Il y a quelques jours, je me suis rendu à la Cinémathèque à l’occasion de la rétrospective Akira Kurosawa. Si l’on excepte les films repris de la Semaine de la Critique que j’étais allé voir début juin, voilà plusieurs mois que je n’avais pas mis les pieds dans ce haut lieu de la cinéphilie parisienne. Et ce qui m’avait le plus manqué de la Cinémathèque, c’était ses cinémaniaques. Connaissez-vous des cinémaniaques ? En croisez-vous de-ci de-là dans les salles obscures ? Voilà des années maintenant que j’en côtoie, ne serait-ce que de loin, et lorsque j’ai commencé ce blog, je me suis vite dit « Un de ces quatre, il faudra que je parle des cinémaniaques… ». Mon retour à la cinémathèque m’a rappelé à cette promesse, et il est temps que j’ouvre donc le chapitre « cinémaniaques ». Ce chapitre, je l’ai déjà entrouvert dans certains billets, dans lesquels j’en mentionnais certains. Mais il leur faut un billet à eux.
Tout d’abord, c’est quoi, un cinémaniaque ? Le terme n’est pas du tout officiel. Je l’emprunte à un documentaire fascinant que j’ai vu il y a plusieurs années sur Arte (la bande-annonce pour les curieux). On y suivait une poignée de new-yorkais dont la vie était construite autour de leur cinéphilie aigüe. Ils ne travaillaient pas, ou très peu, car leurs journées, toutes leurs journées, étaient dévolues aux salles de cinéma de New York. Inlassablement, ils repéraient dans les programmes de la ville les meilleurs films à l’affiche. Ils étaient connus de tous les employés de tous les cinémas de la ville. Ils avaient leurs habitudes, leurs manies. Le documentaire les appelait des cinémaniaques, et j’ai depuis adopté le terme.
Bien sûr, New York n’a pas l’apanage de la population cinémaniaque. Paris, capitale mondiale de la cinéphilie, peut se targuer d’une communauté probablement plus grande encore. Pensez donc à tous ces cinémas que compte la capitale française. Tous ces multiplexes, toutes ces salles art & essai, cette cinémathèque, ce Forum des Images, tous ces lieux qui font de Paris la ville offrant la programmation la plus riche de films, qu’ils soient récents ou anciens. Ces salles je les fréquente moi-même régulièrement, plusieurs fois chaque semaine, tous les types de salles pour tous les genres de films, et croyez-moi qu’au cours de mes expéditions dans les salles obscures, j’en ai vite repéré, des cinémaniaques.
Soyons honnête, vous avez peu de chance d’en croiser si vous allez voir Twilight dans un Gaumont ou UGC des Champs-Élysées (les cinémaniaques sont rarement des adolescentes fans de Robert Pattinson, il faut le reconnaître…). La Cinémathèque Française reste le temple des cinémaniaques, leur second foyer. Elle l’était lorsqu’elle était installée sur les Grands Boulevards et à Chaillot, elle l’est toujours à Bercy. Tous ces vieux films qui y passent sont les cibles préférées des cinémaniaques. Mais il n’y a pas que là qu’on les croise. Les films exclusifs, en festivals notamment, sont également des valeurs sûres, leur buzz entraînant inlassablement les plus curieux et assidus. Et bien sûr il n’est jamais exclu d’en croiser dans une salle programmant un film nouvellement à l’affiche, aux Halles, à Bibliothèque ou ailleurs, au milieu des spectateurs « lambdas ».
Ces cinémaniaques, je les connais de vue. Et ne sachant comment ils s’appellent, j’en ai baptisés certains de surnoms sommaires.
Le premier d’entre eux a été « le vieux barbu ». Celui-là, c’est presque toujours à l’UGC Ciné Cité Les Halles que je le croise. Depuis des années, c’est mon cinéma de prédilection, dans lequel je me pose plusieurs fois par semaine, et il se passe rarement plus d’un mois ou deux sans que je le croise, le vieux barbu. La soixantaine, grosse barbe grisonnante, habillé en jean / t-shirt, celui-ci s’installe systématiquement au premier rang, le plus au centre possible. Discret, venant toujours seul, je l’aperçois aussi de temps en temps en festivals ou lors d’avant-premières. Aux Halles, il connaît presque tous les employés, avec lesquels il discute invariablement des films qu’il voit.
Aux Halles, je croise aussi régulièrement « l’homme qui rit ». Celui-là, la discrétion ne fait pas partie de sa panoplie, au contraire. D’ailleurs si cela m’amuse toujours de le voir faire la queue pour le même film que moi, je m’en inquiète toujours vite. Car bien sûr, si je l’appelle l’homme qui rit, ce n’est pas seulement parce que le bonhomme a le rire facile (sinon, moi aussi je mériterais ce surnom), mais surtout parce qu’il a un rire strident rappelant… une sinistre sorcière (si si). Je me souviens encore des premières fois où j’ai entendu ce rire retentir, un rire faisant réagir en général toute la salle. Il m’a fallu plusieurs films partagés en sa compagnie pour que je puisse le distinguer dans la salle, que je mette enfin un visage sur ce rire. Depuis, je l’ai côtoyé de nombreuses fois.
Je me souviens de le voir s’asseoir à deux places de moi, sur le même rang, pour l’horripilant Non ma fille tu n’iras pas danser, me plongeant ainsi dans un petit état de panique (« Nooooon, il va me gâcher le film avec son rire » ne sachant pas encore que je n’aimerais pas le film), avant qu’il décide que c’était une mauvaise place et qu’il descende (ouf !) deux rangs plus bas. Je me souviens aussi de cette fois (quel film était-ce ?), ou il avait tellement hésité sur la place à prendre dans la salle, changeant, se relevant, tournant tout autour pour repérer la place parfaite, qu’il dû se résoudre à se poser au second rang, par dépit, car la salle s’était entretemps remplie.
Mais l’homme qui rit n’est pas le seul cinémaniaque perturbateur. Il y a aussi « la vieille du Publicis ». Vous l’aurez deviné, elle a passé la soixantaine et c’est au Publicis que je la croise tout le temps. J’exagère lorsque j’emploie l’expression « tout le temps », car je ne l’ai pas croisé tant que ça, mais elle m’a à chaque fois fait forte impression. Calée dans les premiers rangs (non loin de moi donc, qui suis un adepte du quatrième ou cinquième rang en fonction des salles), elle se met presque complètement sur le côté… et parle. D’où je suis, cela ressemble plus à des marmonnements, mais à n’en pas douter, elle parle. Elle commente le film en même temps qu’elle le regarde. Ca peut énerver. La dernière fois que je l’ai vue, c’était récemment, à une projection du film d’aventures Centurion, pendant lequel elle riait allègrement, et avait beaucoup de choses à dire sur la façon de faire des hommes de la Légion de Rome.
Je préfère décidément les cinémaniaques discrets qui ne risquent pas de me déranger pendant que je suis dans mon film. « L’homme au chronomètre » par exemple. Celui-là, c’est un vrai de vrai, que je croise aussi bien à la Cinémathèque pour les rétros que dans les UGC pour les nouveautés. La première fois que je l’ai vu, si mes souvenirs sont bons, c’était à l’UGC George V, il y a quelques années de ça. Je ne sais plus pour quel film, mais toujours est-il qu’on en était au générique de fin. J’ai l’habitude de rester jusqu’au bout du générique, et alors que je me retourne pour voir s’il reste du monde dans la salle, je remarque cet homme le rang derrière moi, sur le côté. Il est debout, sac à dos en place, scrutant le générique quasi terminé. Je remarque qu’il tient fermement dans sa main un chronomètre passé autour de son cou. Je l’observe arrêter son chronomètre pile au moment où le générique se termine et que la salle se rallume. Il écrit alors la durée du film dans un petit carnet.
A l’heure d’Internet où l’on peut savoir sur des centaines de sites quelle est la durée exacte d’un film, l’anecdote m’a amusé. L’homme au chronomètre est devenu un familier de mes sorties cinéphiles. Je le croise régulièrement, fidèle à son chronomètre qui toujours est activé lorsque le film commence et arrêté lorsque les lumières se rallument. Depuis, j’ai aussi remarqué que le carnet dans lequel il note la durée du film lui sert de bloc note. Je ne saurais dire pour le moment s’il s’en sert également pendant le film, mais une fois le film fini, lorsque je me tourne vers lui, je le vois griffonner frénétiquement sur son carnet.
Ce qui m’amène à mon cinémaniaque préféré. Le plus étrange et insaisissable. « L’homme aux sacs plastiques ». Celui-là, il me fascine. La Cinémathèque est son terrain de jeu. Lorsqu’au début de ce billet, je disais avoir vu des cinémaniaques rue de Bercy le week-end dernier, il s’agissait de l’homme au chronomètre et de l’homme aux sacs plastiques. J’aurais bien du mal à donner un âge à ce dernier. Si tous ceux que j’ai jusqu’ici cité ont plus de 45 ans, celui-ci est plus jeune. Les premiers temps où je l’ai repéré, je pensais qu’il n’avait pas plus de 30 ans. Probablement parce que je ne l’avais pas vu de près, car je pense depuis qu’il a plus (même si son look ne permet pas de l’affirmer…). Avec lui, on se croit toute l’année en été. Je me souviens l’avoir vu en hiver attendre devant l’Élysée Lincoln, dans le froid, en T-Shirt et espadrilles. La passion des films doit lui tenir chaud. Ses espadrilles ne semblent jamais le quitter, tout comme les innombrables sacs en plastiques qu’il trimballe avec lui et qui m’ont poussé à l’appeler ainsi.
L’homme aux sacs plastiques a sa place préférée dans la salle… par terre. Longtemps j’ai cru qu’il était un adepte du premier rang où il s’enfonçait profondément dans son siège car je ne voyais jamais sa tête qui dépassait. Puis un jour j’ai découvert que non, c’est en fait assis à même le sol qu’il s’installe, le dos appuyé contre le siège du premier rang, à l’extrémité droite de la salle. Il regarde les films du sol, presque sous l’écran, comme à la grande époque de la Cinémathèque racontée par Bertolucci dans Dreamers, lorsque les spectateurs les plus assidus s’asseyaient par terre juste devant l’écran pour être les premiers à capter les images s’échappant de l’écran. Nostalgique de cette époque qu’il n’a probablement pas connue vu son âge. Et à la fin du film, il est le dernier à quitter la salle, dialoguant souvent à bâtons rompus avec un pote cinéphile, du film en question ou d’un autre, lâchant des infos et des commentaires avec son accent fleurant le sud, regardant dans le vague avec son air débraillé.
Ils sont comme ça les cinémaniaques. Absorbés. C’est pour ça que j’ai une affection particulière pour eux. Parce je me suis toujours un peu reconnu en eux, surtout depuis le documentaire vu sur Arte à l’époque. Je les regarde amusé en me disant au fond de moi que je suis un peu comme eux. Moi aussi je trimballe toujours mon sac avec ma bouteille d’eau. Moi aussi je reste jusqu’à la dernière seconde du générique. Moi aussi on m’a déjà fait des remarques sur mon rire pendant un film. Moi aussi, je choisis précisément ma place dans la salle. Même si je me dis que je ne suis pas atteint de cinémaniaquerie au même degré qu’eux, je les reconnais, et je les aime bien, ces cinéphiles jusqu’au-boutistes. On doit tous avoir un peu de ça en nous, non ?
30 commentaires:
Excellent Billet !!
Te considères tu toi même comme une Cinemaniaque ? Puisque tu si les croise régulièrement, eux aussi doivent avoir la même vision.
Quel surnom peuvent-ils te donner ?
Peut être le plus long mais certainement un des plus captivants !
J'ai retrouvé des profils qui se rapprochent des personnes que j'ai mainte et mainte fois rencontrées dans les salles obscures. Et bien souvent je me demandais comment ils trouvaient le temps de s'adonner aussi fervemment au cinéma, ce qu'ils pouvaient bien faire en dehors...
Finalement, des personnes que tu ne connais pas vraiment mais que tu te plais à "reconnaître" lorsqu'il t'arrive de les apercevoir au loin : "Ah tiens il est là aujourd'hui !", "Dis elle n'aurait pas changer de coiffure ?".
Merci Arthur, mais non je ne me considère pas comme UNE cinémaniaque ;) Mais par contre il m'arrive d'être un peu cinémaniaque oui^^
Diana, merci à toi aussi !
Tu sais, c'est exactement ce que je me dis lorsque je les croise, ceux-là et d'autres encore. "Tiens il est là lui"^^
Oh que oui ! (ça c'est la réponse et) Et tout bonnement génial ! Un grand billet, mon ami. Bravo !
« le vieux barbu », je connais bien. Enfin, "bien" est relatif. L'autre jour encore on causait au 3 Luxembourg. On va pas mal le croiser à la cinémathèque pour les rétro' (à venir) consacrées à Wakamatsu et Edward Yang.
Tu m'as bien fait tripé mon pote. Parce que du coup, j'ai revu et revu les cinémaniaques que je croise. "Malacca", "la p'tite dame asiatique aux grosses lunettes et au gros bob sur la tête", etc...
> Quel surnom peuvent-ils te donner ?
On ne l'appelle pas le David, on s'exclame par un : "v'là l'autre !" ^^ ou "v'là l'Impossible Blog Ciné !". Je déconne, bien sûr.
Un merci de plus, à l'ami ID ;) Content de t'avoir fait tripé, ça m'étonne pas que tu te reconnaisses un peu là-dedans toi aussi...
C'est marrant le vieux barbu, je ne l'ai jamais vu à la Cinémathèque, je me demande si on parle du même...
Il va y avoir des rétros Wakamatsu et Yang à la Cinémathèque ? Cool !
Je ne sais pas si les autres cinémaniaques m'ont repéré et filé un surnom... je ne pense pas, je suis assez discret^^
De très bonne chose à la Cinémathèque entre du Hitchcock, du Jean-Pierre Melville. On parle d'une possible rétro' Adachi, cinéaste engagé, proche de Wakamatsu qui aurait fait sa version de l'United Red Army, beaucoup plus violente (pas vu donc...). La Cinémathèque aurait quelque film de lui sous la main. A voir.
La description que tu fais du « le vieux barbu » ressemble point par point à celui que je connais. Si tu l'as vu au FFCF'09 alors on parle du même. Il était notamment là pour les Lee Man-hee, vu qu'on parle Cinémathèque.
Effectivement ça sent bon ces mois à venir à la Cinémathèque avec ce que tu me dis là !! Chouette^^
Par contre ça se confirme, on ne parle pas du même "vieux barbu". Je vois très bien de qui tu parles, et ce n'est pas du tout de lui que je parle. Celui dont tu parles, c'est un homme qui prend des cours de calligraphie au Centre Culturel Coréen et s'intéresse beaucoup au ciné coréen, et peut-être pas extension au cinéma asiatique. Je le croise à tous les festivals qui passent des films coréens effectivement, dont le FFCF l'automne dernier.
Mais ce n'est pas de lui que je parle dans mon article. Moi c'est un vieux à la barbe blanche qui se colle toujours au 1er rang (celui dont tu parle préfère être bien plus au fond de la salle) mais qui n'est pas spécifiquement intéressé par le ciné asiat.
Ok, je n'avais pas fait gaffe à la couleur de la barbe. Mais physiquement, ça se ressemblait dans la description. Et du coup, je me disais qu'il ne pouvait y en avoir deux des comme lui ! Mais c'est vrai maintenant que tu le dis (ou plutôt écris), qu'en terme de choix de place, ils sont (presque) à l'exact opposé.
Par contre ceux dont tu causes, j'aimerai tout de même les voir, vivre une séance avec eux. Celui au chrono' m'intrigue également. Il tient peut-être un site ou un blog, qui sait ?
Allez, ce week-end on (avec Diana) se fait City of Life and Death. J'ai absolument envie de voir aussi Inception...
Je comprends que tu aies pu confondre les deux barbus^^ Cependant les cinémaniaques qui ne se mettent pas dans les premiers rangs, c'est rare, en tout cas ils sont moins nombreux.
Le mec au chrono, tu peux le croiser à la Cinémathèque, donc avec le bon programme qui se profile, je suis sûr que tu finiras par tomber sur lui. Si c'est un jour où je suis là, je te le montrerai. Et si tu vas à la Cinémathèque, tu verras aussi à coup sûr l'homme aux sacs plastiques^^
Moi aussi Inception et City of Life and Death me font bien envie. On se croisera ptet, qui sait ;)
J'ai trouvé le surnom "L'homme qui vérifiait 3 fois (mieux vaut qu'une) que son portable était bien éteint":)
Je ne doute pas que cela puisse être ça mon surnom, en effet... ^^
Le vieux barbu, c'est François je pense.
Toujours au premier rang, présent à toute les avant premiere, et surtout ressemblant étrangement au "tueur à la pelle" (qui en fait est gentil, what a twist) dans Maman j'ai raté l'avion ? :D
YES, Leah !!! C'est lui ! Toujours au 1er rang, toujours aux AP, et une dégaine rappelant le vieux inquiétant de Maman j'ai raté, c'est bien lui !
Tu le connais ? Toi qui est aussi une adepte des AP, tu tapes la discute avec lui c'est ça ? Cool^^
Je le "connais" pas vraiment. Mais il fut un temps où j'allais à chaque avant première aux Halles (parfois Bercy) et il était là ! Terrifiant la ressemblance avec le barbu de Home alone, il etait là aussi tout le temps, avec un autre petit groupe de personne (se retrouvant là je pense pour l'occaz d'une AP, rien d'autre, genre un couple de vieux, que je croise chaque année à Deauville aussi pour le festoche), du coup à force de se croiser une fois par semaine pendant un an (mêmes habitudes : etre là une heure en avance, s'assoir au premier rang, meme si le film est en scope et que les plans les plus longs font 4 secondes), on tisse des liens, on s'adresse un signe, se dit bonjour, parfois (mais c'est rare, je prefere écouter ce qu'ils se disent generalement), on blablate quelques secondes sur le precedent film du real ou à quel point le film qu'on va voir est personnel, etc.
Voilà ^^
J'imagine bien, Leah^^
Moi les avant-premières je ne fais que celles qui sont bien en amont de la sortie en salles, je n'ai fait que très rarement les AP de films français les veilles ou avant veilles de sortie, mais c'est vrai qu'à chaque AP je pense l'avoir vu oui.
ouah ! je t'aimeuh ! ce billet est magnifique et m'a fait bien rire, en même temps qu'il teinté d'une certaine émotion... c'est très beau, merci pour ce moment !
d'abord, ouf, parce que je ne figure pas dans ta liste, alors que vu ma fréquentation des salles parisiennes... (mais pas trop les ugc en fait, alors...)
je ne suis sans doute pas aussi attentif que toi aux cinémaniaques (nos confrères ?) mais à chaque fois que je vais à la cinémathèque (ce n'est cependant pas très souvent) je vois un vieux barbu grisonnant (mais ça ne doit pas etre le tien...il ne se mets pas devant)
dans ta liste je n'identifie que l'homme aux sacs plastiques... j'avais encore des doutes quant à sa position devant, eh bien merci de m'avoir éclairé sur cette énigme ! :)
je ne l'ai tj vu que de loin, du coup il me semblait plutot jeune à moi aussi, et toujours très pressé quand il sort de la salle... à croire en effet qu'il doit enchainé avec une autre séance... ah, incroyable ! encore bravo !
Merci Phil d'apprécier ce billet^^
Ca me fait plaisir de susciter une telle réaction !
Je me suis demandé comment réagirait un des cinémaniaques dont je parle s'il tombait sur ce billet... Je t'ai tout de même surement croisé, même si tu ne figures pas là. Je vais le lus souvent aux Halles, mais de manière générale je fréquente un peu tous les cinémas de Paris.
Et le Forum et la Cinémathèque de temps en temps. Ca m'étonne que tu n'aies pas croisé l'homme au chronomètre si tu vas de temps en temps toi aussi à la cinémathèque, il semble la fréquenter régulièrement. Guette-le ;)
Merci pour ce billet très intéressant.
Je t'en prie, Gouchi ^_^
article passionnant sincèrement !
Pour ma part je vais 2 à 4 fois par mois au cinéma, je suis donc loin derrière ces gens dont tu parles. Et malheureusement je n'habite pas Paris !
Tout ca pour dire, ca me fait penser aux gens que je vois à la salle de Concert où je vais toutes les semaines ou presque. Il y a toujours les même personnes.
2 photographes un jeune un vieux, des fois un autre qui doit avoir 35-40 ans !
Un coiffeur trop mal coiffé qui est toujours saoul, il s'habille toujours pareil, longue manches, chapeau marron, grosses basket de skate.
Pour finir il y a moi et mon pote ^^ qui ne payons jamais car on connais le patron, on bois toujours le cocktail de la maison et des bières assis sur les amplis basses vers la scène, et on garde les 'écoverres' avec les saisons de spectacles gravées dessus!
Au cinéma je n'ai pas encore vraiment d'habitudes ! Sauf pour la place que je choisis toujours (environ) à 45° par rapport au haut de l'écran. C'est une bonne méthode pour ne pas être trop sous l'écran.
merci encore pour ton article, j'y ai reconnu pas mal de cinéphiles que je croise toujours aux cinémas Art et Essai proches de chez moi ! :)
Merci à toi Captain d'avoir apprécié mon guide du cinémaniaque parisien. Ca ne m'étonne que tu puisses trouver ce même type de passionnés aux concerts... Quand on est passionné, on se ressemble ;)
Tout ça m'a bien fait rire ^_^
J'ai bien croisé quelques huluberlus, mais je ne saurais plus vraiment les décrire...
Je ne vais pas autant au ciné que je le devrais ! CQFD.
L'univers des cinémaniaques est fascinant, et souvent hilarant ;)
Je les vois tous régulièrement encore, et en rencontre de nouveau de temps en temps. Il y aurait de quoi faire un 2ème tome à ce billet ^_^
Excellent cet article !!!
Concernant le barbu des avant-premières, je me souviens d'un gars plutôt bavard et sympa que je croisais souvent aux avant-premières aux Halles (quand l'équipe du film était là), et qui - comme moi - attendait avec impatience que la borne Prompto la plus "en avance" (de quoi gagner quelques précieuses secondes) affiche H-1 pour retirer le précieux sésame. Il devait avoir allez... la trentaine ? Toujours habillé avec une sorte de doudoune bleue et avec un bonnet rouge façon moniteur de ski !!! Un jour il m'a montré sa collection de tickets... et j'ai halluciné quand j'ai compris que c'était son butin de la semaine en cours ! C'était vers 2004/2005... Depuis j'ai changé de salles.
Par contre récemment j'en ai repéré un à l'UGC Noisy, ça fait trois semaines que je le croise le mercredi vers 20h pour la grosse sortie de la semaine (Dernièrement "Real Steel" et Tintin)... Il sort toujours de la séance dont j'attends la fin pour m'installer. Très enrobé, habillé en pantalon et imper beige clair, plus très jeune, l'air un peu endormi... Il est toujours le dernier à sortir de la salle et a pour signe particulier une main souvent plongée dans son pantalon... Le pire c'est que ça fait deux fois que le dit pantalon est d'une couleur différente au niveau de... (pas besoin de faire un dessin) Du coup ça occasionne un peu de stress en entrant dans la salle : éviter à tout prix de s'installer sur le siège qu'il occupait... Je plains les employés de ce ciné, qui ont l'air de le "connaître" maintenant... faut dire aussi qu'il ne passe vraiment pas inaperçu.
Cinéscrat, mon barbu des avant-premières a plutôt la soixantaine... Ca fait quelque temps que je ne l'ai pas vu maintenant, plusieurs années, je me demande où il est passé...
QUant à ton spectateur de l'UGC Noisy... wouah en voilà un qu'il vaut peut-être mieux ne pas croiser effectivement !!! ^_^
Le cinemaniaque barbu des halles je sais pas si on parle du même mais j'en vois souvent un lors des avant premières des halles où il est toujours présent et parle toujours avec les employés. Lors des avant premières il est parfois avec quelques amis ^^
Je sais aps si je suis un cinémaniaque mais en tout cas ce billet m'as bien plu. J'ai depuis peu la carte de la cinémathèque et la carte du forum des images et avec ma carte ugc je vais faire plus attention pour en repérer quelques uns ^^
A bientôt et encore merci pour ton commentaire sur J. Edgar où je suis d'accord avec toi (sauf sur "Au delà" qui m'avait vraiment fait chier)
Vlad
Il est fort possible que ce soit le même barbu, Vlad. Par contre moi ça fait bien longtemps que je ne l'ai pas vu, lui !
Excellent article Dacid, j'ai beaucoup ri en le lisant!
Merci Ezechiel, ça fait plaisir de voir que ce billet qui m'est cher continue à être lu ^_^
Salut, bon du coup je poste un commentaire 5 ans plus tard ?
Je voulais te féliciter pour ce super article, que j'ai trouvé en cherchant des infos sur Plastic man. C'est comme ça que la plupart le surnomment (tu peux taper "plastic man cinémathèque" sur Google). Lui et d'autres ont eu un dossier qui leur est dédié dans un des premiers numéros de So film, dont je te recommande la lecture.
Ces types me fascinent, j'aimerais les interviewer.
Pour le vieux barbu, est-ce que tu peux me dire si c'est le même qu'on voit dans cette vidéo à 2mn11 ?
http://www.dailymotion.com/video/xdx8e0_2010-la-nuit-du-cinema_shortfilms
Et pour finir, deux photos de Plastic man :
https://www.facebook.com/paniccinema/photos/a.519846948063251.1073741835.157430674304882/519848051396474/?type=3&theater
https://www.facebook.com/paniccinema/photos/a.350364101678204.76865.157430674304882/350364178344863/?type=3&theater
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