dimanche 27 septembre 2009

Le cinéma coréen peut-il ennuyer ?

L’inconvénient lorsque l’on est cinématographiquement curieux, c’est que la méfiance est trop rare. Il est pourtant parfois bon de vérifier où l’on met les pieds… Lorsque mon amie Élodie m’a proposé un film d’auteur coréen inédit qui était programmé au Cinéma des Cinéastes, je n’ai pas hésité un instant à accepter de l’accompagner. D’autant que Land of Scarecrows, le long-métrage en question, était à Cannes cette année, parmi les films sélectionnés par l’ACID (l’Association du Cinéma Indépendant pour sa Diffusion).

Bon j’avais bien lu le synopsis avant, histoire de, comme ça, et même si j’y ai senti un film pointu faisant s’encroiser coréens et philippins dans un coin perdu de Corée du Sud, j’ai foncé. Land of Scarecrows était présenté par deux réalisateurs de l’ACID venus soutenir le film et animer un petit débat à l’issue de la projection, le metteur en scène s’affairant actuellement à préparer sa nouvelle œuvre en Corée, sa troisième. Roh Gyeong-Tae. Voici le nom du réalisateur, le nom qui aurait dû m’alerter.

Car il y a trois ans, Roh Gyeong-Tae a signé un premier film intitulé Le Dernier Repas qui était sorti en salles en France, que j’avais vu, et qui m’avait profondément ennuyé. J’avais beau ne plus me souvenir de son nom, à la vision de Land of Scarecrows, j’ai vite reconnu la patte de celui qui avait commis Le Dernier Repas. Des plans séquences interminables, un récit éclaté entre des personnages amorphes, un cadre glauque à souhait. Si je ne connaissais pas du tout la Corée, ni sa culture, ni le pays, la vision de ce film suffirait à me dégoûter à jamais du Pays du Matin Calme.

L’un des deux réalisateurs présents pour débattre du film a insisté sur les qualités plastiques et morales du film de Roh, admettant tout de même que l’on pouvait ne pas aimer et trouver cela long. Je l’en remercie grandement, car pour ma part, même si effectivement le cinéaste a des choses à dire sur l’identité, la famille, la pauvreté… Land of Scarecrows restera, comme Le Dernier Repas à son époque, un des grands moments d’ennui de l’année !

5 commentaires:

Elodie a dit…

Je réponds sans hésitation "oui" à la question-titre. Et encore, le mot "ennui" est faible ! Tu aurais dû hésiter plus lgtps et refuser mon invitation (tant pis pr toi) et moi j'aurai dû rester chez moi et faire la sieste comme Gaëlle. J'ai bcp aimé les légumes ds les bocaux, du grand art ^^.

Plus le choix maintenant, il faudra que tu ailles voir le dernier film de Roh à sa sortie, afin de clôturer la trilogie ! Bon courage.

David Tredler a dit…
Ce commentaire a été supprimé par l'auteur.
David Tredler a dit…

Mais si j'avais refusé ton invitation Elodie, nous ne serions pas allés voir "Julie et Julia", et surtout "Démineurs" après. Ca aurait été dommage non ? ;)

Oui t'as raison, maintenant, parti comme c'est parti, autant suivre attentivement la carrière de ce cinéaste lol

I.D. a dit…

Et bien... et dire que j'ai failli allé le voir, les choses de la vie ont fait que je n'ai pas pu assiter aux séances consacrées à cette oeuvre. Devrais-je dire tant mieux à la lecture de cette critique ? Je me ferais sans doute une idée de ce cinéaste un de ces jours. Cinéaste que je ne connais que de réputation et elle n'est pas terrible par ailleurs.
Le cinéma coréen peut ennuyer apparemment et j'ai un stock d'exemple en ce qui le concerne qui peut aisément le confirmer :)

David Tredler a dit…

Je veux bien croire I.D. que ce cinéaste n'est pas le seul coréen à faire des films chiants, mais crois-moi, c'est un maître en la matière !!

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