dimanche 27 septembre 2009

Rebondir avec Meryl et Stanley, en attendant mieux

Il est parfois bon de voir un film hollywoodien léger et dispensable. Quand ? Après avoir vu Land of Scarecrows par exemple. Dans ces moments d’ennui profond, il faut savoir rebondir et aller voir un film qui apaise, et lorsque je suis arrivé aux Halles avec celle qui m’avait entraîné vers cette descente aux enfers coréenne, deux films commençaient dans les 45 minutes suivantes : Le Coach, et Julie & Julia. Un nom a suffit à m’attirer vers ce second film, celui de Stanley Tucci.

Il faudrait un jour que je vous parle plus en détail de monsieur Tucci, un des acteurs les plus doués et les plus sous-employés du cinéma américain, dont le rôle le plus identifiable pour le grand public est certainement celui du directeur artistique gay du Diable s’habille en Prada, déjà au côté de Meryl Streep. Celle-ci incarne ici son épouse, Julia Child, prêtresse de la cuisine française aux États-Unis où elle a publié un livre de recettes devenue une bible, et où elle a animé une émission culinaire à la télévision.

Julie et Julia fait se télescoper à distance les destins de Julia Child, entre 1949 et 1961, de ses premiers amours culinaires à la publication de son livre de recettes, et de Julie Powell, jeune bloggeuse new-yorkaise décidée, en 2002, à réaliser toutes les recettes de Child en 365 jours.
Le nouveau film de Nora Ephron, connue pour ses comédies romantiques avec Tom Hanks et Meg Ryan, n’est pas un indispensable. Trop long et trop découpé en deux films presque distincts qui n’offrent pas le même intérêt.

Le récit moderne de Julie Powell, jeune femme qui veut réussir et se lance ce défi culinaire, est étonnamment bateau et attendu, malgré Amy Adams habituellement plus à l’aise. C’est la comédie new-yorkaise moderne typique, un brin romantique, un brin faussement social, qui sera vite oubliée.

Le récit s’écoulant dans les années 50, en revanche, apporte du sel au film. Ce sont les tribulations d’une drôle d’américaine à Paris, joyeuses, festives, parfois même décalées, qui prennent largement le pas sur l’autre moitié du film. La faute à une Meryl Streep en grande forme (peut-il en être autrement ?), virevoltante en Julia Child, cette star américaine ayant œuvré pour la découverte de la gastronomie française aux États-Unis, sans que personne ne semble connaître son existence sur le vieux continent. Streep fait de cette bonne femme étrange et excentrique une femme étonnamment attachante, parfaitement soutenue bien sûr par le charisme latent de Stanley Tucci.

Pas le film indispensable du moment, mais voir Meryl Streep faire son numéro avec tant de talent donne l’impression de ne pas avoir perdu son temps. Surtout lorsque l’on enchaîne peu après avec un film d’un autre calibre… dont je vous parlerai la prochaine fois.

2 commentaires:

Karen a dit…

Ah meryl... ce film est merveilleux!

David Tredler a dit…

Meryl merveilleuse oui... le film... c'est une autre histoire. Meryl est toujours fantastique, si seulement elle était fantastique dans des films remarquables !!

over-blog.com