Bénéficier d’une réputation irréprochable peut être à double tranchant pour un film. Ou plutôt pour le spectateur qui place trop d’attente dans cette œuvre acclamée par la critique. Démineurs, le grand retour de Kathryn Bigelow aux commandes d’un film de mecs, fait partie de ces films portés par un bouche-à-oreille énorme. Mais Démineurs ne fait pas partie de ces films qui ne tiennent pas leurs promesses. Le buzz annonçait un putain de bon film, et c’est bien ce que Démineurs est. Un putain de bon film.
Démineurs, comme nombre de films américains ces dernières années, se déroule en Iraq. Il suit (vous l’avez deviné) une équipe de spécialistes du désamorçage de situations délicates, au cours des 38 jours qui les séparent du retour au pays. Les sergents Sanborn et Eldridge viennent de perdre leur chef d’équipe lors d’une mission, et voient débarquer à leur tête le sergent James, qui s’avère vite être une tête brûlée.
Démineurs est un film qui happe d’entrée de jeu. La scène d’ouverture, où l’on se rend compte qu’une mission de déminage à Bagdad n’est pas une mission de routine, est un pur moment d’adrénaline, qui parvient en quelques minutes à instaurer l’atmosphère d’un film qui jamais, durant les 2 heures qui suivront, ne baissera en intensité. Car Démineurs n’a pas de fil narratif autre que montrer le quotidien de ces trois démineurs qui sont envoyés aux quatre coins de Bagdad pour se mettre en première ligne à la place des autres. C’est donc surtout, narrativement, une succession de séquences de déminage hautes en tension.
Si l’on reste scotché au siège d’un bout à l’autre, c’est grâce au talent grisant de la cinéaste (rare et inégale) Kathryn Bigelow, qui signe là son œuvre la plus forte. Elle propose une vision originale de la guerre, en montrant ce qui fait à la fois sa banalité et son danger (en ne nous montrant que les moments intenses, elle fait de cette horreur une routine insupportable). La cinéaste préfère laisser parler ses images plutôt que ses personnages, et grand bien lui en prend. Ce refus du commentaire ne rend que plus forts les mots qui sont enfin échangés dans la dernière partie du film, entre les deux personnages du film, Sanborn et James, portés par deux comédiens en alchimie totale, Anthony Mackie et Jeremy Renner.
Jarhead de Sam Mendes disait qu’il est impossible pour un homme de revenir de la guerre. Que quoi qu’il fasse ensuite de sa vie, une fois qu'il a tenu un fusil entre ses mains, il reste coincé là-bas, dans le souvenir de la guerre. Démineurs, en plus de faire ressentir cette difficulté que les hommes auront à tourner la page, dresse un autre type d’homme. Un homme comme le sergent James qui, quoi qu’il fasse de sa vie, ne sera jamais heureux que dans une, et une seule situation : sur le terrain, dans sa combinaison, devant une bombe à désamorcer. La guerre peut être une drogue.
Démineurs, comme nombre de films américains ces dernières années, se déroule en Iraq. Il suit (vous l’avez deviné) une équipe de spécialistes du désamorçage de situations délicates, au cours des 38 jours qui les séparent du retour au pays. Les sergents Sanborn et Eldridge viennent de perdre leur chef d’équipe lors d’une mission, et voient débarquer à leur tête le sergent James, qui s’avère vite être une tête brûlée.
Démineurs est un film qui happe d’entrée de jeu. La scène d’ouverture, où l’on se rend compte qu’une mission de déminage à Bagdad n’est pas une mission de routine, est un pur moment d’adrénaline, qui parvient en quelques minutes à instaurer l’atmosphère d’un film qui jamais, durant les 2 heures qui suivront, ne baissera en intensité. Car Démineurs n’a pas de fil narratif autre que montrer le quotidien de ces trois démineurs qui sont envoyés aux quatre coins de Bagdad pour se mettre en première ligne à la place des autres. C’est donc surtout, narrativement, une succession de séquences de déminage hautes en tension.
Si l’on reste scotché au siège d’un bout à l’autre, c’est grâce au talent grisant de la cinéaste (rare et inégale) Kathryn Bigelow, qui signe là son œuvre la plus forte. Elle propose une vision originale de la guerre, en montrant ce qui fait à la fois sa banalité et son danger (en ne nous montrant que les moments intenses, elle fait de cette horreur une routine insupportable). La cinéaste préfère laisser parler ses images plutôt que ses personnages, et grand bien lui en prend. Ce refus du commentaire ne rend que plus forts les mots qui sont enfin échangés dans la dernière partie du film, entre les deux personnages du film, Sanborn et James, portés par deux comédiens en alchimie totale, Anthony Mackie et Jeremy Renner.
Jarhead de Sam Mendes disait qu’il est impossible pour un homme de revenir de la guerre. Que quoi qu’il fasse ensuite de sa vie, une fois qu'il a tenu un fusil entre ses mains, il reste coincé là-bas, dans le souvenir de la guerre. Démineurs, en plus de faire ressentir cette difficulté que les hommes auront à tourner la page, dresse un autre type d’homme. Un homme comme le sergent James qui, quoi qu’il fasse de sa vie, ne sera jamais heureux que dans une, et une seule situation : sur le terrain, dans sa combinaison, devant une bombe à désamorcer. La guerre peut être une drogue.
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