Les grandes stars hollywoodiennes sont rarement les acteurs (trices) les plus fascinants sur grand écran. Je leur ai presque toujours préféré les seconds couteaux, ou ces acteurs qui accèdent au statut de tête d’affiche tout en restant des « character actors », des gueules de cinéma aux capacités souvent caméléonesques. Sam Neill a définitivement fait partie de cette deuxième catégorie, avant de se faire désirer pendant un bout de temps. 2010 pourrait lui offrir son rôle le plus intéressant depuis bien longtemps, et nous amener à poser cette question qui me titille aujourd’hui : « Mais t’étais passé où Sam Neill ?!! ».
Lorsque je pense à Sam Neill, le premier film qui me vient à l’esprit est Jurassic Park. Ce n’est pas bien original, puisqu’il s’agit à l’évidence du plus grand succès au box-office de sa carrière. C’est probablement aussi le premier film que j’ai vu au cinéma avec lui, en 1993, au cinéma Jacques Tati de Tremblay-en-France si vous voulez tout savoir. Une belle claque hollywoodienne pour le gamin de 12 ans que j’étais, qui découvrait du même coup la présence rassurante et paternelle (malgré lui) de Neill dans le rôle du paléontologue Alan Grant, rôle qu’il reprendra huit ans plus tard dans le troisième volet réalisé par Joe Johnston.
Je dis qu’il s’agit « probablement » du premier film que j’ai vu avec lui, parce que malgré ma mémoire infaillible pour tout ce qui touche au cinéma, je n’arrive décidément pas à me rappeler si j’ai vu La leçon de piano de Jane Campion au cinéma, sorti quelques mois avant le Spielberg. Je me dis qu’à 11 ans, j’étais sûrement un peu jeune pour voir le magnifique film de Campion sur grand écran, dans lequel Neill campait l’époux violent de Holly Hunter, dans la rude Nouvelle-Zélande du 19ème siècle. Mais cela ne m’étonnerait pas non plus franchement que ma mère - peu pointilleuse sur ce qui pouvait choquer ses enfants au cinéma du moment que le film avait un bon pédigrée et était susceptible d’en faire de bons cinéphiles (merci maman !) - m’ait emmené voir le film de Campion au cinéma art & essai du coin à l’époque.
Du fait de l’avoir vu chez Spielberg, le grand public le prend certainement pour un acteur américain, mais Sam Neill est un produit métissé entre l’Irlande qui l’a vu naître et la Nouvelle-Zélande de son père où il a finalement grandi. Si sa filmo remonte au années 70, c’est essentiellement dans les années 80 qu’on le remarque en Europe, grâce à des rôles chez Zulawski (Possession), Chabrol (Le sang des autres) et Robert Enrico (La révolution française).
Ce qu’il y a de passionnant chez Sam Neill, c’est que son physique lui ouvre une énorme variété de rôle. A première vu assez passe-partout, il excelle dans les rôles de bon gars faciles à apprécier (Calme Blanc, L’homme qui murmurait à l’oreille des chevaux). Mais en se penchant un peu plus près, on remarque un homme pouvant se montrer froid, inquiétant, voire carrément flippant (L’antre de la folie, Event Horizon).
Ils sont rares ces acteurs capables d’un film à l’autre de naviguer entre le bien et le mal avec une aise égale, et une crédibilité sans faille. C’est ce que j’ai toujours aimé chez Sam Neill, cette confiance absolue que l’on peut avoir en lui pour se glisser d’un côté ou de l’autre de la moralité sans douter un seul instant de la justesse de sa performance.
Après une décennie 90’s solide qui l’a vu également épauler Sean Connery dans A la poursuite d’Octobre Rouge ou apparaître chez Wenders dans Jusqu’au bout du monde, Neill s’est montré plus discret dans les années 2000, tournant souvent en Nouvelle-Zélande ou en Australie, apparaissant occasionnellement dans des productions européennes (Wimbledon ou Angel de François Ozon pour ce que j’ai vu), mais ne trouvant pas de rôle à sa mesure sur la scène internationale.
Après l’avoir longtemps attendu dans un rôle à la hauteur de sa dualité, le voici bientôt à l’affiche d’une œuvre qui promet d’être un des films de genre les plus attendus de 2010, Daybreakers. Un film de vampires par les frères Spierig, deux jeunes australiens à qui l’on doit l’enthousiasmant Undead, invasion extraterrestre zombie sortie il y a 5 ans. Dans le futuriste Daybreakers, les congénères de Dracula ont pris le contrôle du monde et asservi ce qu’il reste d’humanité pour s’en servir de bétail. Sam Neill y incarne le leader des vampires, un rôle à n’en pas douter bien sombre qui devrait lui aller à ravir.
Peu importe où était passé Sam Neill, du moment qu’il nous revient dans de tels rôles.
Lorsque je pense à Sam Neill, le premier film qui me vient à l’esprit est Jurassic Park. Ce n’est pas bien original, puisqu’il s’agit à l’évidence du plus grand succès au box-office de sa carrière. C’est probablement aussi le premier film que j’ai vu au cinéma avec lui, en 1993, au cinéma Jacques Tati de Tremblay-en-France si vous voulez tout savoir. Une belle claque hollywoodienne pour le gamin de 12 ans que j’étais, qui découvrait du même coup la présence rassurante et paternelle (malgré lui) de Neill dans le rôle du paléontologue Alan Grant, rôle qu’il reprendra huit ans plus tard dans le troisième volet réalisé par Joe Johnston.
Je dis qu’il s’agit « probablement » du premier film que j’ai vu avec lui, parce que malgré ma mémoire infaillible pour tout ce qui touche au cinéma, je n’arrive décidément pas à me rappeler si j’ai vu La leçon de piano de Jane Campion au cinéma, sorti quelques mois avant le Spielberg. Je me dis qu’à 11 ans, j’étais sûrement un peu jeune pour voir le magnifique film de Campion sur grand écran, dans lequel Neill campait l’époux violent de Holly Hunter, dans la rude Nouvelle-Zélande du 19ème siècle. Mais cela ne m’étonnerait pas non plus franchement que ma mère - peu pointilleuse sur ce qui pouvait choquer ses enfants au cinéma du moment que le film avait un bon pédigrée et était susceptible d’en faire de bons cinéphiles (merci maman !) - m’ait emmené voir le film de Campion au cinéma art & essai du coin à l’époque.
Du fait de l’avoir vu chez Spielberg, le grand public le prend certainement pour un acteur américain, mais Sam Neill est un produit métissé entre l’Irlande qui l’a vu naître et la Nouvelle-Zélande de son père où il a finalement grandi. Si sa filmo remonte au années 70, c’est essentiellement dans les années 80 qu’on le remarque en Europe, grâce à des rôles chez Zulawski (Possession), Chabrol (Le sang des autres) et Robert Enrico (La révolution française).
Ce qu’il y a de passionnant chez Sam Neill, c’est que son physique lui ouvre une énorme variété de rôle. A première vu assez passe-partout, il excelle dans les rôles de bon gars faciles à apprécier (Calme Blanc, L’homme qui murmurait à l’oreille des chevaux). Mais en se penchant un peu plus près, on remarque un homme pouvant se montrer froid, inquiétant, voire carrément flippant (L’antre de la folie, Event Horizon).
Ils sont rares ces acteurs capables d’un film à l’autre de naviguer entre le bien et le mal avec une aise égale, et une crédibilité sans faille. C’est ce que j’ai toujours aimé chez Sam Neill, cette confiance absolue que l’on peut avoir en lui pour se glisser d’un côté ou de l’autre de la moralité sans douter un seul instant de la justesse de sa performance.
Après une décennie 90’s solide qui l’a vu également épauler Sean Connery dans A la poursuite d’Octobre Rouge ou apparaître chez Wenders dans Jusqu’au bout du monde, Neill s’est montré plus discret dans les années 2000, tournant souvent en Nouvelle-Zélande ou en Australie, apparaissant occasionnellement dans des productions européennes (Wimbledon ou Angel de François Ozon pour ce que j’ai vu), mais ne trouvant pas de rôle à sa mesure sur la scène internationale.
Après l’avoir longtemps attendu dans un rôle à la hauteur de sa dualité, le voici bientôt à l’affiche d’une œuvre qui promet d’être un des films de genre les plus attendus de 2010, Daybreakers. Un film de vampires par les frères Spierig, deux jeunes australiens à qui l’on doit l’enthousiasmant Undead, invasion extraterrestre zombie sortie il y a 5 ans. Dans le futuriste Daybreakers, les congénères de Dracula ont pris le contrôle du monde et asservi ce qu’il reste d’humanité pour s’en servir de bétail. Sam Neill y incarne le leader des vampires, un rôle à n’en pas douter bien sombre qui devrait lui aller à ravir.
Peu importe où était passé Sam Neill, du moment qu’il nous revient dans de tels rôles.
2 commentaires:
Il avait quand même un des premiers rôles des séries Les Tudors et Crusoé ! ;-)
Mais c'est vrai que question cinéma, c'est pas vraiment ça ces dernières années...
Oui j'écarte sa carrière télé, ma question est purement cinématographique ;-) Sinon j'aurais aussi parlé de Merlin et ce genre de rôles, mais je ne me soucie que de sa présence sur grand écran...
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