Je l’ai encore dit récemment, et il faut le répéter : la voix off est un art. Que ce soit un narrateur étranger à l’intrigue ou un personnage dont les pensées nous sont dévoilées en exclusivité, cette technique cinématographique offre de grandes possibilités narratives, mais peut se montrer très dangereuse pour qui ne sait la manier avec dextérité.
Il est tellement facile d’employer la voix off que trop de cinéastes s’en contentent comme d’un moyen de faire passer des informations ou des sentiments qu’ils ne parviennent à caser autrement. A dire vrai les films dont la voix off est un élément déterminant, contribuant à rendre le film meilleur, sont très, très rares. Terrence Malick, les Frères Coen, Jean-Pierre Jeunet ou Wes Anderson sont parmi les rares à savoir l’employer magnifiquement dans le cinéma actuel.
Si c’est Steven Soderbergh et son Informant ! qui me poussent à rappeler l’art que représente la voix off, j’avoue que l’utilisation de cette technique dans ce cas présent n’est pas maladroite. La voix est celle de Mark Whitacre, vice-président d’une grosse compagnie d’agro-alimentaire qui devient informateur pour le FBI, apparemment poussé par sa conscience à dénoncer les pratiques de sa boîte. Whitacre, personnalité à la fois complexe et pourtant d’une grande naïveté, a une foule de pensées qui lui traversent en permanence l’esprit, pensées qui n’ont pas de secrets pour le spectateur qui les entend en permanence.
Soderbergh est un cinéaste qui ne se satisfait pas de la simplicité. Il aime les défis, et celui de The Informant ! est de rendre drôle et passionnante une histoire très bavarde débattant d’agro-alimentaire. Le défi est assurément ardu, et pourtant il est en grande partie relevé par le réalisateur, qui a l’intelligence de faire la part belle à un protagoniste à facettes multiples. C’est un dirigeant semblant sans compétence aucune. Un père de famille paraissant gamin. Un informateur secret ne sachant tenir sa langue. Un menteur invétéré suscitant la compassion.
The Informant est le portrait d’un insaisissable auquel Matt Damon apporte bonhomie et ridicule, rendant le personnage irrésistible d’humour. La voix-off choisie par Soderbergh apporte une réelle dynamique, mais elle est tellement abondante qu’elle rend parfois le film difficile à suivre, noyés que nous sommes sous les innombrables lignes de dialogue intérieur.
Mais qu’importe, Damon est hilarant, et Scott Bakula se voit enfin offrir un rôle consistant au cinéma, bien loin de Code Quantum. Bien joué Scott. Bien joué Steven.
Il est tellement facile d’employer la voix off que trop de cinéastes s’en contentent comme d’un moyen de faire passer des informations ou des sentiments qu’ils ne parviennent à caser autrement. A dire vrai les films dont la voix off est un élément déterminant, contribuant à rendre le film meilleur, sont très, très rares. Terrence Malick, les Frères Coen, Jean-Pierre Jeunet ou Wes Anderson sont parmi les rares à savoir l’employer magnifiquement dans le cinéma actuel.
Si c’est Steven Soderbergh et son Informant ! qui me poussent à rappeler l’art que représente la voix off, j’avoue que l’utilisation de cette technique dans ce cas présent n’est pas maladroite. La voix est celle de Mark Whitacre, vice-président d’une grosse compagnie d’agro-alimentaire qui devient informateur pour le FBI, apparemment poussé par sa conscience à dénoncer les pratiques de sa boîte. Whitacre, personnalité à la fois complexe et pourtant d’une grande naïveté, a une foule de pensées qui lui traversent en permanence l’esprit, pensées qui n’ont pas de secrets pour le spectateur qui les entend en permanence.
Soderbergh est un cinéaste qui ne se satisfait pas de la simplicité. Il aime les défis, et celui de The Informant ! est de rendre drôle et passionnante une histoire très bavarde débattant d’agro-alimentaire. Le défi est assurément ardu, et pourtant il est en grande partie relevé par le réalisateur, qui a l’intelligence de faire la part belle à un protagoniste à facettes multiples. C’est un dirigeant semblant sans compétence aucune. Un père de famille paraissant gamin. Un informateur secret ne sachant tenir sa langue. Un menteur invétéré suscitant la compassion.
The Informant est le portrait d’un insaisissable auquel Matt Damon apporte bonhomie et ridicule, rendant le personnage irrésistible d’humour. La voix-off choisie par Soderbergh apporte une réelle dynamique, mais elle est tellement abondante qu’elle rend parfois le film difficile à suivre, noyés que nous sommes sous les innombrables lignes de dialogue intérieur.
Mais qu’importe, Damon est hilarant, et Scott Bakula se voit enfin offrir un rôle consistant au cinéma, bien loin de Code Quantum. Bien joué Scott. Bien joué Steven.
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire