleurs je ne me suis certainement jamais pris de passion pour Kitano, sinon j’aurais vu tous ses films, ce qui n’est pas le cas. Je n’étais par exemple pas allé voir Kids Return, son film qui a suivi Sonatine, sûrement trop occupé à aller voir un blockbuster décérébré hollywoodien. Il faut me pardonner j’avais 15 ans lorsqu’il est sorti en France, et à cet âge-là, je voyais beaucoup trop d’inutiles films hollywoodiens, même si j’avais déjà entamé un virage dans mes goûts ciné.

Ma rencontre suivante avec Kitano s’est donc faite sur Hana Bi, auréolé d’un prestigieux Lion d’Or à Venise en 1997. Mai le garçon de 16 ans que j’étais avait plus été impressionné par la mise en scène virevoltante de Volte/Face de John Woo, vu quelques jours plus tôt, que par le scénario alambiqué du film de Kitano. Je me souviens clairement m’être demandé ce qu’on pouvait bien trouver d’extraordinaire là-dedans.

En fait j’ai attendu les dernières heures de la décennie pour retrouver des images indélébiles dans le cinéma de Kitano. Une première fois à la Fête du Cinéma de juin 1999. Un week-end à l’UGC Ciné Cité des Halles (déjà) pendant la Fête du Cinéma, une expédition folle que je n’oserais plus tenter aujourd’hui, mais qui me plaisait bien à 17 ans, et que nous avions tentée avec mon pote Ilyess. Et aux Halles, un jour de Fête du Cinéma, on ne choisit pas vraiment ce qu’on va voir. On dégote une place là où il y en a. Et nous avons eu droit à A scene at the sea, un Kitano datant de 1991 mais qui trouvait seulement le chemin des salles obscures françaises.

Un film quasi muet, sur une plage japonaise, entre deux vagues. Un moment de poésie suspendu, une surprise comme je m’en payais rarement à l’époque. Tout à coup, Kitano reprenait sens à mes yeux. Tout à coup, un second film sortait en 1999, réalisé par ses soins. A l’automne, quelques mois après sa présentation au Festival de Cannes, L’été de Kikujiro débarquait et il me sembla évident que je devais le voir. Tout à coup, je voyais enfin en Kitano un grand cinéaste. J’exagère un peu, car je crois me souvenir que la plus forte impression que m’ait faite Kikujiro fut quelques années plus tard, lors de sa diffusion à la télévision. Rétrospectivement je donnerais les yeux fermés la Palme au film de Kitano cette année-là (Rosetta ?).

Voilà plus de dix ans que Kitano a réalisé L’été de Kikujiro. Les années 2000 suivirent, et avec elles je ne retrouvai jamais le Kitano des années 90. Le cinéaste japonais se perdit à mes yeux dans un cinéma trop vaporeux (Dolls), attendu (Zatoichi) ou fermé (Takeshi’s).

Cette année, c’est une nouvelle décennie qui commence, pour Kitano comme pour tout le monde. Et en 2010, Kitano est plus incontournable que jamais dans le paysage culturel français. Une exposition à la Fondation Cartier courant jusqu’en septembre. Une rétrospective intégrale au Centre Pompidou, jusqu’en juin. Et un nouveau film, datant de 2008, mais qui nous parvient seulement maintenant. Achille et la Tortue. Un film auquel je me suis rendu avec tout le scepticisme d’un spectateur déçu depuis une dix ans par le cinéma de Kitano. Mais finalement un film dont je suis sorti avec la joie et la conviction de découvrir le meilleur film de Kitano depuis L’été de Kikujiro.

Kitano parle d’art à travers Achille et la tortue. Bien sûr il l’a déjà fait récemment, mais jusqu’ici le cinéaste parlait de la difficulté de la création avec un esprit trop brouillon, trop labyrinthique, trop ethnocentrique. Kitano a enfin levé le nez de son nombril et signé une œuvre riche, puissante, délicate, qui regarde au-delà des affres de la création. Son film est un portrait humain, l’histoire d’une vie centrée sur l’art mais qui ne se résume pas à l’art. A travers cet homme qui passe sa vie d’enfant, d’adulte et de quasi vieil homme à tenter de vivre de sa passion, à tenter de trouver son expression artistique, sa voix unique et reconnaissable entre toutes, Kitano dresse un portrait amer de la société japonaise.

Vivre sa vie à travers sa passion, oubliant de regarder ce qui se passe autour autrement qu’en tant que matériel à la création. Courir après la reconnaissance durant toute son existence. Fuir la réalité qui nous entoure, une réalité faite de découragement, de renoncement, de mort, pour ne pas sombrer soi-même. Choisir de ne pas s’arrêter à ce goût d’amertume qui parcourt la vie, pour sans cesse rebondir et trouver ce parfum de bonheur et de réussite auquel on aspire tous.

Kitano a mis beaucoup de lui-même dans ce film, à n’en pas douter. Lui, cet amuseur public, artiste aux yeux de certains, clown pour d’autres, visage protéiforme du Japon moderne qui a tout connu, reconnaissance artistique et publique, et en profite pour observer la vie fictive d’un homme qui, lui, est voué à courir toute sa vie pour espérer un jour attraper cette reconnaissance. On pourra reprocher à Kitano de s’essouffler un peu en cours de route, gérant mal un segment du film où le burlesque prend trop longtemps le pas sur le ton mélancolique de l’ensemble… Mais c’est une faible reproche tant l’œuvre dans son ensemble parvient à nous emporter dans cette vie d’artiste inconnu.

La lumière du nom Kitano commençait à décliner dans mon panthéon ciné, depuis trop longtemps. Et pourtant il suffit d’un film pour rallumer la flamme, un Achille et la tortue, pour booster l’envie de dévorer les films qui me manquent au cours de la rétrospective qui commence ces jours-ci à Beaubourg. Rattraper ces films qui jusqu’ici m’ont échappé. Kitano et moi, ce n’est pas fini. Le maître a encore quelques films à me montrer.

14 commentaires:

I.D. a dit…

Le cycle que lui consacre le Centre Pompidou sera la bonne occasion de découvrir l'ensemble des oeuvres de Kitano que je vais aller voir et revoir pour certaine. Et puis, ça me botte bien d'aller voir certain de ses films en tant qu'acteur, il y en a que je ne connais pas du tout. Et puis qui sait, mes avis sur ses films 2000 changeront peut-être : Dolls, Takeshi's.

Kitano c'est vraiment celui qui m'a renoué au cinéma japonais dans les années 90. Pour moi, il n'y a avait que la cinématographie qui allait jusqu'à la fin des années 70. Exit le reste. Lui et un autre de Takeshi, Miike. Par contre ce dernier s'est vraiment perdu. Il m'arrive d'être consterné par certain de ses films. Alors certes y avait des kore-eda avec After Life ou bien encore Kyoshi Kurosawa avec Cure mais qu'est-ce que je pouvais le trouver pauvre ce cinéma japonais à l'époque. Avec un Kitano, on changeait la donne.

Kitano et nous, c'est tout une histoire... de cinéma ;)

David Tredler a dit…

J'aime I.D. quand tu dis "celui qui m'a renoué au cinéma japonais dans les années 90", ça laisse entendre que avant les années 90 tu étais fâché avec le cinéma japonais... ce qui veut dire que tu étais un cinéphile très précoce pour, dans les années 80, être fâché avec le cinéma japonais ^_^
Moi qui croyais qu'on avait le même âge ;-)

I.D. a dit…

On a le même âge, en effet...

Ce que je voulais dire (en mode décodeur) c'est qu'à l'époque le culte que je pouvais avoir vis à vis du cinoche japonais s'arrêtait aux grands maîtres style Ozu/Kurosawa/Mizoguchi (rien d'extraordinaire en somme, le célèbre trio de référence) et à certain film d'exploitation notamment qui allait jusqu'à la fin seventies. Je n'étais pas attiré par ce qui se faisait à partir des années 80. Et je regardais encore moins ce qui pouvait se faire dans les années 90. De temps en temps, j'y jettais un oeil plein de dédain et puis tu tombes sur un Kitano, un Miike ou encore un Nobuhiro Suwa et t'es vachement content de te dire que les cinéma japonais ne s'arrête pas à l'époque du N&B.

Et ouais, pendant qu'il y en avait qui allait voir Independence Day au cinoche, moi je regardais les 7 samouraïs sans la fin parce que ma VHS était trop courte ou je me plongeais à merveille dans la Nouvelle Vague française. Je faisais un peu tâche au bahut lors des récréations... mais on m'embêtait pas trop là-dessus parce qu'ayant eu Bruce Lee comme maître d'art martiaux dès l'âge de 6 ans, ça mettait la pression ;)

J'ai une culture très pauvre du blockbusters états-unien, je me suis rattrapé avec les pâles copies sud-coréenne. :) Je ments, disons que je me suis arrêté aux actioners eighties pour les states, Conan le barbare et les Rambo c'est toujours dans ma tête.

Et j'aimerai remercier ici sur ton blog :

-mes prof' de 6ème et 5ème qui s'occupaient des heures dites "vidéo", j'étais dans une classe test, bref. Passons. On a pu voir ainsi des extraits de films et forcément pas ceux du box office. Disséquer une image, comprendre un script, un scénario m'a vraiment changé de regard sur le cinéma.

-Mon voisin Adrien dont on faisait les remake en vrai des films de tatanes sur les tronches de son petit frère et de son petit cousin (faut s'essayer sur moins fort, on sait jamais).

Ma mère pour les Hitchcock et certaines perles qui m'ont ouvert l'esprit. Par contre, je lui en veux énormément pour m'avoir obligé et je dis bien obligé à regarder Mosquito Coast !! Un enfer ! Un ennui profond. J'en suis encore traumatisé et je me refuse de le revoir pour éviter de refaire surgire des choses mauvaises en moi. ;) J'étais jeune, dix piges par là. J'ai failli burn la VHS comme Pulic Enemy burn Hollywood.

- Mon pote, Léo alias Lenny !! Un fournisseur de premier ordre dans le monde cinématographique asiatique et accessoirement Blaxploitation. Le meilleur comme du pire. Merci pour les vieux Shaw et consort mais damnation pour les Guinea Pig et autre All Night Long. Et la liste du "pire" est longue mais celle du "meilleur" l'est tout autant alors ça va. Lui a grossit ma pseudo-cinéphilie de film grand nawak qui m'ont perverti à jamais. Ah, les Cat.3 d'HK.

- Et ma tante insomniaque parce que ça vient vraiment de là. Bruce Lee forever, les jackie chan et film de chambara. Merci feu la 5 et à ma cousine sur laquelle j'exerçais la petit queue du dragon qui frappe...

Mince alors, je suis envahi par la nostalgie.

David Tredler a dit…

Je suis honoré que tu aies choisi mon blog pour ces remerciements I.D. ^_^

Bah moi j'ai pas eu d'initiation ciné à l'école, ça ne m'aurait pas déplu pourtant ! Du coup j'ai dû me débrouiller tout seul, avec un peu d'aide de mes parents quand même qui m'emmenaient de temps en temps voir des films différents des blockbusters hollywoodiens (oui j'ai vu Independence Day au ciné et j'en suis bien content !! ^^)

I.D. a dit…

L'honneur est pour moi David, c'est cool un blog pour ça. :)

Pour l'initiation à l'école c'était vraiment pas mal. T'aurais aimé, je pense. Après coup, j'ai été content d'avoir redoublé la 6ème sinon je n'aurai jamais connu cela. Dans cette 2ème 6ème, nous étions les seuls à pratiquer la "vidéo". Privilégiés donc. Une heure par semaine. Deux heures en 5ème (avec la même classe à quelques exceptions prêt) qui a débouché sur tournage du côté de Chamarande et d'un court-métrage sur les fabliaux du moyen-âge ! J'ai toujours la K7 !!

Ainsi donc, on réalisait des petits films durant l'année scolaire, c'était cool. On écrivait un scrip, on formait une équipe de 4-5 individus et on partait avec notre caméra et trépied sous le bras dans un coin du collège pour filmer tout ça. T'imagines le délire ?! Nos devoirs pour ce cours c'était d'écrire un script pour le mettre en scène où un nombre de plan était imposé ! Des fois tu faisais l'acteur pour l'un, l'autre fois, on jouait pour toi...
C'était vraiment les scènes loupées qui valaient le coup d'oeil. Je me souviens d'une fois(avec un pote et deux filles) nous nous étions marrés de bout en bout, on faisait n'importe quoi sous l'effet du rire. Et j'avais eu le culot de dire à deux des trois prof' qui m'avaient alpaguer à ce sujet que c'était l'essence même de mon film. Le rire, l'improvisation. Bon, ça a pas marché cela n'avait rien avoir avec mon script de départ mais j'avais tenté le coup. De cette période "scolaire" c'est de là que j'ai les souvenirs les plus vifs.

Voilà, c'était je-raconte-un-interstice-de-ma-vie. Après ça, ils ont reprit un club vidéo dans lequel il fallait s'inscrire, c'était plus pareil, j'ai abandonné mais plus regardé les films de la même façon, je m'intéressais "aux gens" derrière la caméra et plus qu'aux acteurs.

Oh ! Et une spéciale pour les cousins, l'été entre l'avalanche de Jackie Chan et de JCVD et de la Soul Music !! J'aimais bien la Funk mais moins. Y a pas que le cinoche dans la vie, y a la musique et les filles :))

Independence Day, j'avais pas l'air c.. à l'époque, tous ceux que je connaissais étaient allés le voir. Heureusement qu'on pouvait parler du foot et de la NBA.

David Tredler a dit…

Wouaaaaaaah, j'aurais ADORE faire ça !!!!!!! Faire des films à cet âge là en guise de cours !!!! Enorme !! Dans ce cas-là ça vaut effectivement carrément le coup de redoubler sa 6ème ^_^

Y aussi la musique et les filles c'est sûr, certes, y a pas que le cinoche dans la vie... Aaaah, Jackie Chan, même aujourd'hui je me lasse pas de voir de bons vieux Jackie Chan ! Je m'étais fait dédicacé de sa main un bouquin sur lui y a quelques années, un grand moment d'émotion ^_^

I.D. a dit…

Wouah ! La chance ! Tu as rencontré Jackie ! Stylé. Et t'as eu la dédicace en plus, cool. Des mecs comme lui, ils sont plutôt rare et lorsqu'on a la chance de les choper, faut pas les lâcher.

En revenant sur Kitano, une chose que j'ai pu regretter dans sa venue au Centre Pompidou c'est le côté speed de son départ. Pas de possibilité de faire dédicacer quoi que se soit (à part les deux-trois acharnés qui se sont jetés au pied de la scène, bravo à eux) et encore moins de prendre la pose à ses côtés pour la photo. Diana est tout de même parvenue à être au pauvre photocall qui lui était destiné.
Kitano c'est pas Eric Khoo, ni Im Sang-soo. ;)

David Tredler a dit…

Pourquoi, vous avez rencontré Im Sang-soo avec Diana aussi ? Excellent !

Oui aux Halles ils avaient fait une petite rétro Jackie Chan lors de la sortie de New Police Story, et Jackie s'était déplacé pour l'occasion. J'ai fait le fanboy et je me suis fait dédicacé un ptit bouquin que j'ai qui lui est consacré !

I.D. a dit…

Yep ! Im Sang-soo au quartier latin, il me semble. C'était pour un cycle autour du cinoche sud-coréen de mémoire... je ne sais même plus. Je sais qu'on était allé revoir l'Île de KKD aussi. C'était donc pour la version non censurée du génial The President's Last Bang.

New Police Story, intéressant. Benny Chan connait son truc dans le film d'action. Il ne vaudra jamais la trilogie. Bien que je garde peu de souvenir du 3ème avec Michelle Yeoh.

Comme quoi, je n'avaos jamais fait gaffe mais c'est ce que l'on se disait avec Diana, y a des évènements intéressants du côté d'UGC des Halles notamment sur les réal' et acteur qui s'y déplacent. On a tendance à fustiger les grosses structures... enfin c'est moins le cas avec MK2.

David Tredler a dit…

Ah mais oui je me souviens très bien de ce cycle coréen, à la Filmothèque du Quartier latin. Tout à fait. Je me souviens comme j'avais été dégoûté que la projection de la director's cut de "The president's last bang" en présence de Monsieur Im tombait un jour où je n'étais pas dispo. Mais j'avais été voir d'autres films.

POur ce qui est des venues de cinéastes et d'acteurs, je ne pense pas qu'on puisse faire plus intéressant que l'UGC des Halles. Le cinéma est le plus important d'Europe, ils n'ont pas de mal à faire venir du beau monde, que ce soit Jackie Chan, Coppola ou Daniel Day-Lewis. Malgré sa capacité de multiplexe, c'est bien plus qu'une simple grosse structure d'exploitation. Niveau programmation aussi.

I.D. a dit…

Je reviens dans le coin après avoir vu samedi : Achille et la Tortue de notre ami Kitano. Première fois que j'allai dans cette salle de cinoche du côté de St Germain des Prés. Le luxe aux alentours pour une salle très "nouvelle vague" dans sa déco' intéreure.
Je n'ai pas été déçu, un bon petit film qui se laisse regarder. Son point de vue sur la vie d'artiste est plutôt captivante. J'ai bien aimé. Ouf ! Ca faisait longtemps...

David Tredler a dit…

Content de te l'entendre dire I.D. ^_^

Lalalère a dit…

Kitano c'est surtout une présence, une gueule.
De lui j'ai vu Kids Return, Hana-Bi et Zatoichi.
Et avec lui j'ai vu Tabou et Battle Royale (EXTRA).

Pour moi y'a mieux en réal. asiatique, je pencherai plutôt vers Weerasethakul ou Chan-wook, les 3 étant aux antipodes les uns des autres bien sûr.

David Tredler a dit…

Lalalère, Weerasethakul, je dois avouer que j'ai du mal. Park Chan-Wook, ces derniers films étaient décevants mais JSA et la trilogie de la vengeance, ça dépote. (et regarde Kikujiro de Kitano ! Et Achille et la Tortue !)

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