Dimanche soir, mon programme (prévu depuis plusieurs jours) s’appelait Chen Kaige. Le cinéaste chinois, autrefois révéré pour le magnifique Adieu ma concubine - et depuis quelque peu perdu dans des méandres cinématographiques indignes de son talent d’antan - était cette année en compétition à Berlin avec Mei Lanfang, film également présent dimanche au Festival du Cinéma Chinois de Paris. Mais voilà, tout ne se déroule pas toujours comme prévu…
Au temps où le Festival était installé aux Max Linder, il était possible d’arriver à la dernière minute sans s’inquiéter de savoir s’il restait ou non des places. Je pensais donc légitimement qu’arriver 20 minutes en avance au Gaumont Opéra, nouveau foyer de la manifestation, serait largement suffisant. Cette naïveté m’a coûté ma place pour Mei Lanfang, puisqu’à peine arrivé au cinéma, j’entendais cette annonce : « Pour le Festival du Cinéma Chinois, c’est complet ».
Je sais que je devrais me réjouir d’une telle annonce. Depuis le temps que je m’indigne de la difficulté des spectateurs français à s’emballer pour le cinéma asiatique, cantonnant le cinéma d’Extrême Orient à quelques amateurs avertis (la plupart, des geeks nourris à l’animation japonaise et au cinéma HK des années 80), un film affichant complet 20 minutes à l’avance est une belle preuve de reconnaissance. Je me souviens encore de ma surprise de voir A Bittersweet Life du coréen Kim Jee-Woon en avant-première sur les Champs-Élysées près d’un an avant sa sortie française… dans une salle quasiment vide !
Mais quand cet engouement soudain dû à une forte promotion dans les salles Gaumont me prive d’un de ces films, la colère et le regret prédominent sur la réjouissance. Où étaient-ils ces spectateurs il y a un, deux ou trois ans, alors que le festival existait déjà ? Les amateurs de la première heure devraient avoir droit à une place réservée, d’office, pour services rendus à l’amour du cinéma chinois… (je rigole mais ça serait quand même cool !)
Du coup, accompagné d’un ami qui était tout de même venu d’une petite ville du côté de Melun pour l’occasion, hors de question de rentrer bredouille, et nous nous sommes donc rabattus dans un autre cinéma sur Le Petit Nicolas. Se rendre dans la France des années 50 en culottes courtes lorsque nous espérions les fastes de l’Opéra chinois, forcément, ce n’est pas vraiment la même expérience ciné. Mais au final, la soirée fût tout de même sympa.
Je ne suis pas de la génération « Petit Nicolas ». Je n’ai jamais lu la BD de Sempé et Goscinny, donc la comparaison est impossible. Mais le film de Laurent Tirard (à qui l’on doit l’excellent Molière avec Romain Duris) s’avère une petite comédie amusante, qui n’a pas grand-chose à dire mais de bons dialogues (coécrits par Alain Chabat) et gags à offrir. Ce n’est pas énorme je sais, mais les éclats de rire sont là, et toutes les comédies françaises ne peuvent pas se vanter de tirer autant de leur public. Et cela compense presque la déception de ne pas être parti en Chine avec Zhang Ziyi… Non là j’exagère. Mais au moins on s’est marré !
Au temps où le Festival était installé aux Max Linder, il était possible d’arriver à la dernière minute sans s’inquiéter de savoir s’il restait ou non des places. Je pensais donc légitimement qu’arriver 20 minutes en avance au Gaumont Opéra, nouveau foyer de la manifestation, serait largement suffisant. Cette naïveté m’a coûté ma place pour Mei Lanfang, puisqu’à peine arrivé au cinéma, j’entendais cette annonce : « Pour le Festival du Cinéma Chinois, c’est complet ».
Je sais que je devrais me réjouir d’une telle annonce. Depuis le temps que je m’indigne de la difficulté des spectateurs français à s’emballer pour le cinéma asiatique, cantonnant le cinéma d’Extrême Orient à quelques amateurs avertis (la plupart, des geeks nourris à l’animation japonaise et au cinéma HK des années 80), un film affichant complet 20 minutes à l’avance est une belle preuve de reconnaissance. Je me souviens encore de ma surprise de voir A Bittersweet Life du coréen Kim Jee-Woon en avant-première sur les Champs-Élysées près d’un an avant sa sortie française… dans une salle quasiment vide !
Mais quand cet engouement soudain dû à une forte promotion dans les salles Gaumont me prive d’un de ces films, la colère et le regret prédominent sur la réjouissance. Où étaient-ils ces spectateurs il y a un, deux ou trois ans, alors que le festival existait déjà ? Les amateurs de la première heure devraient avoir droit à une place réservée, d’office, pour services rendus à l’amour du cinéma chinois… (je rigole mais ça serait quand même cool !)
Du coup, accompagné d’un ami qui était tout de même venu d’une petite ville du côté de Melun pour l’occasion, hors de question de rentrer bredouille, et nous nous sommes donc rabattus dans un autre cinéma sur Le Petit Nicolas. Se rendre dans la France des années 50 en culottes courtes lorsque nous espérions les fastes de l’Opéra chinois, forcément, ce n’est pas vraiment la même expérience ciné. Mais au final, la soirée fût tout de même sympa.
Je ne suis pas de la génération « Petit Nicolas ». Je n’ai jamais lu la BD de Sempé et Goscinny, donc la comparaison est impossible. Mais le film de Laurent Tirard (à qui l’on doit l’excellent Molière avec Romain Duris) s’avère une petite comédie amusante, qui n’a pas grand-chose à dire mais de bons dialogues (coécrits par Alain Chabat) et gags à offrir. Ce n’est pas énorme je sais, mais les éclats de rire sont là, et toutes les comédies françaises ne peuvent pas se vanter de tirer autant de leur public. Et cela compense presque la déception de ne pas être parti en Chine avec Zhang Ziyi… Non là j’exagère. Mais au moins on s’est marré !
2 commentaires:
Non! ce ne sont pas tous des geeks nourrit aux animations japonaises ou au films HK des années 80!!! ^^
D'où mon "la plupart". Et de toute façon, ce n'est pas le moins du monde péjoratif venant de moi ^_^
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