Que Diable s’est-il passé au mois d’août ? D’où nous est venue cette tornade ? Se sont-ils passé le mot ? Est-ce un hasard ? Non, je n’y crois pas, les distributeurs se sont forcément consultés cette année pour nous offrir, au mois d’août 2010, un véritable festival de navets. Certes le mois estival n’est jamais le mois le plus porteur en grands films, et on y trouve chaque année des films jetés là discrètement en espérant que personne ne s’en apercevra.
Le problème c’est que cette année, je ne suis pas parti en vacances pendant l’été (ça ne peut pas être tous les ans la Corée !), me retrouvant à arpenter les salles obscures sans être obligé de faire une sélection draconienne pour optimiser au mieux les films à voir. Cet été, j’avais tout mon temps pour me risquer sur le bizarre, comme dirait Blier (Bernard, pas Bertrand). En tout cas sur le douteux. Résultat, au mois d’août, j’ai vu cinq navets en salles. Cinq films que je considère à peu près irregardables de nullité, alors qu’entre janvier et juillet, sur sept mois, je n’en dénombrais que quatre.
Accusés, levez-vous à l’appel de votre titre.
Droit de passage, un véritable jet à la poubelle pour un film qui traînait depuis des mois (pour ne pas dire années) dans le tiroir de son distributeur. Le film a été tellement charcuté au montage que l’on se surprend à se demander si Steven Seagal n’a pas fait un meilleur film sur le sujet de l’immigration. Sûrement que si.
Djinns, le petit frenchy de la bande, que je ne m’imaginais pas placer dans un tel billet à l’époque où le film était en projet. Mais malgré les efforts visuels, le scénario est mou, le rythme inexistant, la finalité invisible. Le néant scénaristique absolu. Aaaaaaaaah, c’est pour ça qu’il est balancé dans une poignée de salle en plein été…
The Expendables, celui qu’on attendait comme le grand film hommage aux films d’action des années 80 / 90, mais qui n’est au final qu’une mauvaise parodie de ceux qu’il était censé finement saluer. Au lieu de s’appuyer sur du vieux pour faire du neuf, Stallone a préféré faire un Chuck Norris daté 1986 sans aucun recul. Aucun fun, que du lourdaud et de l’ennui. Même pas drôle. Juste navrant.
Salt, l’autre gros film hollywoodien estival de la liste, que presque tout le monde, depuis que je l’ai vu et le casse implacablement, me dit que j’y vais fort et que j’exagère. Pourtant je suis 200% sincère, et honnête, et surpris qu’on ne me croie pas, lorsque je décline ma profonde aversion pour l’escapade ridicule d’Angelina Jolie. Malgré Liev Schreiber.
Le bruit des glaçons, le p’tit dernier (ah bah non, Djinns n’était pas le seul frenchy en fait), la goutte d’eau qui a fait déborder la bouteille de blanc. Une ancienne gloire du cinéma provoc’ et irrévérencieux français qui n’a plus grand-chose de provoc’ ou irrévérencieux. Blier (Bertrand, pas Bernard) n’est plus que l’ombre d’un bon dialoguiste qui sonne désespérément creux. J’ai passé plus de temps à observer la tête des spectateurs regardant le film qu’à vraiment regarder le film moi-même, histoire de voir si j’étais le seul atterré. Ma voisine dormait.
Enfin, ça c’était août. Ouf, aujourd’hui c’est l’automne. Et la saison s’annonce plus excitante que ce torve été. Comme d’hab’, mais ça fait du bien de se le dire après cette addition de daubes.
4 commentaires:
ok avec tout sauf avec "Le bruit des glaçons"... Ce film m'a déçu mais au point d'en faire un navet. Très inégal sans aucun doute mais il y a de vrais moments de grâce qui font que le film surnage.
Selenie, les moments de grâce m'ont échappé à l'évidence ;)
roh, c'est cruel pour blier de se retrouver là... mais en même temps son film n'est pas super top...
en tout cas je partage ton affliction pour "expendables" et "djinns"... je n'ai pas eu ton courage (ou ton inconscience ;) pour les 2 autres...
Ca fait longtemps que ce n'est plus cruel de laisser Blier au milieu des daubes, ce n'est plus qu'une triste réalité...
Quant aux autres, appelons cela de la curiosité ;)
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