Le 20 juillet 2002, dans la salle 21 de l’UGC Ciné Cité Les Halles, à la séance de 10h du matin. Voici la réponse à la question « Quand suis-je tombé sous le charme du cinéma de Bollywood ? » (Non, je ne baratine pas, j’ai retrouvé le ticket).
Il s’agissait de Lagaan, le premier film issu de Bollywood à sortir en salles en France. J’avais mis près d’un mois à me décider (le film était sorti fin juin), tergiversant à la perspective de me retrouver coincé devant une comédie musicale indienne de plus de 3 heures, qui plus est avec pour cadre principal une partie de cricket dans l’Inde du 19ème siècle. Ma curiosité cinéphile l’avait finalement emporté, et bien m’en avait pris.
Quiconque n’a jamais assisté à un tel spectacle ne peut qu’avoir les plus grandes peines à imaginer la surprise et les sensations ressenties devant un film comme Lagaan, ou plus tard Devdas ou La Famille Indienne. Lagaan a suffi à me convaincre de ne jamais manquer un rendez-vous Bollywoodien lorsqu’il se présentait à Paris. Le problème, c’est qu’après un léger engouement de quelques petits distributeurs français, notamment Bodega Films, entre 2002 et 2006, période qui vit donc débarquer dans les salles hexagonales Lagaan, puis Devdas, La Famille Indienne, New York Masala, Swades, Veer Zaara, plus un ou deux autres dispensables, l’intérêt semble être retombé.
Depuis plus de deux ans maintenant, aucune production de Bollywood n’est sortie en salles en France, pendant que nos voisins britanniques se régalent régulièrement des dernières apparitions à l’écran de Shah Rukh Khan, Rani Mukherjee, Preity Zinta ou Aishwarya Rai.
En cet automne 2009, c’est donc un évènement immanquable que nous ont concocté Bodega Films et le Max Linder Panorama, en mettant sur pied trois projections exceptionnelles de Jodhaa Akbar, la nouvelle réalisation d’Ashutosh Gowariker, dont le premier film n’était autre que… Lagaan.
Après avoir raté les deux premières projections, en octobre et novembre, celle du 28 décembre était ma dernière chance, et je ne l’ai pas manquée !
Interprété par une des grandes stars masculines du moment, Hrithik Roshan, et la divine Aishwarya Rai, Jodhaa Akbar n’est pas, contrairement à ce qu’on pourrait attendre d’un film Bollywoodien, une comédie musicale. C’est une fresque historique, épique, romantique et dense (3h25 tout de même). Les quelques numéros musicaux du film ne sont pas des morceaux chantés à proprement parlés, mais plutôt des rêveries en voix off, plus classiques et tendant moins vers cette kitscherie si charmante.
Ce trait renforce grandement la dramaturgie de l’histoire qui nous est contée, celle de Jalaludin Mohammad Akbar, empereur Moghol du 16ème siècle, musulman, ayant pris pour épouse la princesse Rajpoute Jodhaa, de confession hindoue, afin d’unifier l’Hindoustan sur lequel il régnait. Cette union allant à l’encontre des traditions ne plut pas à tout le monde, et Jodhaa Akbar conte les prémisses de cette union, les alliances et complots fomentés dans le but de rompre le fragile équilibre en résultant, et l’irrésistible et inattendu amour qui naquit au sein de ce couple mixte improbable.
Ashutosh Gowariker est de ces cinéastes indiens qui parviennent à manier les conventions de Bollywood pour servir un propos moins rose et kitsch que la plupart des productions locales (Swades était déjà un film trempant particulièrement dans le social), se penchant ici sur des figures historiques lui permettant de parler de la cohabitation entre Islam et Hindouisme au sein du peuple indien.
Il s’agissait de Lagaan, le premier film issu de Bollywood à sortir en salles en France. J’avais mis près d’un mois à me décider (le film était sorti fin juin), tergiversant à la perspective de me retrouver coincé devant une comédie musicale indienne de plus de 3 heures, qui plus est avec pour cadre principal une partie de cricket dans l’Inde du 19ème siècle. Ma curiosité cinéphile l’avait finalement emporté, et bien m’en avait pris.
Quiconque n’a jamais assisté à un tel spectacle ne peut qu’avoir les plus grandes peines à imaginer la surprise et les sensations ressenties devant un film comme Lagaan, ou plus tard Devdas ou La Famille Indienne. Lagaan a suffi à me convaincre de ne jamais manquer un rendez-vous Bollywoodien lorsqu’il se présentait à Paris. Le problème, c’est qu’après un léger engouement de quelques petits distributeurs français, notamment Bodega Films, entre 2002 et 2006, période qui vit donc débarquer dans les salles hexagonales Lagaan, puis Devdas, La Famille Indienne, New York Masala, Swades, Veer Zaara, plus un ou deux autres dispensables, l’intérêt semble être retombé.
Depuis plus de deux ans maintenant, aucune production de Bollywood n’est sortie en salles en France, pendant que nos voisins britanniques se régalent régulièrement des dernières apparitions à l’écran de Shah Rukh Khan, Rani Mukherjee, Preity Zinta ou Aishwarya Rai.
En cet automne 2009, c’est donc un évènement immanquable que nous ont concocté Bodega Films et le Max Linder Panorama, en mettant sur pied trois projections exceptionnelles de Jodhaa Akbar, la nouvelle réalisation d’Ashutosh Gowariker, dont le premier film n’était autre que… Lagaan.
Après avoir raté les deux premières projections, en octobre et novembre, celle du 28 décembre était ma dernière chance, et je ne l’ai pas manquée !
Interprété par une des grandes stars masculines du moment, Hrithik Roshan, et la divine Aishwarya Rai, Jodhaa Akbar n’est pas, contrairement à ce qu’on pourrait attendre d’un film Bollywoodien, une comédie musicale. C’est une fresque historique, épique, romantique et dense (3h25 tout de même). Les quelques numéros musicaux du film ne sont pas des morceaux chantés à proprement parlés, mais plutôt des rêveries en voix off, plus classiques et tendant moins vers cette kitscherie si charmante.
Ce trait renforce grandement la dramaturgie de l’histoire qui nous est contée, celle de Jalaludin Mohammad Akbar, empereur Moghol du 16ème siècle, musulman, ayant pris pour épouse la princesse Rajpoute Jodhaa, de confession hindoue, afin d’unifier l’Hindoustan sur lequel il régnait. Cette union allant à l’encontre des traditions ne plut pas à tout le monde, et Jodhaa Akbar conte les prémisses de cette union, les alliances et complots fomentés dans le but de rompre le fragile équilibre en résultant, et l’irrésistible et inattendu amour qui naquit au sein de ce couple mixte improbable.
Ashutosh Gowariker est de ces cinéastes indiens qui parviennent à manier les conventions de Bollywood pour servir un propos moins rose et kitsch que la plupart des productions locales (Swades était déjà un film trempant particulièrement dans le social), se penchant ici sur des figures historiques lui permettant de parler de la cohabitation entre Islam et Hindouisme au sein du peuple indien.
Certes cette approche ne permet pas à Jodhaa Akbar d’atteindre l’envolée lyrique et bouleversante d’un Veer Zaara, mais la fresque de Gowariker n’en demeure pas moins un film remarquable dont la durée ne fait qu’ajouter au plaisir vécu devant cette parade guerrière et amoureuse flamboyante.
Aaaah… si seulement les distributeurs et exploitants donnaient une nouvelle chance à Bollywood pour séduire le public français ailleurs que sur les rayons des vendeurs de DVD ! Je ne voudrais pas attendre deux ans de plus pour vibrer de nouveau devant un tel spectacle sur grand écran ! Car quoi qu’on en dise, un film issu de Bollywood n’a aucun équivalent au monde.
3 commentaires:
Tu donnerais presque envie !! J'ai dit PRESQUE !!
Juste une question sur un point de détail: tu gardes tous tes tickets ou seulement les coups de coeur???
Le prochain qui sort en France je réussirai à te convaincre d'y aller Michael !!!!
(je n'ai pas pour habitude de jeter mes tickets...)
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