jeudi 18 décembre 2008

Maniaquerie et mauvaises expériences en tous genres

Aussi passionné que l’on soit lorsqu’il est question de cinéma, toutes les projections ne sont pas destinées à rester dans les mémoires comme de vibrants moments de joie. Que la faute en incombe à un mauvais film ou à un incident en cours de séance, il arrive souvent de sortir déçu par un aspect des deux heures qui viennent de s’écouler.

Ces derniers jours, deux exemples différents. Le premier est dû à la qualité des salles du MK2 Bibliothèque, qui a failli me gâcher le visionnage d’un bon film, Le Prix de la Loyauté. Je ne dresserai pas ici la liste détaillée de mes petites maniaqueries de spectateur (vous les découvrirez bien assez tôt au fil des anecdotes), d’autant qu’il s’agit moins ici d’une maniaquerie que d’un réel dérangement pour tout le monde.

Les salles du MK2 Bibliothèque, cinéma récent et élégant s’il en est (trop grand et froid à mon goût tout de même), possèdent un défaut majeur : elles sont dotées de rangées de sièges uniformes. Les sièges ne sont pas indépendants les uns des autres, mais sont en fait un seul bloc d’un bout à l’autre de la rangée.

Et alors, me direz-vous ? Alors le résultat c’est qu’il suffit qu’une seule personne, à n’importe quel endroit de la rangée située derrière vous, donne un coup de pied dans le siège de devant, pour que vous ayez l’impression que c’est le type juste derrière vous qui vient de vous donner un coup dans le dos. Ou qu’une fille se trouvant sur la même rangée que vous, à 6 ou 7 sièges d’écart, gesticule dans tous les sens pour que vous ayez la sensation que c’est vous-même qui vous agitez.

Croyez-moi pendant un film de plus de 2 heures comme Le Prix de la loyauté, cette sensation permanente de tremblement dans le siège est vite lassante.

Heureusement que le polar de Gavin O’Connor a su accrocher mon attention, notamment grâce à la qualité irréprochable de l’interprétation, bien entendu Edward Norton en flic méfiant et honnête, mais aussi, excellente surprise, Noah Emmerich, éternel second couteau souvent pâle et à peine remarqué face à ses partenaires, qui offre une inattendue finesse à son personnage de chef de brigade fort mais dépassé par les évènements, tant personnels que professionnels. Une vraie révélation.

Bien sûr le désagrément majeur d’une projection reste la médiocrité d’un film. Et malheureusement ce ne sont jamais ceux-là qui sont vus dans des conditions difficiles. Ma plus récente expérience pénible en ce sens est sans nul doute Musée haut, Musée bas, l’attendue comédie de Jean-Michel Ribes, qui se révèle être une exaspérante tentative d’apporter la touche Palace à un regard acerbe sur l’univers culturel parisien.

Palace était irrévérencieux et jouissif quand Musée Haut, Musée Bas n’est qu’un enchaînement de petits sketches peu inspirés, pas drôles, et cédant trop souvent à la facilité et à l’étalage sans intérêt.

J’aurais aimé qu’une alarme incendie interrompe la projection, que la luminosité de la salle ou que la piètre qualité sonore me pousse vers la sortie. Non, ces évènements sont réservés à des films que l’on aimerait voir en toute tranquillité (je vous raconterai un jour…).

4 commentaires:

Michael a dit…

Appelons ça un sixième sens ou tout simplement du bon sens mais quand "même" une bande annonce n'est pas drôle, il y a peu de chances que le film le soit à son tour ;-) Mais bon, ça, je te l'avais dit !!! Cette manie d'aller tout voir à tout prix ;-)

David Tredler a dit…

Oui j'aurais dû t'écouter... mais si je t'écoutais à chaque fois j'en raterais des grands films !!! ;-)

Nat a dit…

Si je puis me permettre, et avec la plus grande déférence, je me permettrais de faire deux remarques à propos du MK2 biblio, ok pour les fauteuils mais c'est un ciné qui présente un grand nombre d'autres avantages: on peut arriver qq minutes avant le film (et pas la séance) et trouver encore de la place, le personnel est sympa et les toilettes sont propres (ben oui, désolée, chacun ses maniaqueries!). Ensuite, pourquoi c'est forcément une nana qui s'agiterait! ;-) Y a des mecs qu'ont de grandes jambes et des fourmis au bout de deux heures!!
Sinon c'est sympa les mésaventures d'un cinéphile....

David Tredler a dit…

Le personnel est sympa ?? J'ai dû tomber juste sur le seul mec qui tire la tronche et n'ouvre pas la bouche alors...

over-blog.com