« Dans l’espace, personne ne vous entend crier ». La légendaire tagline d’Alien est devenue un genre cinématographique en soi, cultivant le plus souvent le goût de la petite série B plutôt que celui du film de science-fiction remarquable. Pandorum s’inscrit dans la lignée du genre, débarquant dans les salles françaises enrobé de mystère.
A Paris, le choix est bien mince pour qui veut voir Pandorum. Il est même unique si vous êtes un inconditionnel de la VO, et c’est l’habituel Publicis, salle d’accueil par excellence des sorties techniques ou semi techniques de films délaissés par distributeurs et exploitants, qui offre de voir le long-métrage. La salle a assurément trouvé un vrai créneau de programmation en récupérant ces films qui sont soit des comédies américaines (récemment I love you, man) soit des films de genre comme celui-ci. Étant donné la qualité des salles du Publicis, ce ne sont pas les amateurs qui vont se plaindre que ce soit ce cinéma qui récupère ces exclusivités sur Paris.
Ce n’est d’ailleurs pas un hasard si je suis tombé sur un des cinémaniaques les plus reconnaissables de la capitale pour Pandorum. L’ « homme aux sacs plastiques » comme j’ai tendance à l’appeler, que je croise plus souvent à la Cinémathèque ou au Forum des Images, s’est lui aussi intéressé au film de Christian Alvart, cinéaste allemand qui fait ses débuts en langue anglaise ici sans quitter son pays d’origine, grâce à un tournage dans les studios Babelsberg.
Pandorum se déroule au 22ème siècle. La Terre, surpeuplée et polluée, s’est trouvée une planète presque jumelle, Tanis, source de vie elle aussi. L’Elysium, un gigantesque vaisseau, est en route pour cette planète pleine de promesse, pour un voyage de huit ans, avec un équipage qui se relaie entre des phases de sommeil prolongé. Mais lorsque le caporal Bower et le Lieutenant Payton se réveillent pour prendre leur quart, quelque chose semble clairement avoir déraillé dans ce voyage au long cours…
Le label « Produit par Paul Anderson » n’est pas le meilleur gage de qualité que l’on puisse apposer à un film. On aurait donc pu craindre le pire (quoi qu’Anderson ait lui-même réalisé une bonne série B spatiale, Event Horizon). Pourtant non, pas de catastrophe à l’horizon dans ce Pandorum. La part de mystère du film est parfaitement entretenue par le propre tâtonnement des personnages à mesure qu’ils découvrent le vaisseau et ce qui s’y passe.
Le réveil suivant leurs deux ans de sommeil les déphasent totalement, les laissant dans le brouillard quant à leur identité, leur présence sur ce vaisseau, et la finalité de leur mission. Cet aspect des choses offre au film un visage semblant dire « Mais il se passe quoi là-dedans, bon sang !? » qui nous met sur un pied d’égalité avec les personnages.
Alvart dose plutôt bien les effets de son film, sur le plan narratif principalement, dévoilant graduellement des parts de vérité, levant le voile avec calcul. Et l’on se rend compte que si le visage que le film se donne se rapproche d’un survival spatial à la Alien, ce qu’il cache en son sein se rapproche plus du Sunshine de Danny Boyle. Bien sûr Alvart n’est ni Ridley Scott, ni Danny Boyle, et il ne parvient pas vraiment à s’affranchir du carcan série B pour le transcender, comme les deux références citées.
Mais le film est efficace, à la bonne idée d’avoir pour acteurs principaux un jeune bourré de talent (Ben Foster) et un briscard toujours solide (Dennis Quaid), et sait se montrer surprenant dans son dernier acte. Pas de quoi marquer l’histoire de la SF, mais de quoi passer un moment sympa en salle.
A Paris, le choix est bien mince pour qui veut voir Pandorum. Il est même unique si vous êtes un inconditionnel de la VO, et c’est l’habituel Publicis, salle d’accueil par excellence des sorties techniques ou semi techniques de films délaissés par distributeurs et exploitants, qui offre de voir le long-métrage. La salle a assurément trouvé un vrai créneau de programmation en récupérant ces films qui sont soit des comédies américaines (récemment I love you, man) soit des films de genre comme celui-ci. Étant donné la qualité des salles du Publicis, ce ne sont pas les amateurs qui vont se plaindre que ce soit ce cinéma qui récupère ces exclusivités sur Paris.
Ce n’est d’ailleurs pas un hasard si je suis tombé sur un des cinémaniaques les plus reconnaissables de la capitale pour Pandorum. L’ « homme aux sacs plastiques » comme j’ai tendance à l’appeler, que je croise plus souvent à la Cinémathèque ou au Forum des Images, s’est lui aussi intéressé au film de Christian Alvart, cinéaste allemand qui fait ses débuts en langue anglaise ici sans quitter son pays d’origine, grâce à un tournage dans les studios Babelsberg.
Pandorum se déroule au 22ème siècle. La Terre, surpeuplée et polluée, s’est trouvée une planète presque jumelle, Tanis, source de vie elle aussi. L’Elysium, un gigantesque vaisseau, est en route pour cette planète pleine de promesse, pour un voyage de huit ans, avec un équipage qui se relaie entre des phases de sommeil prolongé. Mais lorsque le caporal Bower et le Lieutenant Payton se réveillent pour prendre leur quart, quelque chose semble clairement avoir déraillé dans ce voyage au long cours…
Le label « Produit par Paul Anderson » n’est pas le meilleur gage de qualité que l’on puisse apposer à un film. On aurait donc pu craindre le pire (quoi qu’Anderson ait lui-même réalisé une bonne série B spatiale, Event Horizon). Pourtant non, pas de catastrophe à l’horizon dans ce Pandorum. La part de mystère du film est parfaitement entretenue par le propre tâtonnement des personnages à mesure qu’ils découvrent le vaisseau et ce qui s’y passe.
Le réveil suivant leurs deux ans de sommeil les déphasent totalement, les laissant dans le brouillard quant à leur identité, leur présence sur ce vaisseau, et la finalité de leur mission. Cet aspect des choses offre au film un visage semblant dire « Mais il se passe quoi là-dedans, bon sang !? » qui nous met sur un pied d’égalité avec les personnages.
Alvart dose plutôt bien les effets de son film, sur le plan narratif principalement, dévoilant graduellement des parts de vérité, levant le voile avec calcul. Et l’on se rend compte que si le visage que le film se donne se rapproche d’un survival spatial à la Alien, ce qu’il cache en son sein se rapproche plus du Sunshine de Danny Boyle. Bien sûr Alvart n’est ni Ridley Scott, ni Danny Boyle, et il ne parvient pas vraiment à s’affranchir du carcan série B pour le transcender, comme les deux références citées.
Mais le film est efficace, à la bonne idée d’avoir pour acteurs principaux un jeune bourré de talent (Ben Foster) et un briscard toujours solide (Dennis Quaid), et sait se montrer surprenant dans son dernier acte. Pas de quoi marquer l’histoire de la SF, mais de quoi passer un moment sympa en salle.
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire