mercredi 25 février 2009

Meilleures Perf' : Dennis Quaid

Quand on aime le cinéma, on aime faire des listes. Les meilleurs films, les salles préférées, les projets les plus excitants, les personnages les plus atypiques... Et également les meilleures performances de certains acteurs. Vous risquez de voir régulièrement sur ce blog ce genre de listes, et pour inaugurer ce genre de « meilleures performances d’un acteur », autant commencer par un acteur dont on ne parle pas assez à sa juste valeur, Dennis Quaid.

Incarnation parfaite du cinéma américain des années 80, Quaid semblait destiné au firmament Hollywoodien, à la A-list tant convoitée. Une belle gueule, un sourire emblématique à la Jack Nicholson, un couple de rêve formé avec Meg Ryan. Et puis tout s’est écroulé, drogue, divorce, traversée du désert, jusqu’à une renaissance dans les années 2000 grâce notamment à Steven Soderbergh qui l’a dirigé dans Traffic et produit dans Loin du Paradis. Pourtant, en dressant ce Top 10 des meilleures interprétations de Quaid, la répartition d’une décennie à l’autre est équilibrée. Finalement, malgré les coups durs, Quaid est resté constant dans la qualité de son travail…
Je précise bien que cette liste distingue la performance d’acteur, et non forcément la qualité du film (même si parfois cela va bien sûr de paire).

1. Far From Heaven (2002)
Père de famille luttant contre ses désirs inavouables dans la prude Amérique puritaine des années 50, Dennis Quaid navigue en plein contre-emploi sous les yeux de Todd Haynes. Son désespoir déchirant lui a valu une pluie de récompenses méritées (sauf un Oscar, même pas nommé !). Là où on l'attendait le moins, le comédien déploie la meilleure interprétation de sa carrière.


2. En Bonne Compagnie (2004)

S’il se trouve souvent à jouer des rôles plus jeunes que son âge, Quaid a trouvé en Dan Foreman, publicitaire quinquagénaire jonglant entre sa vie de famille et ses soucis de boulot, un personnage en adéquation avec sa personne. Ce qui lui alla comme un gant, y insufflant un mélange de force et de fragilité rappelant les personnages masculins des comédies américaines des années 40.


3. Wyatt Earp (1994)

Si la star du western décrié est bien Kevin Costner, c’est Dennis Quaid qui vole toute l’attention dès qu’il apparaît à l’écran sous les traits de Doc Holliday. Délesté d’une vingtaine de kilos pour adopter le physique tuberculeux du légendaire cow-boy, Quaid, méconnaissable, croque un personnage macho et bourru dont l’humour et le sens de l’amitié forcent la sympathie.


4. L’étoffe des héros (1983)

Le premier grand rôle. Non pas en terme d’importance à l’écran, ni de succès au box-office, mais d’impact international. Quaid campe Gordon Cooper, l’un des pionniers de la conquête de l’espace, un pilote chien fou, séducteur, déconneur, vouant une admiration secrète pour Chuck Yeager, le briseur du mur du son n’ayant pas répondu aux sirènes de la gloire (interprété par Sam Shepard).


5. Savior (1998)
L’un des films les plus méconnus de Quaid, tourné dans sa période « traversée du désert » et produit par Oliver Stone. Le comédien texan y incarne un mercenaire en pleine guerre de Yougoslavie, un homme éteint et brisé, pris entre deux feux pour sauver un bébé. Le film ne commence vraiment qu’après une vingtaine de minutes, mais Quaid y délivre une performance tout en retenue, presque muette.

6. American Dreamz (2006)

On connaissait la capacité de Quaid à distiller de la bonne humeur dans un film, mais avec la complicité de Paul Weitz, qui l’avait déjà dirigé dans En Bonne Compagnie, l’acteur s’essaie carrément à la pure comédie. Il pastiche ici avec un talent comique irrésistible George W. Bush, président gaffeur et inculte prompt à la plus imbécile des remarques avec un sourire enfantin.

7. Flesh and Bone (1993)

Western moderne, Flesh and Bone est une perle malheureusement peu connue, un drame familial Texan, sec, avec un nombre minimum de personnages. Quaid est Arlis Sweeney, un homme errant de ville en ville avec le douloureux souvenir d’un massacre commis par son père (James Caan) dans son adolescence. Comme dans Savior, le mutisme sied parfaitement au comédien.

8. Great Balls of Fire ! (1989)

Dennis Quaid a comme tant d’autres, avant et après lui, tâté du biopic. A la fin des années 80, le texan s’est glissé dans la peau de Jerry Lee Lewis, l’homme qui jouait du piano debout et dynamitait la prude Amérique avec ses rocks endiablés et son mariage avec sa cousine mineure. Quaid ne fait pas dans la dentelle et se donne corps et âme pour rendre le Killer crédible. Et ça marche.

9. The Big Easy (1987)

L’un des meilleurs films noirs des années 80, The Big Easy est aussi l’un des plus sensuels. Dennis Quaid, toujours prompt à étaler son sourire enjôleur, y déploie surtout un charisme en parfaite harmonie avec l’atmosphère poisseuse et attirante de La Nouvelle Orléans. L’acteur joue de son charme naturel pour faire apprécier son Remy McSwain, flic corrompu et débonnaire.


10. Mort à l’Arrivée (1988)

Remake d’un film noir hollywoodien des années 50, Mort à l’arrivée repose tout entier sur les épaules de Dennis Quaid, qui est presque de tous les plans. Il rend haletante cette course contre le temps où il campe un professeur de littérature empoisonné, condamné à mourir dans les 24 heures et employant celles-ci à découvrir qui l’a tué, et pourquoi.


J’attends avec impatience sa performance dans
Smart People

Un premier film dans lequel Quaid interprète un professeur d’université veuf et renfrogné et dont l’arrivée du demi-frère, un loser beauf sur les bords, va dynamiter l’existence. Le film est malheureusement sans cesse repoussé depuis plusieurs mois. Toujours pas de date de sortie en France.

4 commentaires:

Michael a dit…

Tiens un post sur Dennis Quaid ! Bizarre ! ;-)

Michael a dit…

Tu te rends compte que je n'ai jamais fait de post sur Cameron Crowe sur mon blog, depuis preque 3 ans qu'il existe !

David Tredler a dit…

Je sais c'est étrange hein, une idée pareille ;-)
Oui, il est peut-être temps que tu t'y mettes à faire une petite bafouille sur Mister Crowe... c'est peut-être que t'as honte depuis Elizabethtown, tu remets peut-être en question ton attachement à lui... lol

Michael a dit…

JAMAIS ! Tu m'entends ! JAMAIS ! A la vie à la mort !!!!!!!!!!!!!!!!! ;)

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