jeudi 8 janvier 2009

Les révélations de 2008

Lorsque j’ai dressé la liste des performances qui m’avaient marqué en 2008, elle était bien trop longue. Après en avoir écarté quelques unes, j’ai décidé de mettre en lumière, à part, les révélations de l’année. Ces comédiens jeunes ou moins jeunes qu’on ne connaissait pas vraiment avant 2008 et ont su se faire remarquer au milieu des « vétérans ». Revue d’effectifs…

Russell Brand
Mais d’où sort cet énergumène ? Star outre-manche autant pour ces qualités comiques que pour ses aventures sexuelles innombrables, Brand a volé la vedette à tout le monde dans Sans Sarah rien ne va, la comédie écrite et interprétée par Jason Segel. A Noël, il a également élevé le niveau comique d’Histoires enchantées au côté d’Adam Sandler.

Paul Dano
Si Brand est l’exemple parfait de l’acteur venu de nulle part, Dano est un autre genre de révélation. Le jeune comédien américain d’à peine 20 ans a commencé jeune, dans le cinéma indépendant, des seconds rôles toujours juste, notamment en fils nihiliste dans Little Miss Sunshine. Son double rôle dans There Will Be Blood expose une puissance jusqu’ici insoupçonnée. Le jeune homme frêle parvient à tenir tête à Daniel Day-Lewis, comme peut-être aucun autre de sa génération n’en aurait été capable.

Michael Fassbender
Il est absent des 20 ou 30 premières minutes de Hunger, la Caméra d’Or cannoise de 2008. Puis il entre en scène sous les traits de Bobby Sands, activiste irlandais décédé d’une grève de la faim en prison au début des années 80, et il dévore l’écran. Son calme, sa détermination, sa souffrance, sa mort, me hantent encore. Pas étonnant que Tarantino l’ait débauché pour ses Inglorious Basterds.

Sally Hawkins
Si le film de Mike Leigh Be Happy est si revigorant, c’est en grande partie grâce à elle. Cette petite anglaise pleine d’énergie dope le portrait de femme du cinéaste anglais. Drôle, touchante, vive, elle éclaire le film de bout en bout. Les jurés du Festival de Berlin ont eu le nez fin en lui attribuant le Prix d’interprétation féminine.

Bouli Lanners
Deux belges sont parmi mes acteurs préférés de 2008. Van Damme et lui. Lanners a commencé l’année dans l’un des meilleurs morceaux de cinéma de l’année, le segment belge de J’ai toujours rêvé d’être un gangster de Samuel Benchetrit, dans lequel il forme un duo inénarrable avec Serge Larivière. Puis il y eut son Eldorado, lumineux, touchant, hilarant. Et pour finir Louise-Michel. Une année parfaite.

Danny McBride
Je vous ai déjà dit tout le bien que je pense de ce comédien, qui devrait à n’en pas douter exploser dans les années à venir. Il a été l’incarnation parfaite du redneck américain dans les deux meilleures comédies de l’année, Tonnerre sous les Tropiques et Délire Express. Gloire à Danny McBride ! 2009 le verra partager l'affiche avec Will Ferrell (j'en ris d'avance !)...

Ellen Page
Excusez-moi de ne pas faire mon chauvin, mais si ça n’avait tenu qu’à moi, Marion Cotillard serait rentrée bredouille des Oscars l’année dernière, au profit de mademoiselle Page. Ce petit bout de femme a fait craquer tous les cinéphiles geeks de la planète, jaloux de Michael Cera lorsque Juno lui déclame « You are the cheese to my macaroni ». La plus belle déclaration d’amour de l’année.

Saoirse Ronan
La plus jeune révélation de l’année c’est elle, Saoirse Ronan, toute jeune fille qui a su imposer sa présence glacée et inquiétante dans le beau Reviens-Moi en début d’année. Elle y incarne la jeune sœur de Keira Knightley, celle par qui la tragédie va prendre forme. Depuis, Peter Jackson l’a engagée pour son très attendu Lovely Bones.

Mark Strong
L’année dernière sa voix et sa silhouette hantaient l’Icarus II de Sunshine. En 2008, Mark Strong s’est certes égaré dans Babylon AD de Kassovitz, mais il a surtout tenu la dragée haute à Leonardo DiCaprio et Russell Crowe dans Mensonges d’État. Acteur caméléon par excellence, Strong éclatait de présence en chef des services secrets syriens.

Tang Wei
Voilà presque un an que le film d’espionnage chinois d’Ang Lee est sorti, mais la grâce de Tang Wei ne s’est pas évanouie des esprits après la sortie de Lust, Caution. Se donnant corps et âme à la caméra d’Ang Lee, la comédienne chinoise s’est vue interdite de travail dans l’Empire du Milieu suite à ce film. Espérons que cette censure sera bientôt levée et qu’on la reverra bientôt au cinéma.

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