Cette année, je n’ai pas regardé les Oscars. Non que la retransmission soporifique de l’année dernière (merci encore James Franco, on s’en souviendra longtemps !) m’ait définitivement découragé de jamais revoir une cérémonie des Oscars (quoi que…), mais le timing n’a pas été le bon cette année. Dommage, ma part chauvine aurait aimé assisté en direct au triomphe de The Artist. Tant pis. Car cela ne m’empêchera pas de commenter quelques résultats de cette soirée, en plus bien sûr de soulever quelques points sur la cérémonie des César qui a eu lieu deux jours plus tôt. Alors, que retiendrais-je de ce dernier week-end de la saison des récompenses ?
La victoire de Terrence Malick aura été d’être nommé
Aucun Oscar n’est venu saluer la Palme d’Or 2011, pas même pour la somptueuse photographie d’Emmanuel Lubezki, pourtant la plus méritante de l’année probablement, délaissée au profit de celle d’Hugo Cabret de Martin Scorsese. Aux César, The Tree of Life n’était de toute façon même pas nommé dans la catégorie Meilleur Film étranger.
Hugo Cabret est le roi de la technique
Les cinq Oscars remportés par le film de Martin Scorsese sont à trouver au rayon technique, de la fameuse photographie à la direction artistique. Le plus étonnant ? L’Oscar des Meilleurs effets spéciaux gagné au nez et à la barbe de La Planète des singes : les origines. Sur cette dernière récompense, on frise le scandale, mais bon.
Pour une fois, un grand film remporte l’Oscar du Meilleur Film étranger
Il est presque rare que les favoris remportent cette distinction, mais Asghar Farhadi n’a pas failli, et remporte coup sur coup César et Oscar du Meilleur Film étranger, un an après son Ours d’Or à Berlin. Si dans cette catégorie, les César déçoivent rarement (on se souviendra que Gran Torino l’avait emporté alors que le film d’Eastwood n’avait même pas eu une seule nomination aux Oscars…), les Oscars ont le chic pour ne pas valoriser le bon film. Cette année, français et américains étaient d’accord sur la question.
Drive n’aura eu ni César ni Oscar
Les chances étaient minces des deux côtés de l’Atlantique avec seulement une nomination dans chaque cérémonie, Meilleur montage sonore aux États-Unis et Meilleur Film étranger en France. Mais l’espoir était tout de même là pour la bombe de Nicolas Winding Refn. En vain.
Qui a dit qu’on ne riait pas aux César ?
Antoine de Caunes incrusté dans Polisse, c’est drôle. Tout comme Julie Ferrier qui imite François Damiens, Valérie Lemercier sur un éléphant ou Michel Gondry qui parle du décolleté de Kate Winslet avec son accent frenchy. Laurent Lafitte a parachevé le travail.
Mathilde Seigner ne sera plus jamais invitée à remettre un César
L’actrice française nous a rejoué le scénario de Kanye West aux Grammy d’il y a quelques années, et alors qu’elle remettait le César du Meilleur second rôle masculin remporté avec beaucoup de mérite par Michel Blanc (à l’image des trois prix attribués à L’exercice de l’État), Seigner s’est mise à dire « J’aimerais bien que Didier [Joey Starr] monte sur scène quand même… Je vous aime bien [en se tournant vers Michel Blanc, livide], mais quand même, Didier… ». Panique sur scène pour Antoine de Caunes qui tente de lui faire comprendre que ça ne se fait pas et qu’elle doit quitter la scène. Elle insiste, de Caunes insiste par-dessus, Blanc, qui avait fait un bon discours, est pris en otage par le toupet de Mathilde Seigner qui finit par quitter la scène quand elle comprend qu’elle n’aura pas gain de cause. La bêtise est sans limite chez Mathilde Seigner.
Joann Sfar a fait une entrée remarquée dans le cinéma français.
L’année dernière, César du Meilleur premier film pour Gainsbourg, vie héroïque. Cette année, César du Meilleur Film d’animation pour Le chat du Rabbin. Et l’année prochaine ?
Mathieu Kassovitz était là.
Contre toute attente, le cinéaste français ayant largement fait savoir son mécontentement de ne pas voir L’ordre et la morale figurer en bonne place parmi les nommés était tout de même là vendredi soir pour remettre un prix. Moment de flottement dans la salle devant l’apparition de Kassovitz… qui a un peu plus tard vu le César du Meilleur Scénario adapté, sa seule nomination, être emporté par Carnage de Polanski.
Maïwenn a utilisé deux paquets de mouchoirs pour s’éponger après ses pleures suite au César du Meilleur Montage.
On me dit qu’elle en a utilisé quatre de plus à la fin lorsqu’elle n’a rien récolté personnellement, elle, celle qui est censé toujours briller parce que c’est elle le centre du monde nan mais franchement ils n’y connaissent rien aux César !!!! Message informatif : ceci était une réflexion fictionnelle et ne reflète en rien les opinions de l’auteur de ce blog. Qui, lui, est ravi que Maïwenn et son égo démesurés n’aient pas été récompensés.
Bérénice Bejo s’est fendue de la plus belle émotion de la soirée des César en acceptant celui de la Meilleure actrice.
Omar Sy n’était pas loin derrière. Christophe Barratier dira lui sur Internet des choses regrettables sur le fait que Sy ait remporté le César aux dépens de Dujardin. Serait-il cousin avec Mathilde Seigner ? Jean Dujardin, à l’image de The Artist, aura tout de même été la star du week-end, devenant le premier français à se voir remettre l’Oscar du Meilleur Acteur. Les américains seraient avisés de se préparer à bien prononcer « Dujardin ».
20 commentaires:
Ces avis ne concernent que toi, n'est-ce pas ? ;) Bon je te rejoins sur pas mal de chose. Sauf ! Sauf que je me suis embêté (pour ne pas employer un autre verbe) comme un rat mort lors des Césars, vu de bout en bout. Je ne me suis pas marré une fois. J'ai souri une fois avec la p'tite blonde venue remettre un César et qui la jouait "trop de chance d'en remettre un". J'ai zappé son blaze.
Après ça, Antoine de Caunes et son gimmick du joint... mouais bof. Souvent, j'ai trouvé la chose pathétique. Surtout ce discours omniprésent sur combien le cinéma a fait d'entrée, a engrangé de l'argent et que ses films qui ont fait son succès soient présents ce soir-là. T'as l'impression qu'il avait en mémoire la non présence à l'époque de "Bienvenue Chez les Ch'tis", le foin injustifié que ça avait fait ce truc. Pas du tout aimé le discours de Guillaume Canet non plus avec les histoires de téléchargements. Enfin bref.
Maïwen, Maïwen, Maïwen... in your face. J'ai kiffé. :)
Quant à l'entrée de Kasso', elle m'a mis la pression sans déconner. J'ai adoré le moment de flottement. Surtout son phrasé... "honorer". :D
Concernant la plus belle émotion David, je ne partage pas celle de Bérénice Béjo. Celle d'Omar Sy a bien failli me faire chialer lorsqu'on a vu qu'il était sérieux, lui le bout en train en temps normal. L'émotion suintait en lui. Bérénice Béjo, j'imagine combien elle devait être heureuse, une oubliée des Oscars. On ne parle pas d'elle mais que de Jean Dujardin. Je l'ai plus vu comme une espèce de soulagement un peu bizarre du à la "folie" qui entoure le film. Du genre, j'existe aussi, je suis aussi dans le film, etc... n'empêche c'est mérité.
J'ai vu les "meilleurs moments" de la soirée des César sur internet et j'ai été assez surprise de voir Kassovitz... No comment concernant Mathilde Seigner, quant à Bérénice Béjo j'étais contente pour elle!
Sans transition, j'en profite pour te dire que je t'ai tagué sur mon blog, c'est par ici: http://mydiscoveries.canalblog.com/archives/2012/03/01/23534556.html
J'espère que tu joueras le jeu. Si tu ne veux pas répondre aux questions dans un billet, tu peux le faire dans les commentaires! ;o)
Je compte sur toi, merci et à bientôt!
@ID : Avant je trouvais un peu comme tout le monde que les César,c'était un peu mou du genou. Mais depuis que j'ai vu une cérémonie des Oscars, étrangement, les César je ne trouve pas cela si mal que ça ;)
C'était Sara Forestier dont tu parles, et c'est vrai que son intervention était drôle. Les discours sérieux et autres, l'auto-congratulation, c'est u passage obligé de ce genre d'évènement, ce qui importe ce sont les à côtés.L'absence de Maïwenn a effectivement été une grande satsifaction de la soirée. Ca m'aurait gonflé de la voir monter sur scène.
Mais si tu partages mon avis sur l'émotion, pour moi celle de Bejo et Sy sont les deux plus belles, tu préfères celle de Sy, moi celle de Bejo, mais au fond, on se comprend ID ;)
@My little Discoveries : Je m'en vais voir sur le champ jeter un oeil à cela sur ton blog !
(no comment concernant Seigner ? Si au contraire, il faut commenter^^)
Une Séparation mérite en effet cette disctinction je suis d'accord.
Je pense qu'on est tous d'accord aussi sur le cas de 'Drive' : c'est la honte pour les Oscars.
Mathilde Seigner aurait du faire comme tout le monde : regarder les Césars devant sa télé en faisant des commentaires pour elle-même.
Pour Omar Sy je trouve le choix assez agréablement étonnant pour ne pas le commenter. Quant à Bérénice Bejo, c'est amplement mérité je trouve aussi.
Bref, si ces cérémonies ont leur importance, je reste quand même bien plus attachés aux festvals commes Cannes, Berlin, Gerardmer...
P.s. : Belle découverte que ce blog.
Je ne vais pas revenir sur les Césars car je n'ai pas vu toute la cérémonie. Même si j'ai eu le temps de voir la réaction tout à fait déplacée de Mathilde Seigner. Heureusement que Michel Blanc le prend avec humour.
Niveau Oscars, la cérémonie était meilleure que l'an dernier (ce n'était pas dur en même temps) et je te rejoins pas mal sur tout ce que tu dis. Plus que des victoires controversées ("Hugo Cabret" pour les meilleurs effets spéciaux face à "Transformers", "La Planète de Singes", "Real Steel" et "Harry Potter", c'est une vaste blague), j'ai surtout envie de retenir l'absence de certains grands films et acteurs tels que "Drive", Leonardo DiCaprio ou encore Michael Fassbender. Mais bon je reste quand même très content pour toutes les récompenses de "The Artist", vu les nominations, c'était clairement mon préféré :)
@Jeremy : On est bien d'accord que ce sont dans les distinctions en festivals qui priment sur les César et Oscars. Une Palme ou un Ours d'Or vaut souvent plus qu'un Oscar ou César du Meilleur Film, même s'il y a bien sûr des exceptions ;)
(et merci pour la découverte^^)
@Wolvy : Mon préféré des nommés était certainement The Tree of Life, mais je suis tout de même très content pour The Artist !
A la télé allemande par contre, ils prononcent parfaitement "Jean Dujardin"!
Ils sont forts ces allemands !
Je t'ai taggué !
Haha ! Bon je vais aller voir ça Aurore ;)
(je me suis permis de supprimer 3 comentaires "Je t'ai taggué" que tu avais laissé en plus ;))
Je n'ai vu ni les César, ni les Oscar et je trouve bien plus marrant de lire de bons articles qui résument la bêtise, le rêve et le glamour de ces cérémonies !
Et le tien est super top !
Merci Pépito !!^^
Je n'ai vu ni les César, ni les Oscar et je trouve bien plus marrant de lire de bons articles qui résument la bêtise, le rêve et le glamour de ces cérémonies !
Et le tien est super top !
Bon moi j'ai vu les césars comme chaque année depuis...oh presque 20 ans déja, et sans m'ennuyer une seule seconde...mais sans rire ni m'émouvoir outre mesure ce qui est plus embetant :o)
On savait que Mathilde Seigner avait le césar de l'actrice moins délicate et la plus poissonnière du cinéma francais, une sorte de Nadine Morano du 7eme art, la cérémonie de vendredi n'a fait que conforter ce constat...et qd tu penses que Francois Bégedeau, qui joue les grands intellos par ailleurs adore cette fille, ca fait peur...je ne sais pas ce que Joey Starr a pensé de son intervention...flatté ou géné?
personnellement J'ai trouvé la prestation de Julie Ferrier assez pathétique ( beaucoup trop long), mais celle de Laurent Lafitte bien savoureuse...
et contrairement à Christophe Barratier ( qui n'a jamais eu l'apanage du bon gout), je suis enchanté qu'Omar Sy l'ait emporté au détriment de notre Jeannot national...en laisser un peu pour les autres ca s'appelle de l'altruisme...
@Pepito : Merci, encore...^^
@Filou : Mathilde Seigner, Nadine Morano du 7ème Art ? Ca lui correspond parfaitement !
Triste pour Drive. Les Oscars ont préféré le consensuel et la nostalgie.
Les Oscars restent trop prévisibles Wilyrah, en effet !
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